Vous avez fait connaissance avec Céline, la sœur ainée de Mélanie ici, il est grand temps de faire la connaissance de Mélanie, qui elle aussi a tout d’une grande et qui nous montre que l’esprit de compétition peut aussi être inné. Evadict en la recrutant ne s’est pas trompé !
Mon CV express
Mes 5 principaux résultats en Trail :
• 4ème au 90km Mont Blanc 2021
• 1ère Pyrénées Tour Trail 2019
• Vice championne France Trail Long 2019
• 4ème Trail Bourbon Réunion 2019
• 2ème Endurance Trail Templiers 2018
« No pain no gain »…
Ou comment le fractionné a tout changé !
J’ai bientôt 29 ans et je vis à Toulouse depuis 5 ans, où je suis venue m’installer par amour puisque mon copain est originaire de la ville. Je suis ingénieur et je travaille pour une société de conseil qui travaille elle-même pour Airbus. Dans ma famille, on ne peut pas dire que nous étions de grands sportifs. Ma mère faisait un peu d’athlétisme et mon père du vélo mais vraiment dans le cadre d’une activité de loisir, rien de plus. En réalité tout est venu du collège puis du lycée où j’ai découvert l’orientation. Il se trouve que là où j’ai fait ma scolarité il y avait même une section dédiée à cette activité que j’ai choisi et qui m’a emmené jusqu’aux championnats du monde dans ma catégorie d’âge évidemment. Cette expérience était dingue à vivre ! Plus que l’exemple parental, c’est l’exemple de ma sœur ainée qui m’a inspiré.
Mais comme beaucoup, tout s’est arrêté avec la classe prépa où je me suis entièrement consacrée à mes études. C’est arrivée en école d’ingénieur que j’ai réalisé à quel point ça me manquait et surtout à quel point c’était une erreur que de vouloir sacrifier totalement le sport dans ces années si intenses. J’étais sur Paris et je me suis remise à courir en mode athlétisme cette fois. J’ai découvert le fractionné, les entraînements un peu plus structurés. Le trail est arrivé dans ma vie pendant mon stage de 6 mois que j’ai eu la chance de faire en Martinique. Là non seulement je rencontre mon ami mais aussi un nouveau sport. On peut parler d’un double coup de foudre !
C’est là que j’ai fait mon premier trail, un 17km… qui m’a paru long… mais long… Loin de me décourager, je m’inscris à un 50km qui hélas sera annulé la veille pour cause de météo beaucoup trop capricieuse et surtout dangereuse pour lancer des traileurs sur la montagne. En rentrant en France, je m’inscris à l’Ecotrail sur le format 50km (c’est devenu 45 maintenant) afin de compenser. C’est vrai que beaucoup s’en étonnent parfais mais j’ai tout de suite associé ma pratique sportive à des dossards. Ce n’est pas mon esprit de compétition hérité de mes années collège qui s’exprimait, juste mon envie de ne pas courir toute seule ! Je n’étais pas en club, les courses étaient avant tout pour moi l’occasion de voir du monde, de pouvoir partager ma passion avec d’autres passionnés. Et puis ça me permettait de faire des sorties longues qu’on n’oserait pas forcément faire seule non plus. Les deux premières années de ma pratique, je suis dans « la masse » finalement, sans me prendre la tête à vouloir progresser.
C’est finalement mon déménagement à Toulouse qui va tout changer. Là je m’inscris dans un club, je commence à faire des entraînements spécifiques et surtout à progresser. Je commence à gagner de la vitesse et à gagner des places dans les classements… Forcément de voir mes progrès m’a donné envie de continuer et de progresser encore plus. C’est vrai que ce qui est amusant dans ma situation, c’est que ma sœur Céline s’est aussi lancée dans le trail après la course d’orientation elle-aussi. C’est devenu un truc de famille !
Ce que j’aime ce sont les longues distances. Le plus long à ce jour ? Le trail des Bourbons sur l’ile de la Réunion qui me rappelait la Martinique, la terre de mes débuts. J’ai en tête de m’aligner maintenant sur la Diagonale des Fous, qui sera mon premier 100 miles. Bon, avant, je vais déjà avoir les Championnats de France de trail sur les terres de Philippe Propage notre « boss » à toutes et l’UTPMA. En juillet, je vais être au départ de la 6000D et du défi du Montcalm, une course originale où tu fais 140km et 12 000m D+ sur 4 jours. Tu dois enchaîner le KV, le 70km, le Marathon du Montcalm et le Trail des Novis qui fait 25km. Avec tout ça j’espère être prête pour mon grand défi de la fin d’année !
Maintenant, je ne voudrais pas qu’on est l’impression en me lisant que tout s’est passé comme dans un rêve pour moi. J’ai le souvenir du GRP en 2016, mon premier 80, une année à peine après avoir débuté. Sincèrement j’étais très mal préparée et je l’ai payé cash… Les derniers 10km, qui sont pourtant en descente, j’ai mis 3h pour les faire ! J’avais des ampoules terribles, je n’arrivais plus à avancer du tout… Clairement j’ai fini au mental ce jour-là. Totalement à l’opposé, j’ai vécu « ma course » sur le Trail du Moyen Duc, le 40km du Trail du Grand Duc début juillet. Il y a pourtant pas mal de dénivelé mais ce jour-là, ça ne s’explique pas, c’était mon jour, ma course. Et difficile de ne pas parler évidemment des Championnats de France de Trail en 2019 où je finis 2ème, ce qui fut je l’avoue une belle surprise pour moi. Elle est forcément dans mon Top 3 des plus grands moments de ma vie de traileuse à ce jour.
Un objectif à moyen terme ? Je ne vais pas faire original je le crains mais comme beaucoup je rêve d’être au départ de l’UTMB un jour et surtout à l’arrivée ! J’ai pleins d’autres idées. On a la chance de vivre en France qui a un calendrier et une offre tellement variée de trails en tout genre qu’il faudrait toute une vie pour en faire le tour. Evidemment des destinations au loin me font rêver mais c’est plus dans l’idée d’un voyage avec un trail au milieu, comme la Nouvelle Zélande par exemple. On ne va pas si loin pour une simple course, ça n’a pas de sens. Après je ne sais pas ce que l’aventure Evadict va nous réserver comme surprise, nous ne sommes qu’au début. Mes MT Cushion et mon gilet 5 litres ne sont qu’au début de leurs aventures, croyez-moi !