Run: mes 5 trucs pour gérer au mieux le stress d’avant course

Oui je sais, qui suis-je pour donner des conseils, n’étant pas du tout une élite… Seulement justement après pas mal de bêtises à mes débuts, j’ai fini par prendre le temps d’analyser un peu tout ce que je faisais avant une course pour tenter autant que possible de corriger mes erreurs. Alors si mon expérience peut vous aider un peu…

  1. Je fais très attention à mon sommeil, non pas la nuit qui précède la course mais toutes les nuits de la semaine qui précède. La veille, ne rêvez pas, il y a des grandes chances que vous ne dormiez pas ou mal… Je ne vais pas vous conseiller de prendre un médoc pour y remédier, j’ai constaté après pas mal d’années que finalement je pouvais venir sur une ligne de départ sans avoir fermé l’œil la nuit qui précédait et la finir sans souci, mais si la semaine entière avait été agitée, alors là bonjour les dégâts. Je fais donc tout mon possible pour avoir une semaine organisée autour de la qualité de mon sommeil en éteignant mon portable le plus tôt possible le soir que je remplace par un bon livre, en diffusant des huiles essentielles, et j’en passe. Si je voyage et si je dors dans un autre lit que le mien (ce qui est un vrai cauchemar pour moi !), je m’organise maintenant. Croyez-le ou pas, mais si je me rends sur une course en voiture, j’embarque même mon plaid préféré ! Je prends une bouilloire, ma tisane et mon mug, bref tout pour pouvoir retrouver mon environnement. Si j’ai pris l’avion ou le train, là aussi je m’organise en appelant la réception de l’hôtel avant pour savoir ce que je vais trouver dans ma chambre si le détail n’est pas complet sur le site internet. J’ai un pashmina qui m’a sauvé des nuits frisquettes, je n’hésite pas à demander des couvertures supplémentaires et à venir en cuisine avec mon petit thermos pour ma tisane… Une vraie grand-mère en goguette mais je m’en fous de ce que les gens peuvent bien penser, mon confort avant tout !
  2. Après des histoires d’oublis en tous genres qui ont presque fait ma légende chez mes amis, je veille autant que possible à vraiment m’organiser en préparant ma tenue non plus la veille mais deux jours auparavant pour être sûre de tout avoir. Tout est installé bien en évidence dans un coin de la maison devant lequel je passe plusieurs fois par jour et je check d’un coup d’œil à chaque passage. Le nombre de fois où j’ai réalisé qu’il manquait encore un truc… Et je voyage toujours avec tout en double, une version été et une version hiver, et ça quelque soit le mois où je cours. Je me suis retrouvée coincée à devoir acheter une veste chaude en cata fin juillet à la Plagne parce qu’ils annonçaient de la neige sur l’Ultra de la 6000D, neige qu’on a eue d’ailleurs. Alors oui, tout le monde se fout de moi quand je pars avec une paire de gants alors qu’on annonce 25° mais moi ça me rassure (oui j’ai pris deux paires de gants pour Oman… j’en rigole encore !). Et arriver sur une course rassurée, c’est presque une course terminée. J’ai bien dit presque !
  3. Je suis totalement en autonomie question alimentaire. Ça dès le début j’ai dû m’organiser… Je suis allergique à la banane, inutile de vous dire que sur les marathons j’ai très vite compris que je devais tout prévoir. Ce n’est donc pas pour des soucis digestifs, mais vraiment une question de survie dans mon cas. Je prévoie aussi généralement un petit déjeuner quand je voyage pour être là aussi en autonomie. Je me rappelle encore le jour où je me suis retrouvée devant mon assiette de choux à la crème dans l’hôtel où je dormais le matin d’un marathon, que j’ai dû courir à jeun. Depuis, mes céréales sont du voyage, juste au cas où, quitte à ce qu’elles restent dans mon sac de voyage ! Et mon thé préféré aussi d’ailleurs. L’idée est là aussi de ne pas avoir à gérer une source de stress supplémentaire à quelques minutes d’une course.
  4. Je ne change plus rien à mon alimentation 8 jours avant une course. Alors oui je sais, ça va parfois à l’encontre de ce qu’on lit souvent mais non je ne me gave pas de pâtes ou de riz, je mange normalement, sainement autant que possible et dans les mêmes quantités que d’habitude. Ok, j’évite l’alcool mais de toute façon je bois très peu donc je ne fais pas de sacrifice de ce côté-là, je limite la viande rouge, ce qui là aussi n’est pas du tout un sacrifice puisque j’en mange peu et d’excellente qualité si c’est le cas. Je privilégie plutôt les poissons gras. Bref pour résumer je mange japonais quoi ! Pour être sérieuse deux secondes, je préfère une pizza, des galettes de sarrasin ou des sobas qu’une pasta party avec des pâtes trop cuites.
  5. J’ai presque toujours un autre objectif en vue au cas où… Pour le mental c’est la meilleure solution que j’ai trouvée pour mieux vivre un échec. Si je vois à la moitié de la course que je ne pourrais pas atteindre mon objectif temps par exemple, je bascule en mode « ok pour aujourd’hui c’est raté, mais autant rentabiliser la sortie pour ma prochaine course ». Un semi à chrono qui plante ? Sortie longue vitesse marathon finalement… Un trail où je galère ? Et si je m’occupais de ma façon de grimper ou de descendre de façon plus efficace, puisque je suis là. Si je suis blessée, ça me permet aussi de mettre le cligno plus facilement en me disant « attends pense à ta course dans un mois que tu vas planter aussi en t’entêtant de façon débile ». Et évidemment je ne perds jamais de vue le truc le plus important dans tout ça : la course à pied est la plus importante des choses secondaires… Ne l’oublions jamais !

Voilà, vous voyez rien de bien révolutionnaire mais juste une façon pour moi de vous dire que la réussite le jour J ne repose pas toujours que sur l’entraînement 😉 Et si vous avez vos propres trucs, n’hésitez pas à commenter pour en faire profiter tout le monde !

Crédit photo : Peignée Verticale