Run : rencontre avec Marie Goncalves – Team Asics Elite

Marie Goncalves, notez ce nom, vous devriez l’entendre de plus en plus souvent. Membre de la Team Asics Elite, elle est montée sur la plus haute marche du podium de la SaintExpress lors de la dernière édition. Petit portrait pas aussi express celui-là pour vous permettre de pouvoir dire un jour : « ah Marie, oui évidemment que je la connais, sa victoire à la Sainté était prévisible, elle était même destinée à la gagner ».

Une athlète de mère en fille

Je viens d’une famille de sportifs même si je suis la première à faire ça de façon aussi « sérieuse » mais ma mère fait de l’athlétisme depuis toujours, elle est même la trésorière adjointe du club où je suis licenciée (Décines Meyzieu Athlétisme). C’est dire si dans la famille, on s’implique sérieusement dans ce que l’on fait ! J’ai commencé à 6 ans, cela fait donc 18 ans que je fais de l’athlétisme ! Evidemment, j’ai commencé comme tout le monde avec toutes les disciplines, du javelot au saut en hauteur, mais très vite ça a été la course à pied avec une préférence pour le 3000m steeple et le cross. Il faut croire que j’étais destinée à la boue et à me mouiller les pieds ! Maintenant j’étais aussi au départ d’un Ekkiden avec les copines l’année dernière, et si je suis très trail en ce moment, j’ai toujours en tête un jour de progresser sur route pour pourquoi pas faire ma marque sur marathon. Je suis curieuse par nature et je n’ai pas envie de m’enfermer dans une seule distance, une seule discipline.

C’est important de le préciser parce que j’y tiens, j’ai un « vrai » travail à côté dans un cabinet d’avocat, très prenant parce que je préparer le barreau pour 2022. Eh oui, faire partie d’une équipe de trail ne dispense pas de gagner sa vie ! Je cours donc aussi après le temps mais j’ai la chance de partager ma passion avec mon ami et ça c’est une vraie chance. Cela nous permet de vivre pleinement notre passion ensemble. Je cours également avec un bon groupe de copines (environ 8 filles toutes avec un super niveau) au Décines Meyzieu Athlétisme ce qui motive après de longues journées de boulot et me pousse vraiment à l’entrainement. J’ai en plus la chance d’avoir une belle famille qui vit sur le plateau du Larzac, autant dire un superbe terrain de jeu pour des entraînements quand on leur rend visite. Avoir le soutien de son entourage est clairement une force et une chance, j’en ai conscience.

Une team qui change tout et rien à la fois…

La Trail Elite Factory Asics Irun a clairement été une chance pour moi. Ça commençait par une journée de sélection, puis une finale avec au bout la sélection d’un garçon et d’une fille. J’ai vu passer l’annonce sur les réseaux sociaux et je me suis inscrite sans en parler à personne. L’idée était avant tout de profiter de l’occasion pour rencontrer d’autres jeunes passionnés de trail comme moi. C’est dans le métro que j’ai reçu l’appel de Sissi pour me dire que j’étais sélectionnée. Je ne pensais vraiment pas arriver jusqu’à la finale ! Ce que ça a changé ? Tout et rien en réalité. J’avais déjà mon entraîneur, Bastien Perraux, spécialisé dans le demi-fond que j’ai bien sûr conservé. Je suis aussi les bons conseils de Fabien Antonilos, athlète de haut niveau, plutôt spécialisé dans les longues distances. Question équipement, évidemment maintenant c’est plus simple, sachant que là aussi rien ne nous est imposé. Je peux choisir les chaussures qui me conviennent le mieux sans qu’on m’impose un modèle plus qu’un autre. Je bénéficie aussi de stages, le prochain sera à Ténérife d’ailleurs mais je suis libre de choisir les courses sur lesquelles je m’engage. Même s’il y a des rendez-vous un peu incontournables pour la Team comme l’UTMB, il faut aussi que ça soit logique dans ma progression. Fin août 2021, je me suis donc contentée de faire l’assistance de Sissi, ce qui était tout aussi enrichissant et instructif pour mes futurs objectifs. Après forcément quand tu vis à Lyon… rater la Saintélyon, c’est juste impossible !

Mais j’ai commencé en réalité par le Trail des Cabornis, qui au départ n’était qu’un plan B. Les « France de cross » étaient annulés pour cause de Covid et désespérée, j’ai cherché quelque chose à faire pour ne pas perdre toute ma prépa. Mon entraineur n’était pas vraiment pour puisque j’étais préparée pour un 9km, pas pour faire plus de 20 mais voilà, j’y suis allée quand même… et j’ai gagné ! Ça reste évidemment un souvenir incroyable le jour même et un souvenir cuisant les jours suivants… J’ai eu des courbatures comme jamais ! Mes jambes se sont bien vengées de mes velléités de rallonger la distance sans les prévenir. 2022 va commencer avec le Trail du Ventoux (46km 2500 D+). En fonction de ma récupération, je programmerai d’autres courses avec en vue les Championnats de France de Trail en mai qui sont organisés dans le cadre de la Pastourelle. Et cet été, je vais enfin être au départ d’une course de l’UTMB puisque je suis inscrite à l’OCC. Il y aura aussi évidemment surement une SaintExpress pour finir l’année et un peu de route pour travailler de la vitesse.

Et demain ?

Mes rêves ? Gagner l’UTMB un jour évidemment ! Plus sérieusement, oui j’assume, je rêve de gagner un jour les Templiers, une Saintélyon et pourquoi pas faire partie de l’équipe de France de trail. L’ultra me fait un peu rêver forcément mais j’ai aussi conscience qu’il faut du temps pour y accéder et je compte bien le prendre. J’ai forcément envie de repousser encore mes limites et voir ce que mon corps est capable de faire, jusqu’où il est capable de m’emmener. Peut être que je réaliserai alors qu’il n’est pas fait pour l’ultra mais ce ne sera pas grave. Tout le monde n’est pas fait pour ça, et moi je veux durer, pas exploser en plein vol parce que j’ai voulu aller trop vite, trop haut. Le statut d’étoile filante du trail ne m’intéresse pas pour dire les choses clairement.

Pour finir ce portrait forcément un petit focus sur mon équipementier parce qu’on me pose souvent la question : je m’entraine avec les Fuji Lite au quotidien mais dès que je suis sur compétition et ça quelque soit la distance, je pars avec les Trabuco Sky qui sont beaucoup plus légères et qui me permettent de mieux ressentir le sol. Et elles accrochent super bien, pour avoir confiance dans ses appuis, c’est idéal pour la coureuse légère que je suis. Question ravitaillement, je suis Baouw avec une vraie préférence pour leurs purées. J’ai un gros coup de cœur d’ailleurs pour la framboise fraise basilic. J’ai encore un peu de mal à « manger solide » pendant une course mais je sais qu’il va falloir que je m’y mette pour rallonger la distance. Ça fera aussi partie de mes futurs objectifs !

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