Newton Gravity V. Peut-on toujours faire mieux ?

Je vais tenter de renouer le fil des tests produits hebdomadaires, brutalement rompu pour raisons très personnelles il y a quelques mois de cela. Ces nouveaux débuts seront d’autant plus simples, du moins je l’espère, que j’avais, à l’époque, plusieurs fers au feu et donc matière à rédaction pour quelques semaines … Pour cette reprise, j’ai décidé de procéder par ordre chronologique avec ma « plus vieille paire du tas » 🙂 la Newton Gravity V.

Je dois vous avouer que j’aime bien ce genre de test où, peu de temps auparavant, j’ai pu évaluer la précédente version du même modèle (cliquer ici) et surtout en devenir fan. D’où la relative facilité du test et donc l’économie physique et neuronale du testeur avec une seule vraie question d’importance : Peut-on toujours faire mieux ?

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Je vous renvoie au test de la Gravity IV sur ce même blog pour le détail technique de la semelle Newton. Je pourrais faire un copier/coller mais autant vous faire générer du clic, non ? 🙂

Un peu plus de sobriété, qu’on peut ou pas trouver bienvenue, dans les harmonies couleurs/matières, un confort de chaussant quasi-identique, même s’il donne légèrement l’impression d’être moins large à l’avant (peut-être une question de pointure cela dit) donc pas franchement douillet mais, vous l’avez compris en relisant le CR de test de sa soeur aînée, la Gravity V n’est pas conçue pour les footings tranquilles, et – attention, à partir de là, on tombe dans le subjectif le plus subjectif – un peu plus d’agressivité et un tantinet moins de flexibilité, ce qui peut, je le conçois, paraître paradoxal. Son poids est très légèrement inférieur à celui de la version IV (260 g en 42 contre 263). Je vous conseille de prendre une taille au-dessus de votre pointure ville.

Toujours aussi peu d’amorti sur l’avant, cela va sans dire, et un chouya raisonnable sous le talon, mais rappelez-vous que le principe de vie de cette chaussure est de vous faire basculer très rapidement sur vos métatarses pour une foulée dynamisée, donc le temps passé en arrière, si j’ose dire, est relativement bref. Le drop est de 3 mm avec une épaisseur de semelle de 22 mm à l’avant.

Lors de mon test de la Gravity IV, j’avais estimé qu’il était possible de l’emmener sur de longues distances. Je serais moins partant avec cette version V, du fait de cette flexibilité, qu’en toute subjectivité, j’ai trouvée moindre, d’où un risque de fatigue plus rapide. Par contre – et j’ai du mal à me l’expliquer compte tenu de ma foulée – la Gravity V m’apparaît plus performante en vitesse pure, dans le sens où à vitesse donnée, sur du court, la sensation d’effort à fournir est inférieure. La chaussure idéale pour le fractionné moyen et long.

A ma question initiale, je n’ai donc pas de réponse absolue. Tout dépend du point de vue de l’observateur. La Gravity V m’apparaît moins polyvalente que son aînée, notamment en termes de distance, par contre, elle est plus efficace. Le typage (distances courtes, vitesses élevées) s’impose à la versatilité. Est-ce un « mieux ». Sans conteste pour celui ou celle qui veut battre son RP sur le 10 km 🙂

Newton Gravity V

On la trouve à 145 € sur le web en ce moment.