Run : mon premier marathon, où, quand, comment ?

 

Où ? quand ? comment ? et surtout pourquoi ? Voilà toutes les questions qu’il faut se poser avant de se lancer dans l’aventure mythique du légendaire marathon ! Personnellement je n’ai pas fait preuve de beaucoup d’humilité lors de mon premier… C’est pour ça que je peux me permettre de la ramener et de vous conseiller. 

 

Avant toute chose, il est important de rappeler un truc primordial pour comprendre mon parcours : j’ai commencé à courir uniquement dans le but de courir un marathon, puis ensuite de retourner à mon abécédaire en points de croix. Cela explique pourquoi je suis « montée » beaucoup trop vite sur la distance et que même si, ok j’ai fini mon premier et même pas dernière, j’en ai tellement bavé que je ne souhaite pas à mon pire ennemi de revivre la même chose. Je souhaite donc par le biais de cet article rappeler quelques bases importantes, surtout à la vue de ce que je lis régulièrement sur les réseaux sociaux du genre « mais tu t’en fous d’être blessé(e) (prêt(e), entraîné(e)… Choisissez !), tu n’auras qu’à marcher à la fin. Certes… Je ne suis pas une extrémiste de la discipline mais je ne comprends pas une chose : quel est l’intérêt de conseiller à quelqu’un d’aller souffrir pendant 20 bornes ? C’est un sport et nous sommes juste des amateurs sacrebleu ! Le but de ce truc c’est de nous apporter un max de plaisir il me semble. Alors oui sur marathon on souffre un peu, c’est une réalité mais une bonne préparation va vous permettre de repousser le moment où la souffrance arrive le plus loin possible et surtout la rendre acceptable. C’est là toute la nuance. En attendant, je réponds à quelques questions les plus souvent posées :

 

Pourquoi ça fait 42km et 195m au fait ?

Eh oui c’est toujours intéressant de savoir pourquoi ce chiffre tellement bizarre fait rêver tant de personnes. Il y a fort longtemps les athéniens se bagarraient avec les perses devenus un peu trop envahissants. A la surprise générale, les premiers mettent la pâtée aux seconds qui pourtant partaient favoris dans la belle ville de Marathon. Comme twitter n’existait pas, les athéniens ont l’idée d’envoyer un soldat à Athènes annoncer la victoire. Philippidès est nommé d’office, court 40km et s’écroule raide mort en criant «  Nenikekamen ! » (non la célèbre marque à la virgule ne le sponsorisait pas, mais maintenant vous savez d’où vient ce mot !)*. 1908, les jeux Olympiques sont organisés à Londres. La reine est furax parce qu’en tant que femme elle n’a pas le droit d’aller voir les athlètes courir dans le stade. Le roi cédant à tous ses caprices exige que l’on modifie le parcours pour qu’il passe sous les fenêtres de Windsor. De 40km on arrive à cette distance de 42km195m pour les beaux yeux d’une femme qui voulait juste reluquer des mecs en short !

*j’ai simplifié pour faire court… Vous vous doutez bien que la petite histoire grecque est un peu plus complexe que ça… Il faudra un jour que je prenne le temps de raconter tout ça. 

 

Dis un marathon en fait, c’est juste deux semis ?

Oui et non… Evidemment sur le papier c’est une simple addition mais dans la réalité, le deuxième semi se révèle souvent nettement plus compliqué à gérer et allez savoir pourquoi, les km sont plus longs après le 35ème km. Si l’on parle du mur du marathon ce n’est pas un hasard, il est le résultat d’un enchaînement d’éléments physiologiques qu’il est important de connaître pour tenter d’en limiter l’impact. On doit être prêt moralement et physiquement pour gérer un effort qui va durer plus de 4 heures pour la plupart des primo-marathoniennes.

 

nych16_dpl_sameday-214

 

Quand savoir que je suis prêt pour le grand saut ?

Evidemment, on trouvera toujours des exemples de runners qui ont commencé à courir en janvier après un pari stupide le 31 décembre et qui ont fini le marathon de Paris en avril… Je sais je l’ai fait… Enfin non, moi c’était septembre avec un marathon en novembre… Mais il faut sérieuse un minimum et partir du principe que ça reste le défi d’une vie de sportive. Lorsqu’on est à l’aise sur semi-marathon, que l’on en a plusieurs à son actif, c’est déjà un bon signe. Il ne faut pas non plus oublier qu’il faut environ 8 à 12 semaines de préparation, ce qui demande du temps et un réel engagement. Avant de se lancer il faut déjà voir si son calendrier privé et professionnel le permet.

 

Je dois renoncer à tout pendant 3 mois, c’est ça ?

Mais non voyons ! Aucune obligation de devenir vegan si on aime son steak tartare ou son poulet rôti du dimanche midi et de ne plus manger que des graines… Et oui, on peut boire un verre pendant sa prépa marathon, on évite juste la cuite la veille quand même !  Mais il ne faut pas rêver, pour permettre au corps d’encaisser la préparation dans de parfaites conditions et éviter de se blesser, il faudra en passer par la prise de bonnes habitudes, à savoir une nourriture saine et équilibrée, histoire de donner à son corps le meilleur carburant possible pour avancer. 3 repas par jour, une collation adaptée surtout si l’on programme sa séance d’entrainement après… Il ne s’agit en aucun cas de renoncer à une vie sociale normale ! C’est même d’ailleurs un signe d’alerte, si c’est le cas, posez vous les bonnes questions et levez le pied sinon c’est burn out sportif assuré et blessure dans la foulée.

 

Je dois prévoir combien de sorties par semaine ?

Autant un semi-marathon peut sans souci s’envisager avec seulement 3 séances par semaine, autant le marathon va demander pour être préparer dans de bonnes conditions 4 séances dont ce qu’on appelle couramment une sortie longue souvent programmée le dimanche (mais il n’y a aucune obligation, on gère son planning en fonction de son organisation). Certaines semaines il faudra prévoir jusqu’à 5h30 environ d’entrainement, à quoi on doit rajouter une séance de renforcement musculaire et quelques séances d’étirements pour éviter les blessures. Cela donne une idée de l’investissement qu’une telle préparation va demander… Pour vous aider à réaliser votre rêve je vous renvoie ici vers le document créé par Olivier Gaillard, coach de son état que je connais bien, vous y trouverez pleins d’infos indispensables avant de se lancer dans l’aventure.

 

 

Pour un plan d’entraînement, vous en trouvez dans toute la presse running régulièrement, vous pouvez aussi vous orienter vers une application comme Décathlon Coach dont les plans sont conçus par Philippe Propage, une référence en la matière. Mais sincèrement, je ne peux que vous conseiller d’avoir le courage de vous orienter vers un club pour bénéficier des conseils personnalisés d’un coach. Même lorsqu’on est débutant, ils sont là pour vous aider à réaliser votre rêve. Allez bon marathon !