On est très Grand Rex en ce moment chez Run, Fit & Fun ! Après Etienne et « Tous en selle » (à lire ici), c’est à mon tour d’aller passer un moment dans cette salle de cinéma parisienne légendaire pour aller écouter une autre légende : Mike Horn, l’aventurier du 21ème siècle s’il en est. Alors ça vaut le coup d’aller l’écouter ou pas ?
Je le dis souvent mais c’est vrai, je n’ai pas grandi dans le mythe du sportif ou de l’aventurier, à un point qu’il est même difficile de l’imaginer. Et même Mike Horn, de vous à moi, je pense que j’ai du être une des dernières personnes à découvrir son histoire et sa curieuse envie de toujours de foutre volontairement dans des situations pas possibles. Je me sens à des années lumière de ce genre de vie de ce genre de défi, ce qui peut paraître étrange venant d’une nana qui est allée deux fois en Antarctique, qui a fait un petit bout de chemins dans pas mal de déserts du monde entier mais qui n’a fait que 270 bornes dans la jungle amazonienne 😉. Moi je suis une aventurière de pacotille, je ne pars jamais seule mais toujours avec une organisation, plus ou moins efficace je vous le concède aisément, mais qui existe quand même et pas suffisamment longtemps pour devoir me nourrir en chassant et en cueillant comme mes ancêtres.
Et comble de l’ironie, c’est après avoir eu la chance d’interviewer ses deux filles Jessica et Annika que j’ai eu envie d’en savoir un peu plus sur leur père, alors qu’assez paradoxalement nous avons ce jour-là surtout parlé d’elles et de leur mère. Plus que l’aventurier, c’était le père qui m’intéressait. Alors lorsque l’occasion d’aller l’écouter en vrai s’est présentée, j’ai sauté sur l’occasion. Première surprise pour moi : Mike Horn est vraiment un mythe et il a un vrai fan club digne des Rolling Stones ! On sent une excitation hallucinante dans les rangs de la salle, ce qui j’avoue m’amuse beaucoup. J’étais là comme spectatrice mais je n’avais qu’une envie, redevenir journaliste quelques instants pour tendre un dictaphone à ces personnes pour leur demander ce qui semble les fasciner à ce point chez cet homme qui parle français comme Jane Birkin, l’accent du Valais en plus.
Je dois me conquérir moi-même avant de conquérir une montagne
Et c’est parti pour deux heures de show où l’on rit beaucoup, où l’on est ému aussi mais où finalement rien n’est fait pour réellement en rajouter sur la nature totalement dingo des exploits de ce mec. J’en étais à un stade où j’avais presque envie de me lever pour dire aux gens « nan mais sérieusement vous réalisez bien ce que ça représente plus de 6 mois dans la jungle ??? Parce que moi oui… » 😂. En tant que mère, je me suis retrouvée dans ce homme qui a la même façon d’envisager l’éducation des enfants que moi : des bases solides et de grandes ailes pour pouvoir partir loin. Sur sa fiche wikipedia, j’ai découvert que nous étions du même signe astrologique, à mon avis ça vient de là ! D’ailleurs si j’ai un conseil à vous donner c’est d’y aller en famille avec vos ados. Pour une personne en construction, écouter cet homme parler peut réellement changer une vie et ouvrir des horizons insoupçonnés sans pour autant que votre gamin vous annonce le lendemain au petit déjeuner qu’il part à pied rejoindre la Papouasie Nouvelle Guinée. Pour moi c’est trop tard je suis en phase de déconstruction… Mais j’aurais adoré le connaître à 16 ans, ça m’aurait fait gagné un temps fou !
Je me suis énormément retrouvée évidemment dans tout ce qui concerne la notion de zone de confort, qu’il faut appréhender pour apprendre à en sortir petit à petit. J’ai noté une chose, qui était hélas pas assez détaillé dans cette conférence mais ce n’était pas forcément le sujet non plus, c’est la préparation. A l’entendre, finalement si humble dans ces récits, on a parfois un peu trop le sentiment qu’un jour il a pris son sac à dos, sa bite et son couteau et il est parti traverser l’Antarctique comme moi je vais faire mes courses au marché du coin. Il a évoqué brièvement les heures d’entraînement en soufflerie (celles qu’on utilise pour tester l’aérodynamisme des voitures) pour apprendre à monter sa tente en moins de deux minutes avec un vent qui souffle à 200km/h parce que trois minutes c’était trop long et sa vie allait dépendre de ce chrono si précis.
Alors on y va ou pas ? Oui un grand oui même ! Il faudra attendre un peu puisque les dates parisiennes sont finies mais promis s’il revient je vous préviens. J’ai découvert sur son site qu’il existe des masterclass à télécharger, je ne sais pas si c’est exactement ce à quoi j’ai assisté mais ça peut être une bonne façon d’attendre de pouvoir l’écouter en vrai. Je suis repartie de la conférence avec deux livres dont son dernier à découvrir ici, je lis tout ça et je vous dis, évidemment très vite ce que j’en pense. Bon et j’avoue je suis surtout repartie avec des tonnes de questions que je crève d’envie maintenant de pouvoir lui poser parce que même s’il a lancé sa chaine youtube ici et qu’on y trouve déjà quelques petites vidéos qui répondent à certaines de mes questions, il n’y a pas tout… Mike si tu passes par là, j’ai un dictaphone qui n’attend que toi !