Ceux qui me suivent depuis des années le savent : je suis une ultra boost girl convaincue depuis les débuts. Forcément avec l’arrivée d’un modèle créé exclusivement pour le pied féminin, j’ai voulu en savoir plus sur l’Ultra Boost 22 pour nous les filles.
Retour d’énergie : l’association d’une nouvelle tige, d’un système de torsion LEP (Linear Energy Push) amélioré et de semelle intermédiaire BOOST confère à la chaussure un retour d’énergie extraordinaire, supérieur de 4 % à celui du modèle féminin de l’Ultraboost 21.
LEP : un système de torsion Linear Energy Push amélioré et adapté au profil du pied féminin offre un meilleur maintien au niveau du cou-de-pied que l’Ultraboost 21 pour des foulées plus nerveuses.
PRIMEKNIT+ : une tige PRIMEKNIT+ perfectionnée propose un talon plus étroit et une semelle plus fine au niveau de l’avant-pied afin de mieux répondre à l’anatomie du pied féminin et offrir aux runneuses un chaussant plus ajusté.
Amorti GEOPAD : confectionnée à partir de fil contenant 50 % de Parley Ocean Plastic, le talon de la nouvelle tige PRIMEKNIT+ est équipé d’un amorti GEOPAD permettant un meilleur ajustement du talon et une réduction des risques d’ampoule.
Questions au chef de produit Adidas pour aller plus loin
Quelles sont les vraies différences entre le pied féminin et le pied masculin ?
Il y a des grosses différences. Surtout que là, on a dû modifier le modèle pour qu’il puisse vraiment correspondre à un pied féminin. Pour l’Ultraboost 22, on a vraiment analysé toutes les spécificités du pied. Le chaussant de la chaussure, doit vraiment reprendre la forme du pied du mieux possible. On voulait vraiment que la chaussure reprenne au mieux la forme du pied féminin afin qu’elle soit le plus confortable possible. Par exemple, généralement le talon d’une chaussure est moulé à la semelle, comme ça l’était sur l’Ultraboost 21. Sur la 22, il n’est pas moulé, cela permet à la mousse de venir envelopper la forme du talon, pour plus de confort.
On dit que les femmes sont naturellement plus pronatrices que les hommes, vrai ou faux ?
Des études ont montré que les femmes sont naturellement plus pronatrices que les hommes car elles ont des hanches plus larges. De plus l’alignement hanches-genoux-chevilles forme un X (les genoux ne sont pas parfaitement dans l’axe des hanches et des chevilles), ce qui entraîne une pose de pied différente et plus généralement plus sur l’intérieur du pied. Parfois c’est très léger et on ne peut pas vraiment parler de pronation.
Si je porte un modèle pour homme parce que je préfère le coloris, c’est risqué ou pas ?
Que l’on se parle de l’UB ou des autres modèles de notre gamme, non il n’y a pas de risque à porter un modèle qui n’est pas destiné à son genre… Tout simplement parce qu’il y a encore quelques mois, les femmes couraient avec des chaussures qui n’avaient pas d’adaptation spécifiques à leur morphologie. Les changements qui ont été apportés à l’UB22 Women permettent d’être encore et toujours plus précis et d’avoir une chaussure la plus adaptée aux pieds des consommatrices, qui s’adaptent à leurs spécificités anatomiques. Cela leur permet d’avoir plus de confort et d’améliorer leurs performances. Pour autant si un homme mettait cette chaussure, outre le fait que le chaussant sera plus ajusté notamment au niveau du cou-de-pied, de la cheville et du talon et qu’il y aura un petit support interne pour limiter l’affaissement de la voute plantaire, cela ne l’empêchera en rien de courir en toute sécurité. L’inverse est valable également pour une femme qui souhaite acheter une paire homme, elle aura simplement un ajustement plus lâche et moins de soutien de la voute plantaire (comme sur l’ancienne version de l’UB en somme).
Le test
Comme je le dis dans l’introduction de ce texte, je suis convaincue de longue date par la technologie boost qui correspond parfaitement à ma foulée. Ce qui est appréciable c’est qu’avec l’évolution des modèles qui pouvaient être au départ assez clivant, le chaussant s’est un peu élargi pour coller aux attentes de plus de personnes. Pas de panique le côté « semelle épaisse » qui peut affoler quand on voit les photos n’est pas du tout perturbant quand on court avec. La nouvelle matière du mesh est franchement très agréable même si pour le coup j’ai un peu peur pour l’été et les fortes chaleurs. Bon là en ce moment je tourne autour de 0 donc c’est franchement parfait. Le polyester recyclé donne souvent un touché très doux je trouve qui donne presque envie de porter les chaussures à même la peau, c’est dire On retrouve le confort, l’amorti mais aussi le dynamisme dès qu’on part sur une séance un peu plus spécifique. Aucun souci de laçage parce que franchement dans mon cas, le lacet est surtout esthétique, la forme du chausson épouse parfaitement le pied avec un maintien tel qu’il n’y a pas besoin de plus de serrage. Rien à dire du côté de la semelle, on reprend les mêmes avec Continental qui a fait ses preuves. J’avoue que lorsque j’ai reçu le modèle, j’étais un peu inquiète de la « languette » à l’arrière qui est certes très pratique, voir même indispensable pour enfiler la chaussure mais à l’usage, j’avoue n’avoir eu aucun souci de frottement ou de gène à signaler.
Comme je l’ai déjà écrit pour le précédent modèle qui présentait le même système d’empeigne, pas de panique, ça ne gène pas du tout là non plus. La marque annonce un bloc talon plus étroit pour éviter les frottements et si j’étais un peu septique sur la réelle valeur ajoutée de cette nouveauté force est de constater que j’ai vu la différence. Sur le pied gauche surtout (c’est là que le phénomène est le plus visible chez moi), je dois régulièrement à cause des frottements des différentes paires de chaussures que je suis amenée à tester traiter de la corne qui apparait. Si je laisse le truc s’installer, dès que je rallonge la distance avec un trail, j’ai une ampoule sous cutanée super gênante que je vais trainer plusieurs jours. Je n’avais pas fait attention mais j’ai vraiment vu une différence avec une réelle limitation du phénomène, surtout que j’avais oublié de préparer mes pieds sur l’UTMB en Thaïlande. C’est en lisant la fiche technique pour écrire cet article, que j’ai fait le rapprochement. J’avoue que sur le moment je m’étais juste dit « cool, j’ai eu de la chance cette fois ». Juste une remarque, si on pouvait alléger un peu le modèle pour la 23 ce serait parfait pour moi 😉. A avoir rajouté du boost par rapport au n°20 de la collection, forcément on a aussi rajouté un peu de grammage, rien de dramatique mais pour les séances spécifiques, ça serait encore plus confortable.
Bon par contre après plusieurs semaines avec ces chaussures aux pieds, j’ai fait la bêtise de partir sur une paire d’Altra en test, passant en une seule séance d’un drop de 8 à un drop 0… Mon tendon d’Achille me le fait durement payer depuis une semaine… ça m’apprendra !
Conclusion ? Avec pleins de coloris sympas, une technologie qui a fait ses preuves et une chaussure plus adaptée au pied féminin et à ses spécificités, Adidas frappe fort encore une fois. Alors oui ça a un prix et un vrai prix puisque la paire est vendue 190€ ! Le seul argument que je peux donner en faveur de ce modèle pour justifier le prix, c’est qu’il a au moins l’avantage d’être suffisamment polyvalent pour vous accompagner sur toutes vos sorties et ce jusqu’au marathon.