Mais qu’est-ce que j’ai été faire au fin fond du Tyrol ? Bonne question que voilà ! Je vais tenter d’y répondre mais surtout vous donner quelques petits tips à savoir, si jamais cela vous donne envie d’aller courir en Autriche le KAT100 by UTMB® !
Le pourquoi du comment
Vous vous en doutez dans le cadre de mon activité professionnelle de journaliste spécialisée running et trail, je reçois toutes les actualités et le nouveau circuit des courses dites « by UTMB® » ne fait pas exception. Lorsque j’ai vu passé le communiqué annonçant l’arrivée de cette Kat100 (je ne sais toujours pas si on dit la ou le… si quelqu’un sait, qu’il n’hésite pas à commenter !), et surtout les photos l’accompagnant, ça a tout de suite fait tilt dans ma tête. Beaucoup diront « ce sont les championnats du monde de trail qui t’ont inspirée », je crois que c’est surtout Sissi impératrice 😂.
Comment y aller ?
Comme je l’explique dans cet article, en faisant un google map j’ai réalisé que la route la plus directe nous faisait passer par Bâle à l’aller et par Mulhouse et son musée de l’Automobile (il faut savoir faire des compromis si on veut rester motiver les troupes à vous suivre si loin !), ce qui était parfait. Concrètement en transports en commun, ça se fait mais il ne faut pas être pressé… En voiture non plus d’ailleurs parce qu’entre le moment où j’ai tapé le parcours sur l’ordi et le jour du voyage, l’autoroute après Innsbruck était fermée pour travaux. La déviation qui nous a emmené à presque 2000m d’altitude sous une pluie battante avec une température plutôt fraiche nous faisant craindre l’arrivée de la neige a légèrement compliquée la donne.
Parmi les trucs à savoir, il faut une vignette comme pour la Suisse mais elle ne coûte que 9€ pour 10 jours. Si vous voulez anticiper un peu, vous pouvez l’acheter en ligne mais attention, à cause du délai de rétractation, vous ne pouvez pas l’acheter le jour même sauf si vous êtes une entreprise. Bon à savoir, les toilettes sont payantes dans les rares stations services que l’on trouve sur le parcours, comme dans la plupart des stations suisses tu me diras.





Fieberbrunn est une station de ski connue au Tyrol. Bien entendu l’été, on peut y faire toutes les activités à la mode maintenant, à savoir VTT et randonnées sans oublier les luges d’été (je vous mets le site de l’office du Tourisme ici, ce sera plus simple). Le retrait des dossards et la ligne de départ/arrivée se situent au centre du village. Bon à savoir également, le village en réalité est vraiment tout en longueur… donc pensez y si jamais vous prenez l’option bus transport en commun pour éviter d’avoir à marcher trop longtemps pour aller prendre votre départ mais surtout après votre arrivée 😉. Comme sur toutes les courses maintenant, on trouve un village exposants mais celui-là est tout petit et se résume à quelques stands pour finir vos achats de dernière minute. Pour info, il y a aussi un magasin Intersport à 100m. Pour en rester sur le sujet « magasin », il est important de connaître les habitudes du pays à savoir le respect du repos dominical qui entraîne que beaucoup de magasins sont totalement fermés le dimanche, voir même comme c’était le cas de la boulangerie la plus proche de notre hôtel la fermeture dès samedi 13h. Tout n’est pas fermé évidemment mais ça peut légèrement compliqué la donne et il faut se renseigner pour éviter de se retrouver coincé.
Se loger
Nous avons fait simple, nous sommes partis sur l’hôtel partenaire de la course, le Alte Post qui est littéralement sur la ligne de départ ! Petit souci, il est justement sur la ligne de départ… Quand vous êtes coureur, ça passe mais je plains sincèrement les clients « normaux » qui ont subi le Ludo autrichien pendant toute la durée de la course. Maintenant pour être parfaitement honnête, le vendredi soir, la sono s’est arrêtée à 22h précise, ce qui permettait quand même de faire une nuit tout à fait correcte. On avait une chambre familiale parfaite et ultra confortable, située juste en dessous de la piscine chauffée en terrasse. Ils ont aussi un service de massages qui semble avoir eu un vif succès auprès des traileurs après la course, sans oublier le sauna. Le petit déjeuner buffet est parfait là aussi. Nous n’avons pas testé le restaurant qui est en réalité en demi pension, préférant des pique-niques dans notre chambre puisque nous avions même un petit coin salle à manger.
La course
Je suis donc partie sur le 20k, qui est un 24.2km mais surtout avec 1640D+ qui sont concentrés en mode KV de la mort qui tue… Tu rajoutes une météo pas vraiment en notre faveur… Clairement je n’ai qu’une envie, revenir voir ce parcours qui doit être vraiment superbe sous le soleil. Je ne vais pas vous raconter toute ma course, parce que pour le coup ça n’a que peu d’intérêt, j’ai serré les dents et les fesses pour passer la barrière horaire en veillant à ne surtout pas me vautrer lamentablement et me faire une cheville, faire une assistance UTMB avec des béquilles n’est pas vraiment envisageable. Quasiment tout le monde avait des bâtons et surtout quasiment tout le monde les a déplié dès le départ, ce qui donne une idée du parcours. Je me suis maudite parce que j’embarque tout le temps des gants et un bonnet quelque soit la météo annoncée mais là, je suis partie sans… et franchement au sommet de la course, avec le vent glacé, ils m’auraient été bien utiles. Pour en rester sur le sommet, il y a quand même un passage un peu « gazeux » qui est prendre en compte si vous vous lancez dans l’aventure autrichienne. Ce n’est pas très long mais si tu rajoutes la météo bien glissante, ça peut faire un peu peur. Après la vue en plein soleil doit être totalement dingue !
















Question ravitaillements, on en avait 3, ce qui est largement suffisant et forcément avec la pluie, on pouvait compléter avec les cascades. Comme souvent à l’étranger, le sucré prime. Je vais essayer d’avoir le retour de coureurs ayant fait le 100 miles pour savoir ce qu’ils trouvaient sur les bases de vie et je complète. Balisage parfait lui aussi de mon côté en tout cas, même si j’ai un gros doute sur le dernier km qui à mon avis était un peu plus long, mais il est toujours trop long ! Question tarif, on ne va pas se mentir on est très loin du sacro saint « 1€ du kilomètre » qui semble obséder bon nombre de coureurs français mais petit rappel, cette notion est très éloignée de la réalité de nos voisins suisses et donc autrichiens. Bon à savoir, le dossard inclus la pasta party, le t-shirt (franchement pas mal d’ailleurs) et un super sac à dos immense qui nous a bien servi le reste du voyage. Après je ne reviens pas sur le fait que je préfère qu’on propose un dossard brut moins cher et les goodies en option, je me suis déjà suffisamment prononcée sur le sujet.
Conclusion : la course existait avant le label « by UTMB » et n’a donc rien à prouver question organisation. Les parcours semblent faire l’unanimité auprès des coureurs avec lesquels j’ai pu discuter. La météo évidemment a gâché la fête et compliqué la donne mais là personne n’y peut rien. En réalité mon plus gros souci c’est que cela me donne très envie de revenir l’année prochaine… Surtout que nous avons fait la bêtise de ne pas nous arrêter à Innsbruck et que Salzbourg avec son festival d’Opéra que je rêve de faire depuis que j’ai découvert Mozart est à 1h20 de Fieberbrunn. Bref vous l’aurez compris, il n’est vraiment pas exclu que l’été prochain soit de nouveau autrichien pour les Bertin !
Le site de la course est ici !
Crédit photos ouverture et ci dessous : organisation – Vous pouvez retrouver ma story complète ici.