Déjà fin avril… Et déjà notre dernier portrait… Le temps est passé aussi vite qu’elle court ! Blandine l’Hirondelle c’est un titre de championne du monde de Trail en 2019 mais c’est surtout une personnalité très affirmée et un parcours qui risque de vous étonner.
Mon CV Express
Mes 5 principaux résultats en Trail :
• Championne du monde de trail 2019
• Championne de France trail court 2019, long 2021
• Championne France course en montagne 2020, 2021
• OCC 1ere
• 4eme au général des GTWS en 2021, 3eme en 2020
De David Guetta aux points ITRA !
J’ai 31 ans et je suis originaire de Normandie. A titre professionnel, je suis gynécologue obstétricienne, le médecin de la femme des premières règles aux dernières et plus encore serai-je tentée de le dire. J’ai fait le choix d’exercer à l’hôpital pour pouvoir justement pratiquer mon métier dans sa globalité en incluant la chirurgie. Je suis pacsée avec mon plus fidèle soutien, dans ma double vie et ce n’est pas rien ! Et j’ai un petit chien de 8 mois qui me remplit de bonheur 😊.
Je n’ai pas du tout grandi dans un univers sportif. Pour moi, le sport, c’était à l’école et pour s’occuper le mercredi après-midi. Les vacances pour mes parents n’étaient pas vraiment synonymes de grand air, les randonnées nous les faisions plutôt dans les musées ! J’avoue j’étais vraiment dans une pratique sportive associé au bien être, au mental et au physique, sans aucune notion de compétition. Le trail n’est arrivé dans ma vie que pendant mon internat que j’ai eu la chance de faire sur l’île de la Réunion. Tu me vois venir ? Je voulais le soleil, le voyage… et là-bas j’ai découvert que courir sur les sentiers, ça s’appelait le trail !
Ce qui est très drôle avec le recul, c’est que je me suis lancée dans la discipline en prenant mon premier dossard parce que je trouvais justement que ce sport était dépourvu d’esprit de compétition. C’était avant tout l’occasion pour moi d’aller découvrir de nouveaux sentiers avec des copains et de m’en faire de nouveaux. J’ai commencé par une association de traileurs et j’ai fini où l’on sait ! Les premières courses, j’étais seulement en mode découverte mais quand j’ai commencé à voir que je pouvais faire des chronos, la donne a commencé à changer. On ne va pas se mentir, grimper sur une marche d’un podium, c’est quand même sacrément gratifiant et pas uniquement pour ton entourage mais aussi pour ton estime de soi. Forcément, quand tu passes de fêtarde à championne du monde de Trail, les copains de la fac sont un peu tombés de l’armoire ! J’ai reçu des messages très drôles d’amis qui me disaient : « en un article j’ai appris que tu faisais du sport, que tu faisais du trail et que tu étais la meilleure dans ta discipline… Mais qui est cette Blandine ? »
Bon, tout n’est pas rose et idéal non plus hein ? Evidemment j’ai eu des doutes, des moments difficiles mais finalement, avec le recul, j’en ai tiré des enseignements positifs. Maintenant, en ce moment je dois faire face à une pathologie (ce n’est pas une blessure au sens où on l’entend dans notre univers) qui me fait beaucoup souffrir et qui a nécessiter une intervention chirurgicale avec du repos, ce qui en plein démarrage de la saison est forcément compliqué à gérer, surtout mentalement parlant. Lors des derniers championnats de France, j’ai souffert mais souffert dans la deuxième montée… C’est là que j’ai décidé qu’il fallait absolument que je trouve la cause et que je la traite. Maintenant je suis soulagée parce que j’ai enfin trouvé la raison. Mais j’ai conscience que j’ai eu de la chance… Déjà la chance d’être médecin, d’avoir les connaissances pour tenter de comprendre ce qui n’allait pas et je ne suis pas naïve, je sais bien que justement le fait d’exercer la même profession que mes collègues, cela a joué dans la prise en charge et la pose du diagnostic. J’ai eu les bons noms, les bonnes personnes à contacter. Mon entêtement a payé parce que j’étais bien entourée, ce qui n’est hélas pas le cas de la très grande majorité des sportifs amateurs. Mais là il fallait vraiment agir et vite, la douleur devenait vraiment impossible à supporter. (Blandine souffre d’une endofibrose de l’artère iliaque externe, pour faire simple qu’il fallait déboucher pour que le flux sanguin se rétablisse parfaitement sans la déchirer évidemment)
Je pars sur 6 semaines complet d’arrêt mais de vrai arrêt parce que je ne peux absolument pas prendre le risque d’endommager le travail que le chirurgien va effectuer. Ensuite ce sera un mois et demi à deux mois de réathlétisation comme on dit. Je suis sélectionnée pour les Championnats d’Europe de trail début juillet mais que les choses soient parfaitement claires, je ne serai au départ que si je suis à 100%, j’ai beaucoup trop de respect pour le maillot tricolore pour ne pas l’honorer au maximum de mes capacités. Ce qui m’amuse, c’est que l’annonce de cet arrêt a engendré une vague de messages bienveillants en mode « t’inquiète tu vas survivre à 6 semaines sans sport » … Mais évidemment que je vais survivre, et même très bien le vivre ! J’ai un planning déjà très rempli de tout ce que je n’arrive pas toujours à faire parce que bon soyons honnête, entre mon métier et mon activité sportive, c’est quand même difficile de tout caser. Je ne suis pas bigorexique, je suis juste athlète de haut niveau 😊.
Alors pourquoi Evadict ? Parce qu’il a suffi d’une conférence zoom avec les principaux protagonistes pour me décider. Une telle motivation, un tel enthousiasme c’est tellement contagieux que je ne pouvais pas dire non. D’habitude, quand je dois prendre une grande décision, je suis une adepte du tableau et des deux colonnes, les pour et les contre mais cette dernière est restée désespérément vide. Alors que franchement sur le coup, l’idée du 100% féminin, alors que je travaille dans un environnement purement féminin ne m’aurait pas forcément convaincue. Il y a aussi un autre point que je tiens à évoquer parce qu’il a joué dans ma décision de rejoindre la team. Soyons lucide, il y a forcément un côté commercial à la chose, nous sommes là aussi pour donner envie aux « clients » potentiels de se décider à acheter. Alors si je peux le faire avec une marque conçue en France pour laquelle je peux participer réellement au process de création et qui reste abordable pour le plus grand nombre, j’avoue que ça m’apporte une vraie satisfaction. J’ai envie d’encourager les femmes (et les hommes aussi évidemment !) à se lancer dans le trail, je n’ai pas envie que le prix soit une barrière. J’ai commencé à courir comme énormément de monde en Décathlon, la boucle est donc bouclée !
L’insta de Blandine est à retrouver ici.
Pour ne rien rater de nos publications, pensez à télécharger notre application Run, Fit & Fun ici !