Après une longue absence, imputable, entre autres, à un nouveau métier qui m’accapare mais aussi à, je l’avoue, un certain manque de motivation pour la course à pied, j’ai enfin décidé de renouer avec le blogging running. Quoi de mieux pour ce nouveau départ qu’un … test produit, en quelque sorte ma « spécialité », si j’ose me permettre. Et pour ne pas me rater (sic), je vais faire dans le facile avec Saucony une marque qui m’a toujours réussi (à l’exception de la première Kinvara TR).
Koa TR, hybride par essence
La KOA TR est une chaussure hybride, c’est la marque qui le dit. En quelque sorte, le modèle idéal pour celui ou celle qui voudrait combiner route et trail sans changer de monture …
Avec un tel pedigree, on se doute bien que ce n’est ni une routière pour performer sur 10 km (elle pèse 290 g) ni le modèle idoine pour l’UTMB. Il faut donc réussir à la « situer » d’autant qu’une telle polyvalence affichée sème le doute.
Saucony, mes pieds te crient – toujours – leur amour …
On va encore dire que je me répète mais chaque fois que j’enfile une paire de Saucony, j’ai l’impression qu’elle a été conçue exactement pour mes pieds : ils sont parfaitement à plat, la toebox est généreuse sans que cela ne se traduise par un manque de maintien latéral avant, il n’y a aucun point de friction et le mesh élastique épouse parfaitement les formes tant en statique qu’en mouvement … Un drop de 4 mm pour couronner le tout. Le rêve !
Des doutes vites levés … sur route
Sur route, les crampons se font totalement oublier. La chaussure, bien qu’assez massive au regard, est souple et compatible de tous les types de foulée, d’autant que l’amorti est parfaitement dosé : plus important sur l’arrière que sur l’avant et réactif (Everun).
Je suis toujours dubitatif des technologies qui prétendent maximiser le renvoi d’énergie mais force est de constater qu’au moins, avec ces Koa TR, lorsqu’on attaque de l’avant, on n’est pas freiné par la mollesse qu’on peut rencontrer sur certaines semelles.
Son poids, relativement important, limite de facto les performances qu’on peut espérer réaliser. La Koa TR est donc plus destiné aux longues sorties qu’aux séances de fractionnés. Son confort, jamais ne se dément …
Côté stabilité : une semelle très large, la coque légère mais efficace autour du talon et la souplesse du mesh qui permet au pied d’être toujours en appui maximal, que demander de mieux ?
Des doutes vites levés … sur sentiers
Sur sol sec (terre, herbe, cailloux), la Koa TR tire parfaitement son épingle du jeu. La souplesse du chaussant permet de passer partout avec une certaine aisance. J’aime les chaussures capables de suivre ce que le pied nu aimerait faire et c’est le cas ici. On n’est jamais pris en défaut même par des successions d’ornières aux devers inversés et on se sent en sécurité.
Côté protection : une semelle consistante, un pare-pierre assez efficace (tout en restant souple), un talon bien entouré … largement suffisant dans la plupart des situations, hormis bien entendu en montagne.
Sur sol mouillé, l’accroche est bien meilleure qu’on pourrait le penser au vu de la taille et de la forme des crampons. Bien entendu, il faut éviter la boue mais pour le reste, La Koa TR tient la route, enfin le chemin.
Curieusement, en termes de distance, j’ai trouvé que les longues sorties sur sentiers la mettaient moins à son avantage que sur route et me suis de fait limité à des sorties d’une heure.
Et donc …
A 140 € (tarif conseillé), je ne vais pas dire que c’est une bonne affaire mais le fait est que celui ou celle qui cherche une chaussure capable de passer un peu partout sans être ni hyper pointue ni hyper performante sur un seul créneau et qui ne vise pas la performance mais plutôt le confort, aura tout intérêt à jeter son dévolu sur ce modèle plutôt que de se poser la question du double achat d’autant qu’elle n’est pas typée pour une gamme de poids et conviendra à tout un chacun.