J’y allais avant tout pour le travail, mais je vous fais un petit retour rapide de mon expérience Grand Trail de Clermont pour les amateurs qui voudraient tenter l’aventure l’année prochaine !
Pour celles et ceux qui me suivent un peu, je suis en train de préparer un peu à l’arrache je le concède aisément, ce qui sera mon plus gros objectif de l’année, le format 68 km de la Maxi Race en Afrique du Sud début octobre. A la base j’avais décidé de rester cette année sur des formats plus courts mais voilà… après une MCC super bien gérée, j’ai eu envie de pousser un peu et voir si j’étais encore capable de tenir aussi longtemps sur une course. Mais bon, du coup c’est bien gentil, augmenter une distance nécessite un peu de préparation quand même. N’ayant pas envie de partir très loin de la maison en septembre, j’ai ouvert le calendrier des courses et je suis tombée sur la nouveauté du Grand Trail de Clermont, la Directissime. J’ai tout de suite adoré le concept : tu montes en haut du Puy de Dôme avec le petit train et zou tu redescends à fond les ballons vers Clermont ! Je suis une piètre descendeuse dans l’absolu, donc un petit entraînement en situation réelle ne pouvait pas me faire de mal.

Direction donc samedi matin la grande halle de la ville où se déroule au même moment la Foire. C’est la particularité de la course, les deux événements sont en partenariat. Retrait de mon dossard en deux secondes et demie, du coup je mets au chaud dans ma voiture le temps d’attendre le départ des bus. Je découvre absolument ravie que le cadeau est une paire de manchons que je vais enfiler immédiatement, ayant un peu surestimée la température matinale. Il y a aussi deux entrées pour la foire offertes. Direction les bus qui vont nous emmener dans un premier temps à la gare du Panoramique du Dôme pour un trajet « obligatoire ». C’est aussi une des originalités de cette course, l’obligation ou plutôt l’engagement des coureurs d’utiliser le système de bus pour se rendre au départ. Ensuite nous attendons quelques minutes le départ du petit train qui nous emmène au sommet. Forcément, nous sommes bien en avance mais pas grave, nous sommes pleins à filer au bar pour un thé ou un café, voir un croissant de dernière minute. Apparemment l’orga avait prévu quelque chose mais je suis plus thé vert moi le matin 😊. Rencontre impromptue avec Fabien le patron d’Oxsitis, la marque de sac que j’utilise sur mes ultras dans le désert, ce qui n’a rien de surprenant puisque le siège est à Clermont mais rencontre plus imprévue avec Dominique Charton que je ne connaissais que virtuellement pour le moment. Il a fait comme moi quelques ultras à la noix et nous avons pleins de connaissances communes. C’est fou ce que le monde est petit ! Alors que le froid nous fait trembler, nous évoquons nos déserts traversés…
La vue à droite… Puis à gauche… Promis un jour je vais savoir faire un panorama avec mon nouveau téléphone !
Le départ est donné et nous commençons par un petit tour du Puy de Dôme qui a pour but d’étaler le peloton pour éviter ou tout du moins limiter les bouchons dans l’attaque de la descente des muletiers. L’avantage de ne pas être une coureuse rapide c’est que tout le flot des mobylettes est passé quand j’arrive et je n’ai jamais été gênée. C’est même presque un peu l’inverse… En limitant le nombre de dossards, je me suis retrouvée à plusieurs reprises totalement seule dans la forêt me donnant le sentiment de vraiment faire ma sortie longue toute seule comme une grande. Lors du briefing on nous avait prévenu que les éditions précédentes ayant été victimes de plusieurs débalisages sauvages, normalement tout avait été fait pour les éviter cette année mais qu’il fallait aussi faire attention et qu’une ligne blanche au sol signalait qu’il fallait regarder à droite ou à gauche s’il y avait du balisage. Sincèrement aucun souci à relever de ce côté-là, je n’ai jamais hésité une seule seconde mais c’est là aussi l’avantage d’être lente, tu as le temps de regarder autour de toi ! Et ça tombe bien parce que franchement j’ai trouvé le parcours superbe et parfaitement équilibré entre forêt, plateau, single track ou chemin bien large et roulant, un ou deux passages bien glissants pour te rappeler que tu fais bien du trail. On ne s’ennuie jamais je trouve et c’est même étonnement varié pour une distance plutôt abordable.
Eh oh du bateau… Je suis là hein ?
S’il y a un truc que j’avais un peu zappé, c’est que oui ça descendait mais ça ne descendait pas forcément en mode roulant bitumé et surtout que par moment ça allait remonter forcément. Bon ce n’est pas comme si le parcours était en ligne sur « trace de trail » hein ? Un jour il faudra vraiment que je prépare une course correctement… J’avoue que le plateau de Gergovie m’a bien achevé… J’ai maudit Vercingétorix, Astérix, Obélix et même Idéfix ! Par contre, j’ai béni mes Fujitrabuco pro que je testais pour l’occasion parce qu’elles accrochaient juste comme il faut. Les ravitos étaient positionnés juste comme il faut, j’ai aussi profité d’une fontaine dans un des villages traversés pour me rafraîchir un peu. Apparemment il y avait eu des soucis sur les éditions précédentes, mais moi je n’ai rien à signaler, il y avait tout ce qu’on trouve logiquement sur ce type d’événements. Pour moi le seul point négatif relève d’un élément non maîtrisable par l’organisation à savoir les travaux de grande envergure menés en ce moment dans la zone d’arrivée et qui a nécessité de traverser un rond-point, sachant que tout avait été mis en place pour sécuriser le passage des coureurs.

Un peu de civilisation !
Bref, tout ça pour dire que s’il y a eu des soucis et des manquements les années précédentes, il semble que tout soit dorénavant rentré dans l’ordre, tout du moins pour la distance que j’ai parcourue. Je termine largement hors du temps que je m’étais fixé, ce qui n’est absolument pas grave bien entendu puisque c’était une sortie longue. Le seul inconvénient de ce chrono, c’est qu’ayant un impératif familial, je n’ai pas pu profiter de la Foire dont le thème est cette année le Japon. Rien de bien grave vous en conviendrez aisément ! Je continue ma prépa avec en toute logique Vin’scène la course organisée par mon club dans 15 jours où je devrais de nouveau m’illustrer par ma lenteur légendaire sur tout trail nécessitant de courir tout le temps parce que trop roulant pour moi mais prépa oblige et égo absolument pas mal placé, je m’en vais jouer les serre-files non officiels avec bonheur cette année encore !
Ce moment désespérant où un Master 28 te double avec son petit sac Quechua à 5€ sur le dos… Mais pourquoi je continue ce sport moi ?
