Run : Semi de Barcelone 2024, débrief et bilan

Certes, ce n’était pas très raisonnable… Au lieu de me contenter de courir une heure sans m’arrêter comme cela était prévu dans mon plan « remise en forme » de RunMotion, j’ai répondu présente à l’invitation des équipes de Brooks Running pour le semi de Barcelone. 21km au lieu de 9… Est-ce bien malin ? Forcément non mais j’ai toujours eu un peu de mal avec cette notion de « raison ».

Barcelone

Viva la vida !

Je vous remets le lien vers l’article précédent afin que vous sachiez de quoi je parle exactement. Mais pour faire simple, après des mois, voir des années à ne rien préparer sérieusement et à prendre le départ de mes trails au talent, il était temps de reprendre les choses en main parce que finir un 50 bornes en trail pépère en faisant de la vidéo et des photos, ça n’est pas du tout la même chose que de courir sur bitume sans s’arrêter sur 42km…

Puisqu’on se dit tout ici (l’avantage de la liberté de création de contenu quand tu es sur ton blog, c’est quand même bien sympathique !) j’ai tenu mon programme sans trop de souci et je n’ai raté qu’une seule séance, celle de la dernière semaine justement. Il aurait fallu que je me lève méga tôt à Annecy là où j’avais un rdv pro important. J’avoue la météo vraiment moche (il pleuvait), le fait de ne pas trop connaître le lieu et la fatigue résiduelle de la semaine ont eu raison de ma motivation. Le soir je dormais à proximité de l’aéroport et là aussi l’idée d’aller courir dans une zone industrielle sous la pluie avec un vent de folie m’a totalement découragée alors que j’avais pris mes affaires au cas où. Après, il était un peu tard pour la course du dimanche, j’ai préféré zapper.

L’invitation par Brooks de venir courir le semi de Barcelone une course dont ils sont partenaires (elles sont rarissimes d’ailleurs !) est tombée alors que j’avais déjà planifié ma reprise. Ce n’était pas forcément raisonnable de remplacer une sortie d’une heure par un semi mais j’ai décidé de tenter le tout pour le tout pour avoir une idée de l’étendu des dégâts… Et je n’ai pas été déçue !

Semi marathon de Barcelone

#letsruntherebarcelona #brooksrunning

L’idée pour la marque était à la fois de nous faire découvrir la course mais aussi la nouvelle Glycerin 21. Bon à savoir, j’ai fait quasiment toutes mes séances de prépa avec les Ghost Max que sincèrement j’adore (le test est à retrouver ici) et j’avoue que j’étais un peu triste d’ailleurs de ne pas les emmener sur ce semi parce que vraiment je les adore ! J’ai eu la chance avant la course de pouvoir discuter avec des responsables de la marque et j’ai adoré ces échanges, je m’occupe de vous traduire tout ça très vite pour le partager ici.

Histoire de vous faire rager, ils nous ont proposé de tester la dernière Hyperion Elite et j’ai décliné. Sincèrement conduire une Ferrari à 30 à l’heure n’a pas plus de sens que de courir avec ces bolides à 8km/h ! Mais si j’en crois mes petits collègues elles sont dingues !

Revenons en à notre course ! Avantage non négligeable, le départ à 9h (je suis dans l’avant dernière vague), ce qui est parfait pour celle qui n’est plus du tout une lève tôt ! Petit déjeuner à base de protéines pas très chargé mais je n’ai pas très faim, le stress de la nuit où la tempête de vent m’a réveillé à 4h du mat, me donnant le sentiment que j’étais en pleine mer dans un bateau qui craquait de toute part… Si on avait eu ce vent dans le dos pendant la course, je claquais mon RP finger in the nose !

Question équipement je suis en mode light (je crois que je vais m’équiper d’un petit sac ultra light pour ce type de course pour pouvoir ranger mon coupe vent facilement) : jupe de running Lululemon pour les poches latérales et pouvoir ainsi emmener mon téléphone et une mini flasque, t-shirt manches longues fin de Kiprun, brassière Zsport et une doudoune sans manche de Brooks. Aux pieds évidemment j’ai mes Glycerin presque neuves puisque je les avais reçues quelques jours avant la course pour les faire un peu. Question alimentation, là j’avoue que je manquais sérieusement d’anticipation… Je pensais naïvement que le village du semi aurait une offre nettement plus riche question nutrition et je comptais me racheter des gommes TA que j’adore. Seulement voilà il n’y avait presque rien, hormis la marque partenaire qui ne m’emballait pas (gels énormes à transporter) et une autre marque inconnue au bataillon sur le stand Irun qui faisait ce que j’ai cru être des gommes mais qui se sont révélés pendant la course des barres assez proches de pates de fruits sans le sucre qui colle autour. J’ai aussi acheté un sachet de boisson isotonique de la même marque.

Le parcours, l’orga…

#runhappy

Franchement, l’ensemble de l’événement est plutôt sympa et clairement international, ou au moins européen, ça parlait français partout. Le retrait du dossard s’est fait en quelques minutes, le t-shirt (oui je sais c’est mal) est je trouve suffisamment réussi pour que je le prenne. Au départ, petit souci de toilettes pas assez nombreuses à mon goût, mais on trouve facilement le sas où j’avoue, la proximité avec une foule dense me fait très bizarre. Le départ sera donné avec quelques minutes de retard mais rien de bien dramatique. Gros coup de cœur pour la musique live et le sosie vocal de U2 !!!

On peut courir quasiment à sa vitesse dès le départ, donc pas de doute si l’idée est un RP cette course s’y prête parfaitement. Nous avions la trouille avec le vent mais en dehors d’une bonne bourrasque vers la fin qui m’a quand même suffisamment poussée pour que je trébuche, nous avons eu de la chance, la météo s’étant mise de notre côté. De longues lignes droites, pas tellement désagréables, quelques monuments sur le parcours même si ne rêvez pas, vous ne passez pas devant la Sacrada Famila 😉. J’avoue que j’ai adoré la fin en bord de mer ! Reste que question ambiance… pour le coup, elle n’est vraiment pas au rendez-vous. Heureusement que la team Brooks était là au 20ème pour un accueil de folie parce que sinon, c’était très désertique. Dans certains quartiers j’ai trouvé que c’était même limite flippant en mode « mais où sont passés les habitants ? ».

J’avoue avoir eu le cœur serré à chaque ravitaillement… Quand on voit l’état des routes sachant que là avec le vent des gobelets (en carton mais ça ne change rien) sont clairement partis un peu partout, ça te fait dire que le trail, ses flasques et ses rampes d’eau, c’est pas plus mal. A l’arrivée on doit comme souvent sur ce type de grande course se taper des centaines de mètres pour récupérer sa médaille et sa bouteille d’eau. Je ne peux pas vous parler du ravito à l’arrivée, je l’ai zappé, je devais filer rendre ma chambre d’hôtel, je ne sais donc pas du tout à quoi il ressemble. Jolie médaille, enfin à mon goût ce qui est déjà pas mal. Pour finir sur ce débrief, sachez que le dossard pour les 10 000 premiers coureurs était à 32€, 36€ au delà.

Mon débrief du côté de ma course

Je vais faire court parce que pas grand chose à raconter. Cela pourrait se résumer en une phrase : « c’est con que le semi il ne faisait pas 15km »… Clairement j’ai manqué d’endurance pour la fin et c’est devenu très compliqué à partir du 15ème kilomètre. On ne va pas se mentir, j’ai serré les dents jusqu’à la fin tout en me maudissant un peu de ne pas être assez prête pour apprécier le parcours qui est vraiment superbe en plus en bord de mer avec le soleil et le ciel bleu qui s’était invité pour cette dernière journée sur place.

Il va falloir que je commence à rajouter un max de sorties longues pour être capable d’encaisser le marathon de Londres en avril qui me semble être si proche alors que j’ai 2 mois pour le préparer, soit le temps normal après tout. J’ai créé mon plan d’entrainement sur RunCoach ce matin même en incluant une séance de vélo par semaine parce que mon dos ne me permet pas vraiment de rajouter un entrainement sur bitume je le crains. Et je vais me programmer d’autres semi d’ici fin avril.

Question mental j’avoue que c’est toujours compliqué de voir des chronos à des années lumière de ce que j’ai pu sortir il y a quelques années. Etre et avoir été comme dirait l’autre c’est tout de même assez compliqué mais je m’accroche ! Je ne vais pas vous mentir ça m’aurait fait plaisir d’au moins être capable de finir ma carrière de marathonienne avec le même chrono qu’à mes débuts mais je crois qu’il va vraiment falloir que j’accepte l’inéducable. Le truc c’est que ça me pèse un peu et gâche ces moments alors qu’en trail, comme la beauté des paysages autour de moi est souvent tellement dingue que je me rattrape en me disant « ok tu n’as jamais été aussi lente mais ce n’est pas un souci, au moins tu as le temps d’apprécier », excuse assez lamentable vous en conviendrez mais qui fait le job !

Mon débrief côté matos & alimentation

Je fais simple et rapide : question chaussures j’avoue que même si je n’ai rien à redire sur les Glycerin, je préfère mes Ghost Max qui correspondent apparemment mieux à ma foulée. Elles font le job hein ? Et il ne faudrait surtout pas interpréter mes propos en mode « ah ben bravo l’excuse du chrono moyen à cause des nouvelles chaussures ». Maintenant je les sens plus aptes à « monter sur marathon », donc à voir pour les prochains objectifs ! Aucun frottement à signaler, aucun souci d’adaptation, laçage plutôt précis, rien n’a bougé pendant toute la course et le côté un peu massif n’est pas présent sur la balance. Pour résumer, tu ne peux pas te planter avec une paire de Glycerin mais prends le temps d’aller tester tous les modèles en magasin, tu trouveras peut être encore plus chaussure à ton pied. Question textile, que de l’ultra testé et retesté donc là aussi pas de problème, j’avais des chaussures quasi neuves aux pieds, j’avoue que je suis joueuse mais pas à ce point quand même.

Question alimentation, là j’ai été clairement lamentable… En fait, au moment de partir je n’ai pas été capable de remettre la main sur mon stock de gels (ou alors je n’en ai vraiment plus mais cela me parait étrange) et je suis partie du principe que j’aurais le temps d’en trouver sur place. Résultat des courses j’ai pris ce que je trouvais sur place et la boisson isotonique était mille fois trop sucrée pour moi. Sans parler du fait qu’en cherchant à la diluer un peu au ravitaillement, j’ai bien entendu trouvé le moyen de prendre un gobelet avec la boisson iso de la course ! C’était du red bull le truc tellement le goût était sucré et sincèrement je me suis un peu maudite de tant d’amateurisme sur le sujet. On est d’accord, cela n’aurait rien changé au chrono final mais franchement à mon âge c’est désespérant.

Voilà c’est fini pour ce compte rendu ! Je ne suis qu’au début de l’année et j’avoue que cette expérience me fait un peu paniqué sur le programme un peu fou que je me suis lancée mais je vais m’accrocher et je vais tout faire pour y arriver, vous pouvez compter sur moi 😉.

PS : je vous remets le lien vers un article axé tourisme sur Barcelone et surtout le récit de mon unique triathlon que j’ai bouclé là bas, il vaut son pesant de cacahuètes !