Run : Entrez dans la 4ème dimension avec les 4D FWD d’Adidas

J’ai mis du temps à publier ce test pour pleins de raisons mais la principale est évidente : je voulais voir ce que donnait cette fameuse semelle avec le temps… Alors je l’ai pris ce temps pour m’amuser un peu avec mes 4D FWD made in Adidas, et voilà ce que j’en ai pensé.

La théorie

Comme toujours je commence par vous rappeler les caractéristiques de l’adidas 4DFWD telles que la marque nous les fournit.

Photo: Lukas Schulze / adidas

STRUCTURE TREILLÉE : Composée à 39 % de matériau 3D d’origine biologique, elle offre 23 % d’amorti supplémentaire et, quand on la compare aux précédentes générations de semelles intermédiaires 4D soumises à un appui vertical en conditions de tests mécaniques, elle génère un mouvement trois fois plus intense.
SEMELLE INTERMÉDIAIRE INNOVANTE : Une semelle intermédiaire FWD CELL en forme de nœud-papillon redirige l’énergie de chaque foulée, dès l’impact, pour la transformer en mouvement horizontal.
TIGE PRIMEKNIT+ : Fabriquée à partir de polyester recyclé, la tige PRIMEKNIT + a été conçue pour s’harmoniser parfaitement avec la semelle intermédiaire de l’adidas 4DFWD et maintenir le pied à chaque foulée avec le même confort qu’une chaussette, tout en le laissant respirer.
SEMELLE EXTÉRIEURE : La semelle extérieure en caoutchouc est conçue pour fonctionner en harmonie avec la semelle intermédiaire adidas 4DFWD en offrant une adhérence de qualité supérieure.
POIDS : 333 g pour une pointure 42,5
ÉPAISSEUR : Épaisseur de la semelle intermédiaire : 11,3 mm / Hauteur de l’avant-pied : 21,2 mm
Hauteur de l’arrière pied : 32,5 mm

La pratique

Je ne vais pas vous mentir la réception de ces nouveautés à la maison ont suscité un intérêt de la part de mes enfants que je n’avais plus vu depuis l’arrivée des toutes premières Altra (tu vas vraiment sortit avec des pompes de clown dans la rue ?) et des premières Hoka (mais d’où Loana elle sort des pompes de running maintenant ?). Comme nous avons à la maison une machine à impression 3 D, inutile de vous dire que j’ai mis un certain temps à récupérer les dites chaussures qui fascinaient littéralement mes ados. Il fallait d’autant plus que je les récupère vite parce que pour la première fois depuis des années que je porte des Adidas à titre perso pour courir, j’ai du les renvoyer pour une histoire de pointure. La marque aux trois bandes était la seule que je portais en 41 1/3 depuis que le boost est apparu chez eux. Ne me demandez pas pourquoi, c’est comme ça. Mais là surprise elles étaient beaucoup trop grandes et j’ai du les changer pour revenir à mon 40 classique. Je tenais à vous le préciser pour ceux qui commandent sur internet, ça vaut peut être le coup de les essayer avant « in real » pour être bien sûr de votre pointure.

Première surprise, le chaussant qui est moins fin également que d’habitude. Tant mieux parce que ça en fait une paire plus accessible, je sais que le chaussant posait souvent un problème pour celles et ceux qui auraient voulu tenter l’expérience des trois bandes. Deuxième surprise : le confort hallucinant de ces trucs. Vous savez l’argumentaire « courir sur des nuages » utilisé par une autre marque que perso je cherchais toujours, eh bien là je l’ai enfin compris ! C’est presque trop confortable en réalité… Sincèrement quand je les mise à mes pieds, j’ai eu du mal à imaginer que la notion de dynamisme vendue dans le communiqué de presse était réelle. La semelle est à débordement, concrètement elle dépasse du chaussant légèrement mais elle dépasse quand même, ce qui permet une très bonne stabilité. J’ai vraiment été bluffée par les sensations vraiment uniques qu’elles procurent. Pour essayer d’être la plus claire possible, on retrouve ce système de bascule vers l’avant que l’on a avec les plaques de carbone sans la dureté et le claquement caractéristique. Si vous faites attention sur les vidéos qui pullulent sur les réseaux, les fameuses chaussures qui courent plus vite font aussi un bruit particulier qui n’existe pas ici. Et comble de bonheur, l’amorti est super efficace si comme moi, vous finissez vite par talonner.

Et là vous vous dites « nan mais Cécile t’es gentille avec ta semelle à trous trous mais dès que je vais sortir dans la rue, je vais me prendre pleins de cailloux ». Et je vous rassure, j’ai exactement pensé la même chose que vous ! Alors après plusieurs semaines à mes pieds sur route et sur tapis, je les ai emmené prendre l’air sur une sortie longue dans les chemins autour de chez moi, 30 bornes qui étaient prévus pour préparer ma course à Megève. Ok je ne vais pas vous mentir, j’ai quand même choisi un jour sec (un truc de dingue qui n’a duré que la matinée évidemment !) mais par le miracle du saint esprit pas un caillou n’est venu se glisser dans ma semelle. Après presque deux mois de test, il faut lui reconnaître une très bonne tenue et toujours un amorti à la hauteur de mes attentes. La seule limite que je vois avec ces chaussures, c’est que sincèrement après 30 bornes, je ne sais pas si elles sont vraiment faites pour « monter sur marathon ». Comme ça d’instinct je pense qu’elles sont idéales jusqu’au semi mais à voir. Pas de marathon prévu pour le moment mais il n’est pas exclu que je tente l’expérience quand même et comptez sur moi pour vous faire un retour complémentaire. Mais clairement avec ma foulée qui s’écrase bien au-delà de 4h, clairement courir avec elles aux pieds c’est un peu gâché le concept… Après l’idée serait de voir si on ne se blesse pas non plus. Bref suite au prochain épisode !

Photo: Lukas Schulze / adidas

Alors pour ou contre la technologie 4D ? J’avoue que ça faisait longtemps que je ne m’étais pas autant sentie dans un truc différent. Le plus dingue c’est qu’après deux mois avec ces chaussures en test j’en arrive à la conclusion qu’elles sont peut être finalement plus « grand public » que les « boost » ce qui est un comble quand on les voit, vous en conviendrez. Mon expérience avec les plaques de carbone a été un échec total, la dureté et certainement ma foulée pas assez dynamique m’a flingué le genou gauche en quelques kilomètres à peine. Là, j’ai trouvé un super bon compromis pour mon pied ou plutôt pour ma foulée parce que j’ai vraiment besoin d’amorti et de confort, ce que cette paire offre à n’en pas douter. Je suis une accro du boost d’Adidas depuis sa sortie, je ne m’en suis jamais cachée et là je retrouve les mêmes sensations mais XXL : plus de confort, plus de dynamisme, plus de stabilité dans les fractionnés. Sincèrement si vous avez l’occasion de les tester dans un magasin qui permet le test sur tapis avant achat n’hésitez pas à le faire, ça en vaut vraiment la peine parce qu’il faut vraiment les chausser pour comprendre les sensations vraiment particulières que j’évoque. Comme je vous le disais la première paire arrivée chez moi était trop grande et mon ado qui fait du 42 les a enfilé pour voir, il s’est amusé à faire quelques lignes d’accélération dans le jardin et m’a dit « oh punaise je veux ça pour la rentrée ! ». Bon au prix qu’elles sont vendues, il va vraiment falloir qu’il range bien bien sa chambre mais ça m’a amusé de retrouver mon gamin qui courait dans les magasins de chaussures pour trouver « la paire qui court le plus vite ».

Si j’ai choisi aussi de finalement vous en parler aujourd’hui, c’est que comme je m’en doutais, la marque va décliner cette technologie sur une gamme plus complète avec un modèle femme qui arrive à découvrir ici avec un tarif plus proche de ce qu’on connait habituellement. Le modèle performance à 200€ et sur réservation est toujours là pour ceux qui voudraient se faire une petite folie. Est-ce que ça les vaut ? Vaste débat… Je vous dirais bien qu’avec toutes les économies de dossards qu’on fait encore cette année, c’est le moment ou jamais de craquer mais ça pourrait être mal interpréter 😉.