Semi Marathon d’Amsterdam : pas vraiment le bonheur des dames…

J’attendais avec impatience d’aller enfin voir son port en écoutant à fond Brel dans mes écouteurs avec mon porte dossard qui claquerait au vent (Fuck la FFA 😊) mais finalement, j’ai été plutôt déçue par ce semi-marathon et pas uniquement parce que je n’ai pas claqué de RP… ça fait belle lurette que j’y ai renoncé, donc aucune déception de ce côté-là à l’arrivée. Quand Amsterdam ne rime pas avec bonheur sur le macadam…

 

Je sais vous allez dire que je suis une râleuse mais voilà, j’ai été déçue par cette course, même si j’ai adoré passer le week-end là-bas ! Parmi les conseils que je pourrais vous donner question logistique, pensez à réserver vos billets pour le musée Van Gogh, c’est toujours ça de gagner à l’arrivée. Quand on a un marathon en prévision, autant limiter les risques de piétinements la veille. Question alimentation, vous vous en doutez, trouver des restaurants où manger sainement est vraiment facile. Pour se déplacer attention, vous allez vite comprendre que si les vélos sont les rois de la ville, ce n’est pas du tout le cas des piétons ! Entre les pistes cyclables où rappelons-le, les deux roues ont le droit de rouler jusqu’à 50km/h (sans casque… ça fait toujours bizarre un scooter sans casque 😊), les trams, les bus et j’en passe, vous avez vraiment toujours intérêt à être en éveil et pas le nez sur votre smartphone…

Avant / Après !

 

J’étais comme une dingue… J’adore Noël et des déco comme ça je n’en ai pas !

Question running pur, il ne faut surtout pas rater le City run du samedi matin, balade en petit groupe encadrée par des bénévoles guides d’un jour qui vous font découvrir le centre de leur ville pendant 6 km environ. C’est une vraie bonne idée, nettement plus intéressante que la plupart des morning run souvent proposées. J’ai adoré cette petite balade qui donnait pleins d’idées de visites à revenir faire l’après midi ou après la course. Le retrait du dossard s’est plutôt fait rapidement pour nous, donc rien à signaler de ce côté-là. Si vous vous attendez à un Running expo en mode Paris, vous allez être déçu mais franchement on y trouve largement tout ce dont on peut avoir besoin en cas d’oubli de dernière minute ou surtout en cas de craquage 😊. Le merchandising est franchement sympa avec un très gros coup de cœur pour les chaussons en polaire et en forme de sabot que Mizuno, la marque partenaire met en vente à cette occasion. Nombreux sont ceux qui ont craqué pour cet improbable souvenir. Pour rester dans le côté « commerce » le t-shirt officiel offert par la même marque est plutôt réussi, avec pour les femmes un modèle bien taillé (et même pas rose !).

Sabot et cannabis… Pas de doute je suis bien à Amsterdam ! 

Pour ce qui est de la course, c’est là que ça se complique un peu… J’ai participé au semi-marathon n’ayant plus un dos capable d’encaisser 42km et j’avoue que j’ai été très déçue. Déjà l’horaire, un départ à 13h20 qui te gâche totalement la journée du dimanche reste incompréhensible pour moi. Le semi reste une distance qui peut attirer des « touristes » au sens positif du terme, ce qui n’est pas le cas d’un marathon évidemment. Entre l’attente le matin qui te bloque à l’idée d’aller crapahuter, la gestion de l’alimentation (perso gros brunch à 9h30) et le temps perdu après la course, c’est tout bonnement une journée foutue. Je sais que forcément c’est une question d’organisation mais à mon humble avis, ils peuvent mieux faire. Autre point négatif et non des moindres, le parcours sans aucun intérêt à moins d’être passionnée des zones industrielles. Seuls les 5 derniers kilomètres rattrapent un peu le coup et encore… Autre défaut à mon avis, qui tient justement à cet horaire tordu, c’est que nous rattrapons les derniers marathoniens, qui du coup non seulement vivent l’arrivée d’un flot de coureurs nettement plus en forme qu’eux mais qui sont par la force des choses noyés dans la masse et perdent ainsi le côté encouragements qui pourraient leur donner la pêche pour finir (oui je sais c’est un peu de la théorie mais je pense que vous voyez où je veux en venir). Apparemment je dois bien la seule qui ne sois pas sensible à cette arrivée dans le stade olympique… J’avoue, sans vouloir tomber dans la parano, j’ai été sidérée de voir que question sécurité, on est loin des standards actuels. J’ai mis largement 30 minutes à sortir du stade, totalement coincée dans la foule qui piétine. Je me suis dit que quelqu’un s’installait dans les gradins il faisait un strike… Sans parler des risques inhérents aux mouvements de foule. Vous me direz, je n’avais qu’à courir le semi en 1h30, mais voilà j’étais plutôt dans la masse en 2h ce jour-là. Et je ne vous parle pas de la médaille… Je sais que je vais encore me prendre une volée de bois vert en mode « oui mais arrête, on ne court pas pour une médaille », ça merci je le sais, les miennes sont à la cave ! Mais je me mets toujours à la place de ceux pour qui c’est la première course, pour ceux qui ont passé des mois à se préparer… Il se trouve qu’en plus d’être moche (mais là c’est un avis totalement perso !), c’est surtout la même que tu cours le 8, le semi ou le marathon ! Seule une petite gravure dessus fait la différence, et vu que la médaille est déjà petite, tu ne vois aucune différence. Cela m’a valu moults félicitations en rentrant à l’hôtel pour mon marathon, et moi à chaque fois de dire « nan mais moi j’ai juste fait 21km hein ? » 😊

Je m’attendais à plus de ça… 

Mais le plus « choquant » et le plus surprenant là-dedans, c’est le manque d’écologie de l’ensemble. Alors que naïvement je pensais le pays forcément en avance sur le sujet de part sa politique vis-à-vis du vélo, force est de constater que la course à pied en mode « vert » ne semble pas être au programme : pas de poubelle aux ravitaillements ! Non vous ne rêvez pas, je n’ai vu qu’une petite poubelle à chaque fois, inutile de vous dire que personne ne se fatiguait à faire un détour pour aller y jeter son gobelet en carton… Pour les coureurs du semi qui arrivent derrière les coureurs du marathon, ils ont le droit à une bouillie infame et collante de gobelets en carton dissous dans l’isostar… J’ai eu une grosse pensée pour le coureur pieds nus aperçu au 10ème kilomètre ! Le marathon s’en sort un peu mieux avec une boucle en pleine nature au milieu de la verdure et des moulins si typiques de la région et surtout avec des horaires plus classiques. Enfin bref tout ça pour dire que si aller à Amsterdam en vaut carrément la peine, je pense vraiment que l’organisation devrait revoir deux ou trois trucs dans sa copie pour offrir à cette si belle ville, un marathon digne de ce nom.

Points positifs : 

Le marathon est beaucoup plus vert lui ! 

2018_10_21_11_23_TCSAM18_ Sjoerd _2015

Et on trouve des frites à l’arrivée !