Run : se préparer pour l’Oman Desert Marathon avec Kathleen Leguin

Vous connaissez mon amour pour les courses désertiques, même si dernièrement ça ne m’a pas trop réussi 😉. Je donne donc la parole à Kathleen Leguin, elle connait bien l’Oman Desert Marathon, qui se tiendra les prochains 21 au 24 de Janvier 2023, où elle a décroché une deuxième place en 2019. Bien entendu, ce qui vaut pour Oman vaut pour toutes les autres courses dans le désert !

Qu’est-ce qu’il y a de différent à courir en plein désert ?

D’un point de vue purement technique, comme le sol est très mou, il n’y a pas de retour d’énergie quand on court. Il y a un peu la sensation de pas avancer, de donner un maximum d’énergie pour pas grand-chose, et avoir du sable partout ce n’est parfois pas agréable à gérer, ça coule et ça reste parfois coincé dans les chaussettes ou les chaussures par exemple. D’un point de vue physique, la neige serait une bonne comparaison. C’est un bon moyen pour s’entrainer. D’ailleurs, maintenant que j’ai rentré en France, c’est mon terrain d’entraînement favori (j’habite maintenant dans les Alpes)

C’est quoi le plus dur pour toi lorsque tu cours dans le désert ?

Monter sur les dunes, acquérir la technique pour courir. Les bâtons, par exemple, je crois qu’ils ne sont pas utiles quand il s’agit de courir. Peut-être pour monter sur les dunes, mais pas du tout sur le reste du terrain, et encore, on ne parle pas de mille mètres de dénivelé sur les dunes. En réalité, ça dépend un peu de la longueur de l’étape et de l’allure : si on va marcher, les bâtons peuvent être utiles, mais pas du tout si on est là pour la performance.

Quand on est au milieu du désert et qu’on ne voit pas que du sable, il y a aussi un facteur psychologique à prendre en compte non ?

Ah oui bien sûr ! C’est difficile, surtout quand on voit la ligne d’arrivée au loin mais qu’elle n’arrive pas ! Quand on court en montagne ça monte, ça descend… C’est varié. Pas en plein désert… C’est là que le mental va devoir prendre le relai.

Comment peut-on se préparer pour ce type de défi quand on habite en Europe ?

Il faut chercher un sol mou, avec des petites montées, pas trop longues si possible. C’est important se muscler les jambes en montant et descendant sur des petites cotes. Le sable sur la plage ,c’est une excellente option (ou la neige) mais il faut alors chercher des petites montées pour le dénivelé. Attention, on ne peut pas courir sur toutes les dunes non plus qui sont souvent protégées sur notre littoral, renseignez vous avant et bien entendu respectez la réglementation locale.

Et la chaleur ?

S’habituer à la chaleur c’est toujours dur. Dans mon cas, pour préparer l’édition de 2019, je vivais à Dubaï ce qui a forcément facilité les choses. Pour l’édition 2023 forcément ce sera différent mais en janvier les températures sont plus clémentes dans le désert, on ne devrait pas dépasser les 30°C.

Quatre étapes… Ça veut dire la logistique qui va avec !

Oui ! La légèreté, c’est quelque chose d’important forcément mais la priorité doit être donnée à l’alimentation qui est indispensable à une bonne récupération. On peut trouver un sac de couchage confortable qui reste très léger, et pour l’alimentation, surtout des lyophilisés forcément qu’on veillera à tester autant que possible pour éviter les mauvaises surprises. Le côté plaisir doit toujours être pris en compte. Si je n’aime pas quelque chose pendant l’entrainement, je ne l’aimerai pas pendant la course. Il faut aussi idéalement varier les plaisirs en évitant de prendre le même plat tous les soirs, pour éviter de saturer.

Et qu’est-ce qu’on peut faire pour préparer ses pieds ?

Des chaussures confortables c’est le premier point, comme toujours sur les longues distances, et pour le sable, il y a des chaussures qui sont plus étanches que d’autres (attention au mesh de la chaussure !), il faut juste chercher. Les guêtres sont très importantes pour empêcher le sable d’entrer par le haut en couvrant totalement la chaussure. Si le sable rentre dans la chaussure, on aura des ampoules. Et il ne faut surtout pas négliger l’importance des chaussettes !

On choisit une paire avec beaucoup ou pas du tout d’amorti du coup ?

Pour la course dont on parle aujourd’hui, les étapes ne font pas plus de quarante kilomètres. On peut donc estimer qu’on passe entre 5 et 8 heures par jours sur le sable pour la très grande majorité des participants. Le confort est donc important mais plus que cela, il faut aussi penser à la chaleur qui va régner sur le sable dans la journée, il faut donc opter pour un modèle qui vous isolera aussi du sol.

Un dernier mot sur la course en elle-même ?

Oman est un pays merveilleux que j’adore. Les gens y sont adorables et très accueillants. C’est une course avec un très bonne organisation qui travaille en petit comité, familiale à souhait ce qui rend le séjour vraiment sympathique. C’est une excellente option pour une première course par étapes. Alors n’attendez pas, allez-y !

Le site de la course est à retrouver iciL’insta de Kathleen est à retrouver ici

Je vous remets le lien vers mon récit de ma propre participation à cette course que j’ai adoré et où je retourne d’ailleurs en 2023 parce qu’important de le noter, le parcours a changé !

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