Contrairement à Cécile, qui ne cesse de nous impressionner par ses exploits sportifs invraisemblables aux quatre coins de la planète et est l’âme véritable de ce blog, j’avoue humblement que depuis quelques années, la vague caution morale – pour les annonceurs – « sportif lambda qui fait ses quelques courses de masse classiques dans l’année » que je suis censé apporter à ce site, histoire de ramener vos esprits impressionnés par ces magnifiques images de l’Atacama ou de je ne sais quel désert à de basses préoccupations locales et à des achats potentiels de matériel, s’est résumée à quelques malheureux tests chaussures pour lesquels je me suis forcé, pas trop quand même faut pas pousser, à sortir de mes 10 km pépères de quinquagénaire cacochyme. Je vous avais déjà expliqué les raisons initiales de cet état de fait mais force est de constater qu’au moment où ma motivation reprenait enfin le dessus sur ma léthargie, l’énarchie et son kilomètre ont stoppé net mes velléités pourtant sincères (si si). Bref, c’est la faute à Castex (et toc, une excuse toute trouvée).
Durant les confinements, puisqu’on ne change pas une formule qui gagne, j’ai donc pris prétexte des contraintes administratives pour continuer ma pépérisation galopante, regrettant le temps passé qui était outre, sans, honnêtement, tenter d’y remédier. Et puis, un jour de mai 2021, je me suis regardé dans un miroir qui m’a dit « Fred, tu te f… du monde ! » et ai décidé de m’inscrire à ma course préférée de tous les temps : le semi-marathon du Mont Ventoux fin juillet. Deux jours après, il était annulé pour cause de contraintes sanitaires coûteuses (le maire de Bédoin pourrait vous expliquer). S’en suivent trois mois de morosité dont deux au soleil de Provence sans même enfiler de running à me contenter de mon quinté gagnant dans l’ordre : randonnée / jardinage / piscine / apéro / pétanque.
La rentrée approchant à grand pas, j’ai eu, grâce au blog, l’opportunité de m’inscrire aux 20 km de Paris (une course qui ne m’a jamais vraiment réussi d’ailleurs mais dont j’aime bien le parcours). Opportunité que j’ai saisie et pour laquelle j’ai commencé, euh, je vais incessamment commencer à m’entraîner sérieusement afin de ne pas avoir mauvaise conscience. Premier dossard post-pandémie si j’ose m’exprimer ainsi. Le premier d’une longue liste ? Bah … je ne sais pas trop, on verra bien.
En fait, je ne pense pas que le côté sportif soit vraiment l’aspect décisionnel de l’affaire. Après tout, j’aime bien courir tout seul et à mon âge canonique la recherche de performance n’a plus grand sens. Par contre, l’aspect social de la course à pied et l’effet d’entraînement qui va avec me manquent un peu. Il y a, quoi qu’on en pense, une certaine magie dans ces courses de masse organisées dans de beaux endroits et le parcours des 20 km de Paris est clairement l’un de ces beaux endroits avec son départ et son arrivée au pied de la Tour Eiffel.
Les choses sérieuses débutent aujourd’hui, enfin, dans la semaine qui vient. Il faut que je me trouve un plan d’entraînement « 5 semaines pour faire moins d’une heure aux 20 km » et des « chaussures qui courent plus vite que moi » (j’en appelle solennellement aux marques qui aimeraient aider un vieux sportif potentiellement influenceur de ses quelques amis Facebook). Une fois ces soucis matériels réglés, j’attaquerai, avec envie, motivation et sérieux une préparation qui m’amènera au top du top de l’optimum de mon potentiel. En plus, je dispose d’un avantage concurrentiel indéniable, je suis à mon poids de forme (63 kg / 1m84) sans entraînement, alors je ne vous dis pas quand je vais me mettre à recourir, le bitume va fondre (je préviens tout de suite la DDE).
Je vous tiens au courant 🙂