Run : Test (très très) longue durée de La Chaussette de France

Comme vous, j’avais la mauvaise assuétude d’acheter, sous couvert de grandes marques, l’esprit embrumé par les vapeurs d’une insidieuse sémantique technologique, des chaussettes de running fabriquées quelque part en Asie (merci l’empreinte carbone) et dont la particularité principale était une durée de vie inversement proportionnelle au prix, trous, couleurs égarées et distension de la maille à l’appui.

Je ne suis pas un thuriféraire borné du Made in France (sinon, je serais obligé de courir barefoot et quasi nu, ce qui dans mon environnement versaillais serait vu comme une faute de goût impardonnable, surtout le dimanche matin et signifierait mon exclusion à vie de la Bonne Société) mais force est de constater que depuis que je chausse des chaussettes La Chaussette de France (vous admirerez, au passage, le côté chantant de ma prose) jamais plus je ne troue, mes couleurs je garde et ma maille, comme au premier jour, toujours sied.

La Chaussette de France c’est d’abord et avant tout une belle réussite comme on n’en fait plus trop dans le monde merveilleux de l’industrie (vous voyez ? Pas le truc avec des geeks qui tapent 3 lignes de code dans leur lit après quelques rails et pensent devenir le futur MZ mais des ateliers avec des … machines ! mais aussi et surtout des ouvriers passionnés, experts et orfèvres) au sein d’un ancien bastion du textile français (Troyes dans l’Aube : ses magasins d’usine, son ESTAC …). Je vous invite d’ailleurs à passer quelques minutes à parcourir l’histoire et le présent de la marque en cliquant ici

La Chaussette de France c’est, aujourd’hui, une large gamme de produits, à des prix raisonnables pour une fabrication hexagonale (prix, qui, entre nous soit dit, se comparent agréablement aux productions asiatiques d’atavisme américain …) embarquant des technologies de pointe … en matière de textile j’entends. La preuve en est avec une gamme running bien fournie et très lisible qui plus est : https://la-chaussette-de-france.fr/fr/22-chaussettes-de-running

Figurez-vous que cela fait exactement 8 mois et 2000 km que je cours avec la même paire de chaussettes LCF mais je vous rassure tout de suite, je la lave régulièrement 🙂 Tiens, d’ailleurs, en passant,passée une cinquantaine de fois en machine, y compris avec de l’adoucissant, elle n’a perdu aucune de ses caractéristiques initiales et résiste toujours, tel un fier soldat face à l’ennemi qui mugit dans nos campagnes, à mon « gros orteil qui rebique », c’est un signe qui ne trompe pas sur la qualité du produit. Pas de trou ? C’est pas de la daube !

Ceux qui me connaissent savent que j’ai parfois l’esprit un peu retors. Preuve en est que le modèle en question, est, a priori, typé trail et que bien entendu je ne l’ai testé quasiment que sur la route (j’ai quand même fait la Montée du Ventoux avec).

Thermorégulation, performance, stabilité posturale, amélioration de la circulation sanguine … les promesses étaient alléchantes. Contrairement à celles de nos politiques, elles se sont avérées réalités.

La (légère) compression aux endroits stratégiques avait tout pour déplaire à l’adepte du courir naturel que je suis mais à l’usage, elle s’est révélée un réel atout de confort, sur toutes distances et dans tous types de circonstances. Ajoutons également que quelle que soit la paire de chaussures à laquelle je l’ai associée, mon pied est toujours resté au sec, même sous les chaleurs caniculaires de cet été. Confort est donc son maître argument.

Mais il n’est point célibataire, performance ayant convolé en justes noces avec lui : maintien parfait dans la chaussure, pas de glissade, accompagnement mimétique et sans gêne aucune du pied et de la cheville. Bref, de la belle ouvrage.

Vendue 18€ dans les bonnes officines, c’est un investissement plus que rentable, je peux vous l’assurer, d’autant que si tous les modèles de la gamme sont aussi solides que celui que j’ai testé, vous n’êtes pas prêts de racheter une nouvelle paire (question business model, on est à l’opposé de la philosophie de nombre de concurrents …).

Non, je ne ferai pas mon petit Montebourg mais franchement, à ce rapport qualité / prix pourquoi faire venir d’Asie une paire que vous changerez dans trois mois ? Je pense que Greta ne me contredira pas.