Même lorsque l’on se considère comme expérimenté, on continue à faire des erreurs… Moi la première ! Après tout c’est une bonne chose, ça évite de s’ennuyer et ça donne à chaque année qui passe un parfum de nouveauté ! En attendant je vais essayer de vous aider à les éviter en mettant à votre service ma longue expérience sur le sujet.
Les yeux plus grands que le ventre du côté planning…
Cela reste le grand classique : on commence par se poser deux objectifs majeurs (avec les courses préparatoires évidemment) dans l’année et au fur et à mesure, au gré des encouragements des amis (on ne dit pas merci aux réseaux sociaux !), on se retrouve à prendre le départ à l’arraché de courses que l’on n’avait pas du tout programmées. Si parfois cela peut permettre de vivre de bons moments, cette boulimie de dossard aboutit hélas trop souvent à des blessures qui ne se soignent pas, à des contre-performances ou pire à des abandons… Alors en 2018, on apprend à dire non ! On planifie son année de façon rationnelle et équilibrée et on s’y tient. Si vraiment on ne veut pas rater un rendez-vous avec les copains, on s’improvise accompagnatrice ou photographe ou mieux encore bénévole sur la dite course pour participer à la fête avec tout le monde sans risquer de se retrouver chez le kiné. De même, on ne pense pas seulement running mais famille et travail. Planifier et s’entraîner de façon régulièrement surtout dans les deux mois qui précèdent un objectif est primordial, il faut donc veiller à ne pas programmer quelque chose qui sera perturbé par les vacances en famille où l’on risque d’avoir une tête de six pieds de long si on passe ses journées à s’entraîner plutôt à qu’à bronzer ou à skier. Un bon équilibre du côté de l’entraînement et de la préparation avec un entourage qui vous soutient à fond, c’est le secret d’un objectif réussi le jour J !
Du côté de la cuisine…
Avant de se lancer dans le dernier régime à la mode, on commence déjà par faire le point sur ce qu’on mange réellement. Même si l’exercice peut paraître assez fastidieux, tenir un journal de bord pendant une semaine permettra déjà de voir ce que l’on mange vraiment. Et quand on dit journal de bord, on n’oublie pas le carré de chocolat discrètement pris le soir alors qu’on va boire un verre d’eau. Tout ce qui est mangé debout compte aussi ! On passe aussi du côté médecin pour un bilan sanguin complet histoire de voir si des carences persistent. Avec tous ces éléments en main, on peut se rendre chez une diététicienne ou une nutritionniste du sport pour enfin tout remettre à plat et voir s’il n’y a pas possibilité d’améliorer les choses avec parfois de petites modifications qui peuvent sembler anodines et qui pourtant changeront tout. Une nouvelle huile pour la cuisine peut influencer l’apport journalier nécessaire en oméga 3… Un lait végétal qui remplace le lait de vache dans les céréales le matin peut avoir un impact sur les tendinites… Plus de protéines animales ou végétales, le midi, peuvent mettre aux oubliettes les fringales du goûter aussi. L’idéal est de trouver un régime alimentaire qui correspond exactement à ses goûts et ses besoins pour qu’il s’inscrive dans la durée, seul gage d’efficacité.
Et du côté du dressing…
Il est également grand temps de mettre le nez dans son placard ou ses tiroirs pour faire le point sur tout ce qu’on a pour éviter déjà les doublons au moment des soldes d’hiver où les offres alléchantes nous font du gringue du côté de notre carte bleue. L’avantage lorsque l’on tient un carnet d’entrainement c’est que l’on peut connaître exactement le nombre de km parcourus par ses chaussures, ce qui reste un indicateur très intéressant pour savoir quand les changer exactement. Après 1000 km, il est grand temps d’envisager le changement de pneumatiques. Evidemment tout dépendra également de sa foulée, du terrain sur lequel on évolue… Si des douleurs bizarres apparaissent du côté des genoux ou des pieds, avant de se précipiter chez le kiné ou le podologue, il peut être intéressant déjà faire un petit point du côté de l’usure de ses chaussures. Parfois il suffit juste de repartir avec une paire toute neuve ou d’une marque différente pour que tout rentre dans l’ordre. Il est important aussi du côté du dressing de faire un point et de trier pour ensuite, s’il reste du superflu faire des heureux autour de soi. Bon nombre d’associations caritatives récupèrent les vêtements de sport pour soit les redistribuer, soit les vendre à des entreprises de recyclage, ce qui leur permet avec l’argent ainsi récupéré d’aider directement les personnes qui ont besoin d’aide. On peut donc courir pour soi tout en faisant le bien autour de soi !
Changement d’herbage…
On vous épargnera la fin de ce proverbe qui portant veut tout dire. Après des années à enchaîner les marathons, ou après des années à ne faire que du trail, il peut être intéressant de changer un peu les règles du jeu. Si l’on est route et longue distance, pourquoi ne pas repartir un peu sur des distances un peu plus courtes qui vont forcément changer la donne du côté de l’entrainement pour s’adapter à la vitesse qui sera forcément un peu plus soutenue. Cela donnera un nouvel objectif et sollicitera le corps différemment. Pour le trail, le principe est le même : du court au lieu de l’ultra mais avec un travail de perfectionnement pour gagner en technique que ce soit en montée ou en descente. Aujourd’hui on est face à un phénomène de boulimie des distances qui ne semble pas vouloir s’arrêter. Et tout cela n’est pas sans conséquence du côté du corps qui n’est pas forcément prêt à encaisser année après année les km. Changer de rythme, de terrain, trouver un coach qui proposera un plan parfaitement adapté aux nouveaux objectifs c’est aussi une façon de relancer la machine et d’éviter la routine. Celles qui courent seules peuvent également essayer de rejoindre un groupe qui permettra non seulement de se motiver mais forcément aussi de progresser.
On professionnalise tout ça !
Certains ne le réalisent pas mais ils ont parfois un rythme d’entraînement supérieur à celui des professionnels ! Ils courent trop, trop longtemps, trop souvent en oubliant les phases de récupération, les coupures annuelles que pourtant toutes les élites respectent scrupuleusement. Et quand on parle coupure, c’est vraiment coupure… Remplacer le running par 2h de cross-fit on a connu mieux comme pour se reposer. On sélectionne donc un plan que l’on trouve par exemple dans un magazine ou sur un site, élaboré par un coach qualifié ou on s’adresse directement à un professionnel pour du sur mesure et on s’y tient ! On n’abuse plus ni de la piste, ni du bitume en incluant des séances de fartlek en nature pour s’aérer l’esprit et soulager les articulations et les tendons. On apprend à adapter sa séance à son état du moment. Puisque les pros le font, pourquoi pas vous ?
En conclusion, vous me direz « nan mais t’es qui toi pour me donner des conseils » ? Ben justement je suis celle qui a fait pas mal d’erreurs et qui continue d’en faire mais moi c’est aussi un peu mon métier… Alors que pour vous c’est sensé juste être un sport, un truc secondaire dans votre vie qui doit vous apporter du bonheur en plus et des soucis en moins, et non l’inverse… Pensez-y !
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