Test : Hoka, de miracle il n’y eut pas…

Ce ne sera pas un test en bon et due forme parce que ce n’est pas ma spécialité mais juste un retour d’expérience sur mes deux mois passés avec des Hoka aux pieds.

 

Petit retour en arrière : lors de la sortie en France, il y a des années lorsque la marque était toujours 100% française, j’ai testé un des tous premiers modèles et je vais être très claire, ça s’est mal passé. Le chaussant trop large pour mon pied fin rendait le truc encore plus instable qu’il ne peut déjà l’être par nature sachant qu’en plus je n’ai fait que du trail avec. J’ai très vite eu le genou qui partait en vrac, réveillant immédiatement une sensibilité héritée d’un genou écrabouillé par le poids de ma moto lors d’un accident, qui m’avait fait abandonner à mon grand regret le guidon. J’en étais donc restée à cette mauvaise expérience pendant des années, laissant le soin à mes petites camarades de tester (avec succès d’ailleurs soyons parfaitement honnête !) la marque pour Running pour ELLES. Et puis voilà, l’arthrose est arrivée dans ma vie… me faisant renoncer à la route en format marathon. Impossible pour mon dos de supporter maintenant 42km sans me faire souffrir le martyr et pas de solution médicale valable à me mettre sous la dent. Mais voilà, j’ai fini ma « carrière route » sur un 41ème marathon avec, vous vous en doutez un goût d’inachevé dans un coin de ma tête de dérangée… Quitte à arrêter autant que ce soit sur un 42ème marathon histoire de boucler la boucle sur un chiffre symbolique.

 
A force de lire sur FB, les témoignages de coureurs sauvés par Hoka, j’ai fini par me décider à retenter ma chance. Le chaussant semblait avoir changé et plus adapté aux pieds féminins super fins que sont les miens. J’ai profité du salon du Running en avril dernier pour tester plusieurs modèles et en discuter avec les représentants de la marque. Le choix s’est arrêté sur la Arahi. C’est donc pleine d’espoir que j’ai commencé mon test. Force est de constater que oui, le chaussant a bien changé et contrairement aux dernières expériences, j’ai le sentiment que mon pied est beaucoup plus tenu. D’ailleurs ça s’est très vite vu puisque aucune douleur au genou n’est venue contrariée mes séances. J’ai alterné tapis (je suis la reine du tapis !) et sorties sur route, j’ai même fait de la randonnée (sur terrain sec) avec et oui j’avoue que le confort est au rendez-vous, genre chaussons du running. Mais aujourd’hui aucune séance d’entrainement n’excède chez moi les 10 à 15km… Il a donc fallu attendre un dossard pour que je teste au-delà avec une certaine appréhension. Appréhension qui s’est très vite confirmée dès que j’ai été au-delà du 15ème km… La douleur a commencé à revenir, pour devenir de plus en plus insupportable jusqu’au semi où dieu merci de toute façon je m’arrêtais, comme c’est le cas avec toutes les chaussures que j’ai en stock.

 


Le miracle n’a donc pas eu lieu pour moi et il va vraiment falloir que je referme la case « dernier marathon pour l’honneur » parce que je ne veux pas l’envisager dans la douleur ou pire, shootée aux anti-douleurs. Pour en revenir aux chaussures en elles même, si l’on regarde la fiche technique (j’ai fini par m’y pencher !), je comprends aussi aisément pourquoi je m’y sens nettement mieux qu’avant. Leur nouvelle technologie baptisée J-FrameTM est plus ferme et le maintien est clairement là, la promesse est donc bien au rendez-vous. On garde le poids ultra-light que perso j’adore (un peu plus de 200gr pour le modèle femme) et le savant mixte entre amorti XXL et drop minimaliste avec un 5 qui est largement suffisant pour moi. Pas de souci de laçage à signaler et vraiment une stabilité que la semelle épaisse ne laisse pas supposer de prime abord quand on les voit.

 
Les points négatifs : je n’arrive pas à faire du spécifique avec ça aux pieds… C’est marrant quand même parce que je ne viens pas du tout de l’athlé, il n’y a donc aucune raison pour que je sois une accro aux pointes et aux semelles ultra-fines mais c’est pourtant une réalité, j’aime être proche du sol pour ce type de séances et je finis toujours par ressortir mes vieilles race de Kalenji ou ma paire de Boston de chez Adidas. Ça ne me fait pas de moi une championne pour autant mais c’est comme ça que je suis bien. Pour ce qui est du vieillissement de la semelle, souvent décrié sur les réseaux, je ne peux pour le moment rien dire à ce sujet mais je suis aussi totalement consciente que mon terrain de jeu n’est absolument pas « agressif » et « abrasif » donc de ce côté-là, je ne peux donc rien conclure à ce moment du test. J’ai pour le moment une paire qui vieillit normalement.

 
En attendant j’ai trouvé une chaussure qui m’accompagne régulièrement sur mes sorties endurance perso (j’alterne avec mon nouvelle paire en test !), que je ne peux pas qualifier de longues puisque j’ai vraiment raccourci les distances pour éviter de trop solliciter mon dos et me garder ainsi quelques années encore devant moi. Et je me suis réconciliée avec Hoka ! C’est marrant d’ailleurs parce que je suis en train de me réconcilier avec des marques que j’ai découvertes il y a très longtemps et qui ne me convenaient pas ou plus du tout… Comme quoi, il ne faut pas rester sur ses a priori et donner sa chance au produit !

 

Prix : 130€ et de nombreux coloris !