J’ai fait deux choix originaux pour cette course qui avait l’avantage de ne se dérouler que sur 4 jours : tout acheter en supermarché (mon Carrefour Market de mon village) et partir avec uniquement une alimentation végétarienne. On est bien d’accord, je ne le suis toujours pas, c’était plus une idée de test en grandeur réelle pour voir si j’en étais capable et ce que cela donnerait sur ce type d’effort.
Concrètement voilà ce que ça donne :
- Petit déjeuner comme toujours avec mes céréales Charles Vignon sans gluten conditionnées en sachet de 150 à 200 grammes environ que je trouve suffisamment bonnes pour pouvoir les manger comme ça. Je ne suis pas du tout intolérante au gluten mais il se trouve qu’un jour je les ai goûtées et que je les adore. Un thé vert indispensable sinon je fais gueule… Et un cachet de vitamine C Upsa effervescente que je mets dans ma première flasque du matin. Petit déjeuner d’ailleurs toujours pris au lit, enfin dans le duvet alors que tout le monde s’agite autour de moi !
- Ravitaillements à base de barres d’amandes et pâtes de fruits Gerblé, de sachets de cacahuètes, amandes, noix de cajou salées cela va sans dire et un sachet de m&m’s pour le dessert ou les coups de mou.
- Repas de récup comme toujours à base de soupe miso (pour le sel et une réhydratation efficace) et de nouilles chinoises écrasées sans épices et sachets d’huile parfumée. J’ai adopté ça il y a des années maintenant et ça marche toujours aussi bien pour moi. Aucune raison de changer pour le moment.
- Dîner à base de légumineuses dont couscous aux légumes méditerranée, boulghour à l’orientale et semoule de pois chiches avec un cube bouillon de légumes. Pendant qu’ils se réhydrataient tranquillement, je buvais une soupe Knorr à l’indien pour le goût surtout (faut que je leur demande de me sponsoriser la prochaine fois !). Ah oui j’ai piqué du sel rose d’Himalaya à Monica qui était nettement mieux organisée que moi ! J’ai zappé le dessert, là aussi pour voir si je tenais la distance avec moins d’apports sucrés. Et je buvais ma petite tisane Saveur du soir comme à la maison avant d’aller dormir.


Conclusion : j’ai manqué de deux ou trois pâtes d’amande. Attention j’avais de quoi manger dans mon sac, et j’ai même fini mes cacahuètes à l’aéroport à Dubaï ! Ce que je veux dire, c’est que j’avais envie d’en manger plus et que je n’en avais plus. Comme la température n’a jamais été très élevée, sauf le dernier jour, j’ai eu beaucoup moins envie de trucs ultra salés comme dans le désert. Je n’ai sinon jamais eu faim, donc je pense que c’est plutôt une réussite. Je n’ai jamais eu le besoin d’aller piocher dans les réserves des copains, hormis pour goûter un improbable snack à base de feuilles d’algues de Jeff le coureur malaysien par curiosité, comme j’ai accepté un petit bout de bœuf jerky local qu’il m’a offert pour me remercier de lui avoir offert un coca sur la route. C’était le premier jour et vraiment c’était dans le cadre convivial et non nécessaire.
J’avais d’ailleurs trouvé en me baladant avec ma fille dans les rues de Hanoï du porc vietnamien séché et enveloppé dans de la sauce soja à tomber par terre de bonheur tellement il était fondant. On en a acheté un sachet et j’en ai glissé quelques morceaux dans mon sac pour justement faire face à une fringale si jamais mon régime alimentaire ne me convenait pas finalement. Ils se sont baladés avec moi et je les ai mangés après la course. Aucune envie, aucun besoin pendant les étapes ni même à l’arrivée.
A ma grande surprise, pour la première fois de ma vie de traileuse ou presque, je n’ai pas d’envie de coca pendant les étapes, puisque je me suis contentée de thé vert glacé légèrement sucré. J’en ai bu un le dernier jour parce que la dernière étape s’est révélée beaucoup plus compliquée que prévu avec une chaleur surprise qu’il a fallu gérer. Je me suis retrouvée incapable de manger pour attaquer les 15 derniers kilomètres en plein soleil, j’ai donc fait le choix de boire une canette pour au moins m’apporter du sucre mais ce n’était pas un choix lié à une envie, juste à une réflexion pour répondre à ce qu’on pourrait qualifier de « crainte » du à la méconnaissance que j’avais de la fin du parcours. J’ai eu du mal à la boire d’ailleurs, et je me suis contentée de la moitié. Est-ce qu’il faut y voir un lien avec l’absence de viande et un régime basé sur les légumineuses, j’avoue que je n’ai pas la réponse mais je me pose quand même pas mal la question. Si certains nutritionnistes passent par là je veux bien leur analyse !
Pour les autres, si vous avez des questions précises je suis là aussi 😊