Swiss Peaks Trail 2021 : épisode 6 – Simon Allaz, coach mental

Je l’ai évoqué dans mes premiers carnets de bord, j’ai décidé dans le cadre de ma prépa Swiss Peaks d’associer pour une fois l’expertise d’un coach mental. C’est la première fois que je le fais et j’avoue que ce qui me motivait le plus était la curiosité intellectuelle d’une fille qui a souvent écrit sur le sujet en théorie sans passer à la pratique. Et c’est là que j’ai fait la connaissance de Simon Allaz, que j’ai choisi parce qu’il est ultra traileur lui-même. J’avoue que ça me rassurait un peu ! Je vous ai fait comme c’est maintenant la tradition une version audio longue et une petite fiche récap.

La version audio est ici :

La Fiche pratique récap :

On dit souvent que sur un ultra, au bout d’un moment, c’est le mental qui prend le relais… Or si tout le monde trouve normal de travailler le physique donc la première partie de la course, souvent seules les élites travaillent la dernière partie qui est pourtant bien celle qui permet de passer la ligne d’arrivée sur ses deux pieds.

Pas de panique, normalement la première séance est gratuite et sans engagement. Cela permet de voir si le courant entre le coach et le futur coaché passe. Il ne faut avoir aucun cas de conscience pour reconnaître que ça ne va pas le faire et chercher quelqu’un d’autre. C’est comme pour les chaussures, le confort d’accueil doit primer !

Il faut compter entre 3 à 10 séances pour un travail complet, ce n’est donc pas un engagement sur plusieurs années comme peut l’être une psychothérapie ! Mais attention justement, un coach mental n’est ni un psychologue, ni un psychiatre. Si quelques séances révèlent un problème beaucoup plus profond comme, et ça arrive une vraie dépression ou une bigorexie, il faut envisager d’aller voir un professionnel.

Un coach mental n’est pas là uniquement parce qu’on s’est planté une fois… Il peut être là aussi pour vous aider à optimiser vos résultats, en vous aidant par exemple à mieux gérer les ravitaillements qui sont souvent source de dispersion mentale pour un coureur ou à mieux appréhender les descentes. On peut très bien n’avoir besoin que de deux séances pour régler un problème qui vous pourrit vos objectifs depuis longtemps.

Même si le coach mental n’est pas un psy il faudra quand même envisager pour une collaboration efficace de se confier. Il faudra peut être aller explorer du côté des motivations réelles qui sont derrière le choix d’un sport ou d’une course. Comme le dit si bien Simon, il peut même arriver que l’aboutissement soit finalement tout simplement un renoncement total à un sport qui n’était en réalité pas le bon choix. Le but ultime doit rester le bonheur et si finalement il n’est pas au bout de 200km dans la montagne ou derrière un chrono sur marathon, ce n’est pas grave.

Mon premier bilan : après plusieurs séances avec Simon, ce que personnellement j’ai trouvé le plus intéressant, c’est qu’en réalité nos échanges m’ont permis de faire « pause » et de réfléchir à ma pratique sportive, à ce qu’elle m’apportait de bon et de mauvais. Nous n’avons pas encore entamé la partie « concrète » parce que très honnêtement j’avais besoin de prendre ce temps pour moi justement. Je n’ai pas vraiment eu d’échecs importants dans mes années de pratique de l’ultra. J’ai très vite su ou compris où étaient mes limites, ce qui m’a permis de pouvoir tourner des pages très rapidement, de refermer des dossiers pour en ouvrir d’autres. J’ai vécu des échecs évidemment que j’ai plus ou moins bien pris mais rien qui n’ait eu un impact sur mon quotidien, qui dure plus d’une semaine de « ruminage » parce que j’ai toujours pu identifié avec précision la cause et en tirer les conséquences. Je l’ai toujours dit, j’ai une chance phénoménale puisque j’ai vraiment réalisé tous mes rêves. Le Swiss Peaks Trail est juste pour moi « une cherry on the cake » sachant que j’ai eu le cake, la chantilly et les vermicelles multicolores. Mais je reste convaincu que je peux optimiser pas mal de choses pour me permettre de mieux gérer cet objectif. Et même si cela ne devait pas aboutir pour moult raisons (depuis l’année dernière, nous avons tous compris que maintenant on ne sait vraiment jamais de quoi demain sera fait !), le travail que j’ai fait sur moi sera super positif pour mes prochains projets.

Si vous avez des questions, Simon est là pour y répondre évidemment. Son site est ici, n’hésitez pas à le contacter directement en précisant bien sûr que vous venez de ma part 😉.