Marie, comme Laurie était déjà de mes amies. Nos vies professionnelles ont fait que nous nous étions déjà croisées. Marie c’est à elle seule celle qui représente le plus la philosophie de cette équipe pas comme les autres parce qu’elle attend son deuxième enfant et pourtant Evadict n’a pas hésité une seconde à lui faire confiance. Alors fille ou garçon ? On lance les paris !
Son CV express
Mes 5 principaux résultats en Trail :
• 5ème ex aequo TDS en 2021
• 1ère Tour des Glaciers de la Vanoise 2021
• Championne de France de trail long par équipe 2016
• 1ère Intégrale des Causses 2016
• 1èreMéribel Trail 2021
Des vaches de Normandie…
Aux marmottes de Méribel !
J’ai 37 ans et je suis l’heureuse maman d’une petite Anna-Lou qui va bientôt devenir grande sœur. Je suis responsable de la communication de l’Office du Tourisme de Méribel, donc forcément pour s’entraîner en trail, on peut dire que le terrain de jeu est forcément plus facile d’accès. Mais à la base, c’est pour mon conjoint que nous sommes venus dans les montagnes : hockeyeur professionnel, il était en pleine reconversion, et ce qui ne devait ne durer qu’un an est devenu un projet de vie commun. La marmite de la course à pied, j’ai été plongée dedans très jeune : cross, cross-country, école de l’athlé… J’adorais l’ambiance des cross au collège où nous avions tous l’impression d’être de futurs champions et surtout de faire partie d’un collectif. A la maison, mon père marathonien entretenait aussi ce mythe. J’ai grandi en mode « Pom Pom Girl » sur le bas-côté de la route à encourager mon papa dans des lieux magiques comme Londres, Rotterdam, New York mais aussi plus proches tous les marathons du bord de la Loire.
De mon côté, j’ai suivi le parcours classique de la fille qui montrait des prédispositions en endurance : 3000, 5000… et le jour de mes 25 ans j’étais au départ de mon premier marathon à Paris avec mon papa, la boucle était bouclée ! Le plus drôle dans l’histoire, c’est que le trail est entré dans ma vie quand mon compagnon l’a fait lui aussi. Courir, il voulait bien mais sur route pas question pour lui. Il m’a initié au trail mais comble de l’ironie, c’est en Normandie qu’on a commencé ! Pas vraiment la région connue pour ses trails escarpés mais croyez-moi sur parole, dans le genre « casse pattes », ils se posent là aussi. On a fini par passer la frontière en allant courir en Bretagne et un jour, on est carrément passé de la Normandie à Annecy, avec la Maxi Race. Un coup de foudre ! La même année, le projet Méribel arrivait dans notre vie, autant dire qu’on n’a pas hésité longtemps à boucler nos cartons de déménagement.
Pour la petite histoire, il se trouve que j’ai été membre de la première équipe 100% féminine de Trail créée en France mais c’était pour Kari Traa qui est une marque outdoor venue de Norvège qui est elle-même exclusivement féminine. Même si ça aurait été marrant, il n’aurait pas été évident de recruter des ambassadeurs masculins 😉. Et autre petite histoire et non des moindres, il se trouve que je suis enceinte de mon futur deuxième enfant, autant dire que la proposition d’intégrer cette équipe m’a quand même beaucoup surprise. Il en faut du culot et de la confiance pour faire une telle proposition ! J’ai la chance d’avoir, comme pour ma première grossesse, qui se passe très bien. Forcément un peu plus de fatigue cette fois-ci mais c’est totalement normal, maintenant j’ai un petit bout qui m’attend à la maison et qui demande toute l’attention qu’elle mérite. Pour la première, je n’avais que moi à m’occuper. Et je ne parle même pas de ma vie professionnelle ! Je vous laisse imaginer le travail quand tu lances une saison de reprise après un hiver comme nous l’avons passé il y a plus d’un an. Il y a aussi une question de saison : la première s’était déroulée principalement sur les mois d’été, celle-là sur les mois d’hiver. Alors je m’adapte pour trouver un bon équilibre et continuer à profiter du grand air en veillant évidemment à ne prendre aucun risque inutile pour moi et pour mon bébé.

C’est un sujet de plus en plus évoqué, que ce soit dans les magazines ou les réseaux sociaux, et certainement un des plus compliqués à traiter puisque chaque femme est différente et surtout chaque grossesse l’est ! On ne peut pas énoncer des vérités ou des affirmations parce que concrètement ce qui a marché pour une première, ne marchera peut-être pas pour la seconde. L’avantage quand tu es sportive à notre niveau, c’est que nous pouvons compter aussi sur une parfaite connaissance de notre corps, ce qui n’est pas le cas de toutes les femmes. J’ai eu la chance de croiser une très bonne ostéopathe après ma première grossesse qui m’a accompagné dans ma reprise et j’ai déjà en tête ses conseils de lever le pied plus tôt sur la suivante pour finalement gagner du temps sur la reprise suivante. Mais que les choses soient claires, je ne suis absolument pas dans une logique d’entraînement en ce moment évidemment !
Question course de rêve, j’avais la TDS en tête et c’est bon j’ai déjà coché la case l’année dernière en finissant 5ème ex aequo avec Sophie Woods. Après une belle bagarre avec elle dans la montagne, nous avons décidé d’un commun accord de finir ensemble main dans la main parce que oui l’esprit trail ça existe vraiment ! Je mesure ma chance parce que franchement faire « ta course de rêve » sur « la course de tes rêves », c’est vraiment une chance. J’avais une vraie pression psychologique j’avoue, j’avais en tête toutes les heures de prépa que j’ai passé loin de ma fille qui ne s’en rappelle évidemment déjà plus puisqu’elle était toute petite mais la maman n’oublie pas elle. J’avais à cœur de bien faire ce jour-là et tout s’est déroulé comme prévu.
J’ai aussi toujours dans un coin de ma tête la Diagonale des Fous qui hélas question planning tombe mal dans ma vie professionnelle. Maintenant pour mes 40 ans… Comme Adeline (son portrait arrive vite !) qui comble de l’ironie est de la même année que moi ! Donc attendez-vous à nous voir toutes les deux sur la ligne de départ en 2024 ! J’ai la chance d’être déjà allée à la Réunion en vacances alors forcément j’ai envie d’y retourner un jour avec un dossard accroché sur mon t-shirt. J’avoue que ce serait formidable cette année-là si notre super team était présente en force. Affaire à suivre les filles !