Run : La Megévanne, mon Trail entre elles !

Oui je sais encore une course de filles… mais voilà que voulez-vous je suis une grande sentimentale et quand une destination me plait, que l’orga est super au point, qu’il fait trop beau, que l’ambiance est top, les garçons me manquent tout de suite beaucoup moins !

Soyons parfaitement honnête dès le début, même si j’adore ce lieu qui est un lieu de vacances pour ma famille depuis presque 22 ans et qui fut même le lieu de mon mariage, je n’avais pas forcément prévu de revenir faire cette course que j’avais pourtant fortement appréciée pour sa première édition. Mais voilà, l’organisation a eu une super bonne idée je trouve et je me devais non seulement de l’encourager par ma présence mais aussi de la tester pour voir ce que cela donnait sur le terrain. Je m’explique : le parcours initial fait 8km, le but étant d’offrir une distance d’initiation au trail ou de décrassage en fonction de son niveau et de ses attentes évidemment. Cette année, une deuxième boucle était proposée avec un système plutôt super sympa je trouve que je vais essayer de vous expliquer clairement. Tu t’inscrivais au choix sur le 8 ou le 16, mais si tu étais inscrite sur le 8, que tu découvrais pour ton plus grand bonheur qu’il t’en restait encore sous le pied, tu pouvais continuer sur le 16 et enchaîner avec la deuxième boucle. Si à l’inverse, tu découvrais que tu avais eu les yeux plus gros que le ventre ou que la chaleur très présente avait eu raison de ton énergie, pas grave, tu restais finalement sur le 8 et tu étais classée officiellement sur cette distance. Seule chose à bien comprendre avant de partir : si tu partais sur le 16 et que finalement tu abandonnais, tu n’étais pas classée sur le 8. J’espère que tout le monde a compris 😊

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Il y avait un truc que perso je n’avais pas compris avant le départ et que j’ai découvert sur place : les deux boucles n’étaient pas identiques ! La deuxième étant « moins technique » mais présentant plus de dénivelé. Le principe d’ailleurs du parcours est relativement simple : tu montes, tu fais un peu de plat et tu redescends à fond les ballons vers le village, deux fois de suite donc dans mon cas. Gare aux genoux fragiles, les descentes sont de vraies descentes et comme elles finissent dans le village, c’est du bitume ! Je me suis inscrite en toute logique, vu mon programme, sur le 16 mais j’appréhende énormément puisque je viens de passer 15 jours sans courir dont 5 le pied droit emballé dans de la cellophane et badigeonné de voltarène, tout en priant le dieu du running que la douleur qui me lance même au repos ne soit pas une fracture de fatigue. Depuis la veille, la douleur n’est plus que sensibilité mais j’ai la trouille de réveiller le Kraken… J’ai ressorti pour l’occasion la même paire que je portais l’année dernière, des Merrell hyper confortables, de vrais chaussons pour laisser mon pied à l’aise. Pour le reste de la tenue traditionnelle jupette de trail Kalenji et visière pour faire plaisir à Ludo « Le speaker » que tout le monde connait, un petit débardeur Shocks Absorber (mon dernier coup de cœur) avec le Fly bra, soutien-gorge assorti que je suis en train de tester pour Running pour ELLES. J’ai pris le petit sac « gilet » de Kalenji pour être autonome en eau, il fait vraiment super chaud. Voilà pour la minute mode de la course !

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Le parcours de la première boucle je le connais, surtout parce qu’il emprunte des chemins que je fréquente dès que je suis à Megève. On attaque bille en tête par le Calvaire qui porte si bien son nom… Avant la fin, on bifurque sur un chemin plus ou moins créé par l’orga pour foncer dans les sous-bois et surtout pour attaquer une jolie petite descente que je suis ravie de faire à sec, parce que ça, sous la pluie et boueux, je n’ose même pas imaginer. Je rappelle à tout le monde que le but de ce trail est avant tout la découverte de la discipline, rien de plus, rien de moins. Le but n’est pas de dégouter à jamais mais juste de montrer que ça reste accessible au plus grand nombre. Donc on y trouve des portions de bitume qui permettent de retrouver des sensations de course classique et aux fans club (surtout masculin, c’est toujours aussi marrant) de venir encourager la star du jour. C’est comme ça que j’ai rencontré Flore !

Je suis toujours plus ou moins dans ses pas, et au 3ème km ou quelque chose dans ce goût-là, je fais la connaissance de « Monsieur Flore » et surtout de la petite famille qui attend Maman sur le bord de la route. Je compte vite fait 3 enfants rangés par ordre chronologique d’arrivée dans la famille qui encouragent à gorge déployée. Monsieur n’est pas en reste, c’est toujours aussi touchant à voir et je comprends qu’il y ait de grandes chances que ce soit le premier trail de Flore. Je vais donc rester avec elle et l’encourager un peu même si franchement elle se débrouille très bien comme une grande 😊. Nous papotons et faisons connaissance « c’est ton premier trail à toi aussi ? » … Euh comment dire… Pas vraiment j’en ai fait deux ou trois, j’aime bien la montagne même si elle ne me le rend pas tout le temps ! Franchement grâce à sa présence à mes côtés, le temps passe plus vite et comme pour moi ce type de course doit être avant tout un moment de convivialité, c’est juste parfait. Alors que nous redescendons vers Megève, nous croisons celles qui repartent sur le 16… et là je me dis tout de suite que clairement celles qui se sont directement inscrites sur le format plus long ont un vrai niveau et que ça sent la dernière place du classement pour moi.

Que les choses soient parfaitement claires, je m’en contre fous et comme je ne peux pas devenir une pro de la vitesse dans les 5 prochaines minutes, je prends ça avec le sourire. J’en profite même pour féliciter les mariés qui sont en plein shooting photo devant la petite église du village. Nous filons vers l’arrivée où le fan club de Flore est bien en place. Je la quitte pour filer de mon côté, non sans un petit arrêt au stand pour boire un verre de coca. J’apprendrai plus tard que mon propre fan club était lui aussi présent mais je ne l’ai pas vu, je n’ai pas pensé à chercher dans l’herbe. En réalité, je l’avais plutôt cherché dans le village en terrasse d’un café devant une bière en train de potasser une revue de planeurs 😊 Bon ce n’est pas tout ça mais il faut y retourner et comme la deuxième boucle s’annonce plus généreuse question « dénivelé », ce n’est pas le moment de traîner. Comment vous dire… Heureusement que les vaches ne peuvent pas parler parce qu’elles en ont entendu des jurons ! Alors que je pensais qu’on ne pouvait pas faire plus pénible que le calvaire dans le coin, j’avais zappé quelques petites portions bien sympathiques qui m’ont stressé à mort. Il faut dire que j’avais réservé une table à 19h30 dans le bistro du Flocon de Sel et qu’il était hors de question que je la rate pour cause de « lambinage » en mode escargot…

Les kilomètres passent, ce n’est toujours pas plat et je finis par réaliser qu’on nous emmène au lac de Javen ? Sérieux ? Mais comment on fait pour rentrer au village en respectant le kilométrage ? Force est de constater que je ne connais pas encore les petits chemins et petites routes de Megève comme ma poche puisque mon gps finira par m’indiquer 900m de plus que prévu, autant rien une peccadille après les 17km supplémentaires en Patagonie ! J’attaque une dernière descente tout aussi vertigineuse que la première et zou je suis arrivée, en 2h15 autant dire « peut mieux faire » mais avec un pied qui ne grince pas, ce qui était le gros défi du jour. D’ailleurs petite info, il n’a pas bronché les jours suivants pour mon plus grand bonheur. Je vide un verre de coca, je file prendre une douche chaude au superbe Palais des Sports de Megève (je tiens à le préciser c’est important parce que moi me laver les cheveux à l’eau glacée à part dans le désert j’ai du mal…) et je quitte ma tenue de running pour une tenue plus adaptée à mon dîner. Je suis ravie de ma nouvelle expérience et je me dis que l’année prochaine, s’ils rajoutent un tour, je reviendrai surement faire un tour ! Ou alors pour améliorer mon chrono…

Eh non je ne fais pas tous mes repas de récup au Mc DO ! 

Les + : le parcours super sympa, à la fois accessible et juste un tout petit peu technique pour avoir l’impression d’avoir fait un trail. Une orga aux petits soins avec des ravitos super généreux et nombreux. Et une super dotation !

J’adore le t-shirt et la dotation maquillage, ok ça fait cliché mais ça va m’être beaucoup plus utile que le déo pour hommes du marathon de Paris… Et ma fille est ravie !

Les – : certains diront qu’il n’y a pas de garçons mais moi de temps en temps je trouve ça super sympa d’être entre filles. J’avais beaucoup aimé l’arrivée l’année dernière sur la place de la mairie alors que cette année l’arrivée était au même endroit que le départ. Mais bon il faut bien laisser les jeunes mariés profiter de la place tranquille sans une tripotée de filles transpirantes et essoufflées ! Et pour le clin d’œil à ma copine Val, l’absence de médaille 😊

Ps : Isa je peux te piquer le nom pour mon article ?