15 jours après la VVX et 3 semaines avant la Traversée du Trail Verbier St Bernard, ce trail tenait à la fois de prépa, de sortie « boulot » puisque j’aime bien prendre des dossards sur les courses dont je dois ensuite parler dans « Jogging International » et de retrouvailles entre copains de la Team Hoka dont j’ai l’honneur de faire partie cette année. Bref que du sympathique, du convivial, idéal pour ce week-end qui s’annonçait bien ensoleillé !

Je me suis dit que je n’allais pas vous faire un compte rendu km par km parce que franchement ça n’a pas trop d’intérêt non plus. Mon idée c’est plutôt de vous donner furieusement envie de vous inscrire l’année prochaine parce que franchement, oubliez cette histoire d’UTMB, de running stones et autres sujets à polémique, ce trail est vraiment top et mérite à lui tout seul qu’on se déplace pour participer à la fête. C’est une course « poupée gigogne » comme j’aime à les appeler, c’est-à-dire qu’au fur et à mesure de la journée, les distances s’encastrent les unes avec les autres et vous retrouvez doublé par les premiers du 125, où vous faites quelques foulées avec ceux engagés sur le 75. Je sais que certains sont inquiets ou vivent mal d’être enrhumé par le passage de coureurs nettement plus rapides qu’eux engagés sur des distances plus longues mais moi ça m’occupe l’esprit de reconnaître sur le parcours qui court quoi en fonction des numéros de dossards.






Navettes au départ du Puy, petit déjeuner prévu à l’arrivée avec du thé, du café, des madeleines ou du pain d’épice pour patienter, j’ai même réussi à faire pipi sans trop patienter ! Si j’ai entendu parler de quelques bouchons au départ du 75 dus à la configuration particulière de Monistrol, force est de constater que du côté du 43, les deux vagues de départ à 15 min d’intervalle et surtout la jolie descente qui permet de bien étirer le peloton, limite vraiment bien la casse. Juste quelques ralentissements vraiment insignifiants sont venus perturber les premiers kilomètres mais ça m’a permis de pouvoir prendre quelques photos donc ça tombait plutôt bien et nous étions vraiment face à des ralentissements et pas du tout de longues minutes d’attente sans pouvoir bouger.




J’ai retrouvé le parcours que j’avais découvert lors de la reco, le soleil en plus ! Et c’est bien ça d’ailleurs qui a tout de suite changé la donne… On le savait avant de venir, il allait falloir faire avec la chaleur écrasante qui va nous accompagner toute la journée. J’ai d’ailleurs joué la sécurité en prenant une flasque supplémentaire au cas où. Le parcours est beaucoup plus cassant qu’on ne pourrait s’y attendre, cette manie qu’on a à toujours considérer que dès qu’on n’est pas dans les Alpes ou dans les Pyrénées, c’est le plat pays assuré. Certes sur le papier le dénivelé est on ne peut plus raisonnable (ce n’est pas le marathon du Mont Blanc quoi), mais il ne faut pas non plus penser qu’on part sur quelque chose de roulant. Dieu merci de nombreux passages dans des petits bois permettent de trouver un peu de fraîcheur et les ravitaillements sont vraiment les bienvenus sans compter quelques points d’eau rajoutés au dernier moment ! J’avoue que je m’attendais à trouver plus de fontaines sur le parcours pour pouvoir me rafraîchir, genre mythe du petit village avec la place centrale, le tilleul gigantesque et la terrasse de café ombragée… Je me suis crue chez Pagnol quoi !
Je bois un max d’eau gazeuse, ce que je faisais plutôt rarement j’avoue, la préférant à l’arrivée. Je m’abstiens aussi de boire du coca et j’avoue que c’est flagrant, je n’ai plus de soucis gastriques, type vomissements à gérer. C’est la troisième fois que je constate cela. Je privilégie le sirop (super bonne idée le sirop de citron et de menthe aux ravitos !) et ça passe nettement mieux alors que pendant des années je le supportais très bien, comme quoi. Bon à noter de ce côté-là d’ailleurs, l’exploit des bénévoles qui réussissent à nous servir de l’eau fraiche presque à chaque fois, et l’incroyable variété des trucs proposés que ce soit salé ou sucré. Aucun doute la réputation d’un trail super bien organisé reposant sur des bénévoles ultra efficaces eux aussi n’est pas une légende urbaine ! Surtout que vu mon niveau, je n’étais évidemment pas dans les premières vous vous en doutez. Merci à la gentille dame qui devant mon enthousiasme largement assumé s’est remis immédiatement à couper de la pastèque pour que je puisse faire le plein avant de repartir.
Je fais mon petit bonhomme de chemin, le nez sur le chrono quand même parce qu’il y a une barrière horaire prévue au Puy pour valider sa fameuse « running stone ». Vous me direz, elle est culottée la fille de nous parler de ça maintenant alors qu’un peu plus tôt, elle nous affirme qu’elle s’en fout. En réalité l’idée était tout simplement de me mettre un temps en tête pour essayer de faire à peu près le même temps qu’à la VVX. Me fixer un objectif précis me tenait éveillée quoi ! C’est assez rare pour être signaler mais j’ai vraiment fait peu de rencontres sur cette course, comme si tout le monde cherchait à s’économiser, conscient que la journée allait être longue. Parce que si je ne papote pas, ça ne papote pas plus autour de moi. Heureusement que le silence est brisé par un papotage express avec Michel Poletti (le monsieur qui a créé l’UTMB pour celles et ceux qui ne le connaissent pas) grand traileur devant l’éternel que j’arrive à suivre quand c’est plat mais qui file dès que ça grimpe évidemment mais aussi par les encouragements d’une super TEE, Gwen pour ne pas la nommer qui me reconnait alors qu’elle attend sur le chemin puisqu’elle est en mode assistance ce jour-là.






Ah tant que j’y suis, je tenais à remercier le gentil couple qui a mis à disposition le tuyau d’arrosage de leur jardin en mode douchette qui franchement nous a fait un bien fou ! J’avoue que le dernier grand plateau sans ombre je n’en voyais pas le bout… et cette petite douche rafraichissante était réellement la bienvenue ! Merci à tous les randonneurs que vous avons croisé en mode saumon remontant la rivière qui nous ont laissé toujours passer alors qu’on leur a bien perturbé ce qui était normalement leur première journée de pèlerinage. Arrivée en périphérie du Puy je tombe sur Seb de Trail Session qui finit son ultra puisqu’il était engagé très courageusement sur le 125. J’avoue que je suis contente de tomber sur un visage connu pour ne pas finir toute seule. Je commençais à voir un peu trop de personnes faisant des malaises… ça commençait à me miner un peu le moral.




La grimpette à la cathédrale avec cette arche d’arrivée dans la rue pavée est vraiment mais alors vraiment unique et mérite à elle seule qu’on fasse le déplacement ! Médaille en bois autour du cou (la prochaine fois une vraie coquille ?), petite bouteille d’eau tout de suite tendue par un gentil bénévole qui tombe à pic parce que Seb a trouvé le moyen de nous faire courir dans la dernière ligne droite, photo offerte par la Région sur les marches de la cathédrale (merci Monsieur Wauquiez 😁), retrouvaille avec les copains… Mais sérieusement que demande le peuple !!!
Conclusion de cette balade : cette course confirme ce que je subodorais après mon week-end de reconnaissance quelques semaines auparavant (mon récit est à lire ici pour les retardataires). Le parcours est varié, on ne s’ennuie pas, les ravitos sont vraiment à la hauteur et les bénévoles super efficaces. Alors oui j’entends déjà les râleurs en mode « oui mais c’est pas les Alpes » … Et alors ??? Nous sommes quand même sur des chemins que des hommes et des femmes parcourent depuis des centaines d’années, ce n’est pas rien. Prendre un dossard sur le Trail St Jacques c’est mettre ses pas dans ceux de l’évêque Gothescalk (non pas Goldorak… Gothescalk !) qui fut le premier à effectuer ce pèlerinage. Les stones qui mènent à la cathédrale ont tellement plus de valeur que les runnings du même nom…
Question purement pragmatique, On sent qu’on est face à une orga qui connait son métier. Il ne faut pas hésiter à se retourner régulièrement sur le parcours pour admirer la vue parce que franchement certains points de vue sont vraiment superbes. Ah et dernier point, le plus important d’ailleurs je pense, il y a juste à côté de l’arrivée un super glacier, « les bio givrés » nickel pour la récup. Si avec ça vous n’êtes pas tous au Puy l’année prochaine… Moi je rends mon clavier !
Le site de la course est à retrouver ici pour vous inscrire l’année prochaine et leur insta là pour suivre les actus.
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