Amatrices et amateurs de vélo, vous avez forcément entendu parler de Zwift, cette application qui veut rendre l’entraînement cycliste en intérieur plus fun. Forcément, vous vous êtes aussi demandé comment ça fonctionnait. Pour répondre à cette question et à pleins d’autres encore, j’ai été convié par une équipe de Zwift à une présentation du produit, suivie d’un test grandeur nature sur des home trainers spécialement affrétés pour nous.
Alors, pourquoi fait-il bon « zwifter » ?

Remontons d’abord un peu dans le temps. Dans un passé pas si lointain, l’intégralité des home trainers sur le marché étaient « dumb » (« bêtes », en VOST) : impossibles à connecter à une application tierce. S’entraîner en intérieur revenait souvent à tourner les jambes en regardant le mur devant soi, sans indication de vitesse, sans changement de pente, sans impression d’avancer. Bref, une activité des plus ennuyantes et trop peu motivante.
L’apparition de Zwift, couplée à celle des home trainer « intelligents » est venue chambouler cet état de fait. Concrètement, après avoir installé Zwift sur son ordinateur, monté son vélo sur son home trainer, et couplé ce dernier à l’application, il suffit de lancer une session pour se voir rouler sur les routes d’un monde virtuel en même temps qu’on pédale.
Pour ce faire, le home trainer connecté capte la puissance qu’on envoie sur les pédales (les fameux watts) et transmet l’information à Zwift, qui retranscrit alors cette puissance en km/h. En fonction du relief de la route virtuelle, la résistance du home trainer s’adapte : plus ça monte et plus ça devient dur de pédaler (et le contraire en descente). On ressent donc le dénivelé exactement comme dans une vraie sortie.

Bref, Zwift rend le home trainer immersif. D’autant que le nombre de parcours proposé est suffisamment étendu pour ne pas se lasser : une centaine de routes sont au programme. Parmi celles-ci, on retrouve des modélisations fidèles des parcours des championnats du monde UCI 2015 (Richmond) ou 2019 (Yorkshire), des grimpées de l’Alpe d’Huez et du Ventoux, ou encore une interprétation plus cartoon de Tokyo et de la campagne japonaise.
Pour autant, Zwift n’a pas vocation à se substituer aux sorties en extérieur, mais à en être un complément. L’application s’utilise généralement pour des sessions courtes (1h en moyenne), quand la météo ne permet pas de sortir ou quand il fait noir le matin avant de partir au travail ou en en revenant. Zwift se conçoit aussi comme un outil d’entraînement efficace et qualitatif, avec plus de 1000 workouts différents.
D’ailleurs, certains de ces entraînements peuvent être faits en groupe, illustrant ce qui rend Zwift encore plus fun : son côté social. D’un côté, l’appli permet de rouler facilement avec des amis à l’autre bout du monde ou de la région. De l’autre, la communauté Zwift est très active : pour les plus compétiteurs d’entre nous, plus de 100 courses virtuelles sont par exemple organisées chaque jour par ses membres.

D’ailleurs, la compétition est également un des atouts de l’application, qui a été choisie par l’UCI comme plateforme officielle des championnats du monde de e-cyclisme qui auront lieu en 2022. Il est important de noter que Zwift prône une parité absolue entre femmes et hommes : mêmes distances et même prize money pour toutes les courses officielles. Une première dans le milieu du vélo professionnel.
Pour cimenter ses efforts en vue de l’égalité femme-homme, Zwift est également devenu partenaire majeur du Tour de France féminin cycliste qui aura lieu cet été. L’objectif est clair : transmettre l’envie de rouler aux femmes cyclistes de demain en leur donnant des modèles à suivre. Une initiative louable et surtout nécessaire !
J’espère que cet article vous aura donné envie d’essayer Zwift. En ce qui me concerne, ça va faire bientôt un an que j’ai adopté l’application. Si vous avez des questions spécifiques, n’hésitez donc pas à me les adresser 🙂