A la base, si je suis allée en Allemagne et plus particulièrement en Bavière, ce n’était pas que pour découvrir les nouveautés Gore Tex ®, c’était surtout pour avoir la chance d’aller repérer les deux nouvelles premières étapes d’une course qui est dans un coin de ma tête depuis longtemps, j’ai nommé la Transalpine Run.
Eh oui c’est assez rare chez moi mais pour une fois je vais vous parler d’une course que je n’ai jamais faite mais qui depuis plusieurs années déjà est dans un coin de ma tête. A ce rythme de toute façon, elle le restera mais ce n’est pas une raison pour vous en priver et ne pas vous donner envie d’aller voir de l’autre côté de la frontière ce qui s’y passe.
251 km, 15135m D+
et 7 étapes à travers les Alpes allemandes et italiennes
Le concept de la course déjà est assez rare sous nos latitudes : une course en 7 étapes, sachant qu’on part à deux et qu’on arrive à deux, nous autres français n’avons pas forcément l’habitude. Cela ressemble fortement à l’esprit des Transrockies qui est toujours dans mon top 3 de mes courses préférées à ce jour. D’ailleurs l’organisateur allemand m’a confirmé qu’il connaissait très bien la course pour avoir souvent échangé avec l’orga américaine. Nous sommes là aussi sur un principe de course sans autonomie alimentaire avec deux niveaux de confort :
- le niveau de base, à savoir un camp itinérant ou des gymnases mis à disposition des coureurs
- le niveau luxe avec nuit dans les hôtels puisque les choix des villes étapes est volontairement fait pour qu’on puisse y dormir.
Le matériel obligatoire reste basique et correspond au minimum vital d’une course en montagne. Le reste de vos affaires suit votre parcours pour que vous puissiez tous les soirs retrouver votre confort et changer de tenue pour le lendemain. Ce n’est pas le MDS ! Y a de l’eau pour se laver !
Les étapes font en moyenne 35km avec une étape à 47.9km et une autre à 25.1 le lendemain pour récupérer. 7 étapes mais pas de jour off… Vous êtes prévenus ! J’ai donc fait les 2 premières étapes dans des conditions quelque peu compliquées puisque le balisage n’était pas en place (logique puisque nous étions que fin juin !) et il n’y avait aucun ravitaillement prévu sur la route, nous étions en autonomie complète de chez complète ! J’avoue que d’ailleurs c’était épuisant moralement à gérer pour moi. J’arrive à gérer les courses au GPS si j’ai la trace sur mon appareil mais là je pensais qu’on n’aurait moins de navigation à faire que ce qui s’est passé dans la réalité (pour faire court on s’est perdu plusieurs fois !). Et la gestion de l’eau, ne pas savoir si je vais trouver une fontaine dans 5, 10km, ce n’est clairement pas mon truc. Mais évidemment pendant la course tout est prévu et ça doit être génial de pouvoir profiter de ces paysages l’esprit tranquille. C’est vraiment superbe avec à la fois une montagne qui n’est pas « agressive » comme ça arrive parfois et des chemins bien techniques qui conviendront à ceux qui aiment se mettre un peu en « danger ».
Le parcours cette année sera donc nouveau à la demande des coureurs qui sont tellement fidèles qu’ils reviennent une année sur l’autre. Une grande majorité ayant envie de nouveauté, l’organisation s’est donc penchée sur un nouveau parcours qui reprendra tout de même les bases de la course : montagne et arrivée dans la vallée.
Après je ne vais pas vous mentir, le fait d’avoir juste couru 2 étapes (et encore allégées !) m’a fait prendre conscience que ce n’est pas une course promenade de santé… Avant de se lancer dans une telle aventure, il faut déjà trouver la bonne personne (je suis asociale, c’est encore pire comme défi que de finir l’UTMB en moins de 35h pour moi…) et être capable d’y retourner 7 jours de suite. Mais dieu que ça fait envie !!!