Run : Transrockies 2022, une course de folie !

On peut dire que je les ai méritées ces foutues « Transrockies » ! Et attendues surtout… Je devais y fêter mes 50 ans triomphants, j’y ai fêté mes 52 ans claudicants… Mais même si la perf ne fut pas vraiment au rendez-vous, le bonheur de courir de nouveau au Colorado m’a fait oublier tous mes bobos !

La genèse

Les Transrockies et moi, c’est une longue histoire… Une première édition en 2015 adorée et découverte grâce à ma super amie Emmanuelle, la franço québécoise avec laquelle j’ai nouée une longue amitié sur ma première course en étapes, la feu « Trans’aq », c’est dire si ça ne date pas d’hier ! Elle devait de nouveau être de la partie d’ailleurs mais à mon grand regret, et au sien à n’en pas douter, elle a dû renoncer. C’est donc seule que je m’envole pour Denver. A la base donc, je devais y aller en 2020, inscrite dès 2019, parce que les dossards partent vite. Mais vous n’êtes pas sans ignorer la crise que nous avons tous traversée : annulation en 2020, frontières toujours fermées aux français de France (ceux de Polynésie par exemple ont pu y aller !!!) en 2021… C’est donc finalement cet été qu’enfin j’ai pu honorer mon inscription. Le souci, même si on est d’accord, il est absolument hors de question pour moi de me plaindre une seule seconde d’être allée courir sur le Colorado Trail (faut pas pousser mémé hein ?), c’est qu’entre temps, en deux ans mon niveau s’est bien « pété la gueule » pour rester polie, et qu’en plus je sors de plusieurs mois plutôt chaotiques à cause d’une très jolie sciatique. Je pars donc tout sauf sereine à l’idée de devoir courir autant de km avec la gestion de l’altitude et la répétition des étapes. Est-ce que mon pauvre vieux corps va accepter la rigolade ? Rien n’est moins sûr !

Le trajet

Le principe est assez simple : on a rendez-vous à Denver pour celles et ceux qui font le choix de prendre l’option bus jusqu’à Buena Vista, la ville de départ des Transrockies. Si Air France a ouvert une ligne directe (que je vais prendre au retour), à l’aller les horaires ne conviennent pas, et c’est donc avec une escale via Atlanta que je rentre aux USA. Juste pour la blague, sachez que j’ai du reprogrammé mon trajet deux fois, par suite d’annulations de vols intérieurs… C’est un bordel sans nom cet été dans pas mal de pays dont les USA. Avec le risque clairement affiché d’un bagage perdu, j’ai fait le choix de partir le plus léger possible avec pour seul bagage mon sac TNF sur le dos et un sac à main. Heureusement ! Parce qu’avec le retard du premier vol, j’ai dû courir comme une dingue dans l’aéroport d’Atlanta pour être la dernière à monter dans mon avion qui a fermé ses portes juste après moi (encore merci Michèle, sans toi, cet exploit n’était pas possible). Si j’avais dû réenregistrer une valise, c’était mort. J’ai pris l’option ultra feignasse, et grâce au cadeau d’anniversaire de ma maman (merci Moman !) je dors carrément dans le très chic hôtel de l’aéroport pour sauter dans le bus avec mes petits camarades de jeu le lendemain à 13h. J’ai fait le choix (ok j’ai un peu oublié de réserver un hôtel à Buena Vista…) de dormir sur le camp dès mon arrivée. Je retrouve donc l’ambiance des tentes, du gros sac et du camion de douches dès le premier soir. Petite erreur stratégique de ma part, j’ai juste légèrement zappé que le diner n’était pas inclus. Il y a bien des navettes pour aller en ville mais j’avoue que là je suis épuisée… Je me couche après avoir grignoté deux trois trucs trouvés dans mon sac à main. Grande naïve que je suis, j’imagine que je vais faire une bonne nuit pour l’étape qui m’attend le lendemain. Evidemment à 21h je dors, évidemment à minuit je commence à jouer les hiboux… ça commence bien cette histoire encore tiens…

Les américains ont une passion pour la salade !

Première étape – 31.5km et 700D+

Inutile de vous préciser que je suis au taquet et dans les premières au buffet ! Œufs brouillés, bacon croustillant, fromage blanc et céréales, j’ai une faim de loup évidemment. Navette jusqu’à la ligne de départ, je suis dans les premières et j’ai largement le temps de reprendre tranquillement un thé au coffee shop de la place. On part pour une boucle en réalité et sur le papier, ce n’est pas sensé être une étape trop dure puisque concrètement, c’est celle avec le moins de D+. Seulement rien ne va se passer comme prévu. Déjà, dès le départ je suis à la peine… C’est ultra roulant, trop pour moi et très vite mes poumons râlent, mon cœur s’affole. Alors que je venais pourtant de passer plusieurs jours dans la Vallée d’Aoste, mon corps réagit comme s’il découvrait l’altitude. Punaise, ça va être long ces foutus 31km… Je marche beaucoup trop pour la distance, et après le CP2, je me mets carrément à vomir. Génial, manquait plus que ça… Je m’échoue sur un gros caillou à me demander ce que je fous là et comme toujours sur cette course, au bout d’une fraction de seconde, pleins de coureurs s’arrêtent, prennent de mes nouvelles, me demandent si j’ai besoin d’un truc. Parmi eux Jackie, une participante qui tout de suite me dit « allez tu viens avec moi, je ne te quitte pas, je t’emmène à l’arrivée ». Ce qu’elle va faire… Nous allons marcher un peu plus de 10km d’un bon rythme certes mais nous marchons. Dès que j’accélère, je vomis de toute façon. Je ne pourrais même pas vous dire que nous papotons allègrement pour faire passer le temps, je suis trop mal pour ça. Mais patiente, elle veille sur moi et c’est ensemble que nous passons cette foutue ligne. Inutile de vous préciser que je commence à avoir carrément la trouille pour le lendemain. Inutile de vous préciser également que je dors mal la nuit suivante…

Deuxième étape – 21km et 1000D+

Sur le papier c’est plus court, mais c’est plus brutal puisque pour faire simple, c’est en réalité tout simplement un km vertical avant de dérouler jusqu’à l’arrivée. Le souci quand tu parles mal anglais comme moi, c’est que parfois tu zappes des infos au briefing, et ce matin là j’avoue que j’en ai fait une belle… Nous sommes sensés prendre un bus pour aller au départ. Comme je suis debout depuis potron minet et prête au taquet, j’aperçois un petit groupe qui se dirige d’un pas décidé vers un fameux bus scolaire jaune et je file les rejoindre. Ok, il est super tôt mais tant qu’à attendre, autant le faire sur zone. On me parle bien d’un patrol machin truc, mais je capte que dalle et me voilà partie ! Pipi, chargement de mes flasques en eau et là je vois le fameux petit groupe bien décidé à prendre le départ. Mais il est prévu à 8h le départ non ??? Heureusement qu’un des « volontaires » d’origine français est là pour m’expliquer avec un autre coureur qui lui ne parle qu’espagnol 😊 que c’est le groupe des derniers qui bénéficie d’une heure de plus que les autres pour avoir une chance de finir. Ils seront considérés comme finishers mais n’auront pas la médaille ou le sweat je ne sais plus. Du coup, je les laisse partir et j’attends mes petits camarades de jeu. C’est cool, ça me laisse une heure pour baliser sur la journée… Comme si j’avais vraiment besoin de ça tiens…

Si vous aviez un doute GU est bien partenaire de la course… Distribution générale avant, pendant et après les étapes de tous leurs produits
Même les plus étranges !

Départ et très vite, je prends mon mal en patience. Ça va grimper à n’en pas douter, mains sur les genoux, puisque je n’ai pas mes bâtons de trail, restés à la maison à cause de mon bagage cabine (je me suis dit que la sécurité américaine n’étant pas réputée comme étant la plus cool du monde… c’était débile de prendre le risque). Enfin le sommet, enfin la descente et force est de constater que même si je ne suis pas encore très vaillante, je semble commencer à aller mieux. Je vais donc attendre sagement le camp installé à Leadville pour aller vomir proprement aux toilettes ! Déjeuner en ville, diner au camp, j’essaie de récupérer un peu, une étape longue m’attend demain.

Leadville et ses petites vendeuses de limonade !

Troisième étape – 40km et 900D+

Le départ de Leadville est quand même un peu mythique. Certes, ce n’est pas la Leadville 100 mais c’est la même rue, au style si particulier qui te plonge dans l’histoire de la conquête de l’Ouest. Forcément ça s’annonce plus roulant que les premières, ça l’est d’ailleurs carrément puisque les premiers km se font sur route, le temps de quitter les faubourgs de la ville. A droite toute, on fonce dans la montagne ! Et là devinez quoi ? Je me fais piquer à l’arrière et à l’avant du genou gauche par ce qui est certainement un taon. Il faut savoir que j’attire ces bestioles… Pas un été où je ne me fais pas piquer ! Mais si dans les Alpes j’ai l’habitude, j’avoue que naïvement je ne pensais pas que ces saloperies avaient traversé l’Atlantique. Le souci, c’est que je réagis très mal à chaque fois et que là, forcément avec deux piqures sur la même zone, ça ne se fait pas attendre. Mon genou gonfle à vue d’œil et surtout l’inflammation gagne immédiatement le tendon gauche. Impossible de courir sans ressentir une douleur vive et foudroyante… Manquait plus que ça tient… Un coureur me propose un truc pour la douleur, c’est une poudre à base d’aspirine que j’accepte, bénissant le fait de ne pas être dans mes mauvais jours, histoire de ne pas rajouter une hémorragie au bordel. Pendant une heure, ce truc va faire effet, me permettant de trottiner un peu. Dès qu’il y a une rivière, une mini cascade, de l’eau fraiche quoi je m’arrose, afin de rafraîchir la zone qui est en mode cocotte-minute. Les derniers kilomètres n’en finissent plus, c’est plat, c’est roulant, c’est super frustrant d’avancer en boitant…
La ligne d’arrivée est enfin là, c’est celle de mon camp préféré, au bord d’un lac, avec des oies sauvages qui nichent là l’été. Je suis affamée et je file dès ma douche prise au stand de burgers même si je sais que je vais diner dans peu de temps. Je passe au stand des docs que j’impressionne grandement avec mon genou enflé. Ils me proposent de repasser le lendemain matin pour faire le point. J’ai le droit à un 1g de paracétamol, histoire d’espérer dormir un peu, parce que là même au repos la douleur est suffisamment présente pour être gênante. Il reste 3 étapes… 100 bornes… Nickel !

Quatrième étape – 23km et 1100D+

Nuit courte avec des envies de meurtre rapport à un voisin qui ronfle un peu trop au goût de mes douces oreilles, je prends mon petit déj et file chez les docs. Une gentille physio va tenter de poser toute une installation de straps destinés à me soulager autant que possible. J’ai le droit de nouveau à 1g de paracétamol, sachant que ce sera le seul de la journée. Je dois le prendre avec un bol alimentaire comme on dit pour ne pas risquer de désagréments digestifs. Le souci c’est qu’évidemment en course, on ne l’a jamais ce foutu bol. J’ai refusé le fameux tylenol américain, n’ayant aucune idée de sa compo précise. Je sais donc que dans l’absolu, si ça fonctionne, je vais être soulagée les premières heures mais qu’il faudra ensuite serrer les dents et faire avec.

L’étape est courte mais plutôt intense : ça grimpe pas mal pour ensuite zigzaguer joyeusement sur les hauteurs avant de replonger vers l’arrivée qui sera l’occasion d’une vraie séance de cryothérapie. Nous devons traverser une rivière et surtout la remonter pendant un bon moment puisqu’elle est sortie de son lit il y a quelques années pour faire sa trace sur le chemin. C’est donc pataugeage, et tentative de « non glissage » sur les rochers. Concrètement, c’est un atelier de proprioception géant cette histoire ! Mais l’avantage c’est que sur le coup, cette eau glacée fait un bien fou. Bon évidemment lorsque tu enlèves tes pompes, arrivée au camp et que tu découvres qu’ils sont tous blancs tu regrettes de n’avoir pas mis ta paire de tongs dans un drop bag pour immédiatement la ligne passée les aérer mais bref… J’arrive enfin dans la charmante bourgade de Red Cliff où toute la petite tribu se réunit au fameux Mango’s bar qui accueille la foule des coureurs affamés avec des margaritas et au choix burgers ou fajitas. Mon organisme n’est pas encore prêt à ces folies, je me contente d’une grande « lemonade » avant de filer dans la navette rejoindre le camp à 15 minutes de là. Grand progrès et non des moindres : pour la première fois de la semaine, je ne vomis pas à l’arrivée ! Et mon genou a tenu le choc… Serait-ce le début d’une amélioration ?

En tout cas je suis en forme pour aller encourager les fous furieux qui prennent le départ du beer mile, une tradition aux Transrockies qui consiste à boire une bière, courir un mile, et recommencer… si tu tiens 4 tours, on te propose un shot de téquila pour faire passer. Et bien entendu, le tout se court déguisé ! Un moment qui n’engendre pas vraiment la mélancolie vous vous en doutez !

Cinquième étape – 39km et 1300D+

Je décide de zapper l’étape paracétamol… J’avoue que ça me fiche le bourdon de prendre un truc comme ça, ça me met carrément mal à l’aise. Mon strap n’a pas bougé, je vais voir si cela suffit, surtout que l’inflammation commence à diminuer maintenant. On prend les mêmes et on recommence : ça grimpe, c’est plus ou moins plat, ça redescend à fond les ballons vers le camp. J’ai enfin fait la connaissance d’une des rares françaises de la course, Fabienne qui vit en réalité à Londres. L’autre duo, féminin lui aussi, nous vient de Tahiti. Nous papotons gentiment avec un couple de ses amis jusqu’à ce que je réalise que je parle dans le vide. J’ai pris de l’avance, sans le vouloir, avance que je vais garder jusqu’au bout. Dernier CP, je tente de manger de la pastèque pour affronter les 8 derniers km, pastèque qui ne tiendra pas 500m dans mon estomac. Ok ben allons-y pour 8km à jeun, de toute façon je ne tiens rien. J’imagine que je n’ai pas besoin de vous expliquer que ça finit par être frustrant tout ça parce que lorsque tu cours depuis 40 bornes, tu as besoin d’un peu de carburant pour espérer courir un peu mais voilà, c’est comme ça, je fais avec et je passe enfin la ligne d’arrivée. Sincèrement de vous à moi, c’est ce soir là que j’ai ressenti le plus d’émotion, parce que je savais que quoiqu’il arrive, j’allais être finisheuse le lendemain. Les barrières horaires sont calquées sur des marcheurs, donc même si je ne pouvais pas courir, la médaille j’étais sûre de la ramener à la maison, ce qui franchement 48h avant seulement était loin d’être évident.
L’orage arrive, suivi d’un incroyable arc-en-ciel qui traverse le ciel de part en part. Persuadée qu’il y a 33km à faire pour la dernière journée je découvre dépitée qu’il n’en est rien et que ce sont 36km qui m’attendent le lendemain. Je suis tellement peu confiante en moi que lorsque je reçois le mail de mon hôtel du lendemain me demandant à quelle heure je compte faire mon checking que je réponds 16h. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir envie de retrouver un vrai lit au plus vite !

Sixième étape – 36km et 1600D+

C’est toujours bizarre ces dernières étapes… A la fois tu es impatiente forcément de finir mais tu ne peux pas t’empêcher de ressentir une certaine nostalgie à l’idée d’imaginer que demain tout sera fini.

il ne va pas me manquer finalement celui-là !

Nous partons une heure plus tôt que d’habitude pour permettre à un maximum de personnes de pouvoir rejoindre leur hôtel et profiter d’une bonne douche avant le diner de gala qui clôturera officiellement cette semaine de folie. Le dénivelé se répartit en deux parties : une première dans la montagne en mode descente petite maison dans la prairie avec autour de nous une végétation dingue qui atteint des hauteurs impressionnantes. Nous redescendons ensuite vers Avon la ville qui est en « bas » de Beaver Creek, notre destination finale. En parlant de descente, je me suis offert un petit kiff de folie… Nous avons sous nos pieds l’équivalent d’un bon km plus technique qu’habituellement : cailloux, racines, terre un peu humide sans être tout de fois boueuse. Je suis plutôt pétocharde face à ce genre de difficultés, somme toute pas non plus insurmontables mais là, ça fait tellement longtemps que je suis bridée par mon genou, que le fait d’être plutôt tranquille de ce côté-là me donne des ailes. Ok, j’ai aussi aux pieds ma paire de Race d’Evadict qui ont été créées pour ça, pas pour la rando à 7km/h… Je leur fais entièrement confiance et je commence à accélérer… Je saute de caillou en caillou, c’est carrément kiffant comme sensation ! Mince un petit groupe à l’horizon… Mais qui m’entend arriver et qui tout de suite se pousse pour me laisser passer, non sans m’encourager chaudement en m’applaudissant ! Je vais renouveler l’expérience dans la descente bitumée cette fois qui nous emmène vers Avon. C’est totalement ridicule quand on y pense mais ça me fait plaisir, c’est quand bien même le principal non ?

Le truc bizarre sur le côté c’est un bénévole déguisé en vache 😂

Dernier ravito, où je retrouve les fameuses glaces à l’eau qui m’avaient tellement emballée la dernière fois. Loin d’être un gadget, elles vont me permettre d’encaisser la dernière montée qui se fait pour le coup en plein soleil sur une piste de ski bien dégagée. Pour info, je me suis refusée depuis le départ à regarder ma montre. Je ne veux pas être perturbée par des éléments extérieurs. Je suis plongée dans ma musique, concentrée autant que possible sur ça et uniquement sur ça. Enfin Beaver Creek est en vue. On passe devant des chalets de folie, puisque la station est parmi les plus chics des USA. Mais comme je n’ai pas 10 millions à investir là tout de suite maintenant, je file le plus vite que je peux vers l’arrivée. La ligne est là… Ma médaille est là… Mon sweat aussi… Il ne reste plus qu’à récupérer mon sac, mon fameux gros sac noir dans lequel je jetais chaque matin tout mon bazar pour filer à mon hôtel situé juste à côté. A 13h30, je suis sous ma douche alors que je me voyais arriver vers 16h. Je n’arrive pas à réaliser que j’y suis arrivée, que finalement même si bien entendu je suis à des années-lumière de mon ancien niveau, je ne m’en suis pas trop mal sortie, même si je n’ai absolument aucune idée de mon classement. Vous vous doutez bien, ceux qui me suivent depuis quelques années que je ne suis jamais allée voir les résultats chaque soir mais je calculais en fonction du nombre de sacs noirs qui restaient, et étape après étape, ils étaient de plus en plus nombreux.

J’ai adoré cette course qui est bien comme elle était dans mes souvenirs. J’ai adoré la folie des « volontaires » comme on les appelle là-bas qui se consacrent à notre bien être avec une bienveillance absolue. J’ai adoré que certains soient là uniquement pour égayer notre parcours… J’ai adoré notre « free hug » qui chaque jour était là sur le parcours pour nous serrer dans ses bras, pas un petit câlin rapide, non, mais un vrai profond dans lequel elle mettait toute son énergie comme pour nous transmettre son calme et sa force. Ton cardio chutait de 30 puls minimum en quelques secondes c’était dingue ! J’ai adoré l’ambiance des camps, les glacières remplies de canettes de bières fraiches et autres « softs » en tout genre, les tables débordants de pop-corn et autres bretzels pour nous faire patienter avant le diner… J’ai adoré le traiteur aussi d’ailleurs qui réussit le pari de nourrir cette foule de façon nettement plus équilibré que mes stories pourraient le laisser penser… Et j’ai adoré Burt ! L’homme qui est en charge des douches et des lavabos, véritable fée du logis qui passe son temps à tellement les briquer qu’on n’a pas besoin des miroirs pour se coiffer.

Les Transrockies c’est vraiment une course totalement à part, qui réussit le pari dingue d’allier performance et bienveillance pour les moins rapides, terre de légende du trail et esprit colonie de vacances en folie ! S’ils sont autant à resigner année après année, ce n’est pas un hasard, quand on a goûté à cette expérience unique en son genre, tout le reste vous parait souvent nettement plus fade.

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