Je l’ai lu son livre aussi vite qu’il a couru le marathon de Paris dimanche 2 avril ! C’est toujours plutôt bon signe pour moi qui suis amenée à lire de nombreux ouvrages dans le cadre de mon travail… Mais je ne vais pas m’arrêter là et je vous en dis un peu plus quand même !
Je vais reprendre le même argumentaire déjà évoqué dans l’article que j’ai consacré au livre de cuisine d’Alix (à lire ou relire ici) : personnellement je n’ai jamais connu Mathieu Koh Lanta… Pour moi cette émission n’est qu’un # sur twitter, mais même si je ne suis pas fan (je ne regarde pas la télé hormis les docs sur France 5 ou Arte 😁) je connais le principe de l’émission quand même. Alors quand tout le monde semblait tomber de l’armoire quand nous avons vu débouler Mathieu en 3ème position sur la ligne de l’UTMB en août 2021 en mode « nan mais le mec il a fait Koh Lanta, qu’est-ce qu’il fout là ? », comme si ça ne pouvait pas coller avec ce qu’on attendait d’un ultra traileur, j’avais plutôt tendance à penser « ben faut quand même un sacré mental pour survivre au truc non ? ». Surtout que si tu lis le livre ou tout simplement si tu te plonges dans le CV du garçon, tu réalises qu’en réalité c’était plutôt l’inverse et qu’on aurait plutôt du dire « mais que fout Mathieu l’ultra traileur très prometteur sur cette plage aux Fidji ? ».
Ecrire un livre si jeune pour raconter sa vie… J’entends là aussi déjà certains commentaires… Nan mais l’égo du mec d’écrire déjà sa bio alors qu’il vient à peine de sortir de la période biberon et rôts ? Et pour rester dans la rime, ce n’est pas faux. Pourtant je comprends totalement la démarche qui permet au lecteur déjà d’en apprendre plus sur sa vie, sa philosophie et ses choix mais je pense avant tout que ce livre est là pour faire comprendre à quelques détracteurs, si par le plus grand des hasards il en restait sur cette planète, que Mathieu était bien à sa place sur la deuxième marche du podium de l’UTMB en août dernier. Et qu’il faut qu’on se prépare à ce qu’il soit de plus en plus sur la première des grands événements qui nous font tous vibrés (je pense aux grandes américaines qui se profilent). Parce que la première chose qu’on apprend en le lisant, et qui est parfois un peu trop vite oublié, c’est qu’il faisait partie de la team Salomon de l’autre côté de l’Atlantique quasiment dès ses débuts en trail, ce qui donne quand même une bonne idée du niveau qu’il a très vite présenté (son CV de coureur est ici). Greg Volet s’est quand même rarement trompé dans ses recrutements 😉.
Je sais que ça peut surprendre mais pour moi l’un des petits paragraphes les plus importants et les plus fondateurs, dans ce livre c’est celui où il explique qu’ayant eu son bac du premier coup mais en dilettante, il va faire le choix de redoubler pour obtenir de meilleures notes et ainsi pouvoir intégrer une bonne prépa, puis une bonne école d’ingé. Combien de jeunes ont le courage de laisser partir les copains pour des études supérieures choisies, ou subies d’ailleurs, pour rester au lycée et repasser leur bac qu’ils ont déjà eu ? Cela existe, j’en ai croisé parce qu’ils rêvaient de Louis le Grand ou d’Henri IV mais ils sont rarissimes. C’est là que tu comprends que rien ne sera laissé au hasard et que lorsqu’il veut quelque chose, il s’en donne vraiment les moyens.
Je n’en dis pas plus, je vous laisse lire le livre que je vous conseille vivement. Son style, que moi je qualifie sans aucune arrière pensée de journalistique, le rend accessible, même aux personnes qui n’aiment pas forcément lire (bravo Franck Berteau pour ton job de co-auteur !). Franchement le faire lire à son ado peut être aussi une très bonne idée je trouve, parce que cela pourrait lui donner de bonnes pistes de réflexion sur la façon dont on peut gérer les épreuves de la vie ou savoir parfois prendre des risques et sortir de sa zone de confort.
Prix : 20€ sur le site de Cultura
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PS : A regarder après avoir lu le chapitre concerné à l’UTMB 2022 évidemment !