Run : Ecotrail, si Versailles m’était conté…

J’ai eu la chance de pouvoir tester les 3 distances chronométrées qu’offrait l’Ecotrail, sachant que cette année le 18km devient une « vraie » course également. Des 3 courses, le 50 reste ma préférée et je vous dis pourquoi.

En fait, l’idée m’est venue en visionnant la vidéo tournée autour de la course de ma copine Sylvaine Cussot qui a gagné l’édition précédente. Voir le château de Versailles en fond d’écran, ça m’a titillé un peu. Parce que bon franchement, de vous à moi la base de loisirs de St Quentin dans le genre excitant, j’ai connu mieux… Et puis question horaire c’est juste parfait : ni trop tôt, ni trop tard, pour le petit déjeuner c’est nickel chrome. Pour y aller de ma base parisienne c’est direct et à 20 minutes de train ; mais que demande le peuple, je vous le demande ? On lui offre de la brioche sans qu’il ait besoin de faire la révolution ! A défaut d’être préparée physiquement (j’avais Paris en tête mais bon faut se rendre à la raison, mon corps n’a pas envie de courir un marathon à fond…) j’ai décidé d’être hyper prête logistiquement parlant : j’ai donc une tenue neuve jamais portée, jamais lavée, tout juste déballée du plastique, un sac neuf, jamais porté, jamais testé, et tant qu’on y est, j’ai aussi des nouveaux « gels » trouvés sur le salon destination nature chaudement recommandé par Greg de Mulebar, que j’ai enfin rencontré en vrai. Ce ne sont pas des gels au sens classique du terme évidemment, en fait c’est de la purée de fruits secs réhydratés. Bon pas sûre que vous compreniez bien de quoi je parle mais ils ont parfum « abricot sec » et j’adore les abricots secs, sauf qu’évidemment à chaque fois que j’en choppe à un ravito, je manque toujours de m’étouffer avec… Comme les tucs restent toujours collés à mon palais m’obligeant à boire ensuite 2 litres de flotte qui feront que j’aurais envie de faire pipi à peine 10 m après le ravito… Punaise j’ai des problèmes graves dans ma vie moi… Bref, tout ça pour dire que j’ai juste gouté sur le stand et j’ai tellement aimé le goût que je me suis offert 2 gourdes de mes nouveaux compagnons de route histoire de changer de la pom’pote (d’ailleurs note pour plus tard : retrouver cette foutue marque de purée de fruits trop bonne !).

 

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Moi il faisait super beau pour mon édition !

 

Ah question pompes là, j’ai fait un truc plutôt bizarre qui va forcément surprendre et surement m’apporter quelques critiques mais au point où j’en suis ! Lors de mes 2 participations, j’ai souffert le martyr sur les quais de Seine avec mes trails lourdes et pas du tout adaptées pour 10km de bitume. Comme je n’ai personne qui a le courage de m’attendre au ravito (n’est pas Brossard qui veut, hein Pierre !) et surtout comme je n’ai pas envie de gérer le stress du « t’arrive quand ? », j’ai donc décidé de faire un truc un peu bizarre : quitte à prendre un sac à dos autant mettre un truc dedans et je pars donc avec une de mes paires les plus légères à savoir mes comp de Kalenji. L’idée est simple : au ravito de St Cloud, je change de pneumatiques et j’abandonne ma paire de trails sur place. Du coup, forcément, ce n’est pas parce que mon métier fait qu’on me file des paires à l’œil que je vais faire n’importe quoi. Il n’est pas question d’abandonner une paire neuve et mon choix se porte sur une paire de mizuno que j’ai dans mes placards. Ce n’est que pendant la course que je vais réaliser que j’ai aux pieds la paire qui m’a accompagné en Atacama, en Gobi et au Sahara… J’avais pris mes cascadia gore tex pour l’Antarctique. Mince alors… C’est pour ça qu’elles étaient de côté… Mais bon trop tard et au vue du manque d’amorti qu’elles ont, il est clair qu’elles n’ont plus qu’une valeur sentimentale.

 

 

Vendredi soir, je la joue super sérieuse avec des pâtes al dente (moi j’aime le gluten !) et un café liégeois qui me faisait de l’œil dans le frigo de Carrefour market. Je ne sais pas si c’est très paléo cette histoire mais c’est rudement bon ! Bon au petit déjeuner je suis méga sérieuse avec mon muesli. Je pars trop tôt pour Versailles mais pour une fois je vais avoir le temps d’accrocher mon dossard tranquillement et non à l’arrache sur la ligne de départ, ce qui reste l’exploit de la journée. Dans le train, je reçois un message qui me dit « tu es déjà à Versailles ? » d’un copain de CLM que je n’ai pas vu depuis une éternité. Ben mince alors comment il sait que je suis là moi ? En fait notre nom de famille commençant par la même lettre, il m’a vu sur la liste au retrait du dossard. Je suis super contente de le revoir en tout cas. Cette arrivée sur la zone de départ reste quand même un grand moment. Ce château, on a beau dire tout ce qu’on veut, il a quand même de la gueule ! Le soleil est de sortie forcément et les dorures brillent de mille feux. Je me fraye un chemin au milieu des touristes déjà présents et je rejoins le canal où la dernière fois que j’étais venue j’avais fait de la barque avec mes enfants. D’ailleurs le club d’aviron local s’entraîne là lui aussi et je me dis qu’ils ont quand même sacrément de la veine de profiter d’un lieu pareil pour ramer le samedi matin. Premier arrêt pipi et découverte des installations écolos à souhait : toilettes sèches, papier et gel alcoolique pour compenser l’absence de lavabos, l’organisation a pensé à tout. Direction le bar pour un thé dans un gobelet en plastique recyclable forcément avec une petite cuillère en bois tout aussi recyclable. Et là truc de dingue comme toujours avec moi, je reconnais un coureur rencontré dans un autre lieu il y a deux ans : Carlos mon chirurgien argentin vivant à Dol avec qui j’avais fini une étape au MDS est là ! Ce qui est totalement dingue pour moi c’est que je suis (ce n’est pas vraiment un secret) en train d’écrire un livre (toujours pas d’éditeur, à votre bon coeur Messieurs Dames !)sur mes petites aventures et la semaine dernière j’étais sur le chapitre où je parlais de notre rencontre totalement improbable au milieu des dunes. Et là, il est devant moi alors que je n’avais pas eu de nouvelles depuis la course. Et histoire de rajouter un vrai côté délire à ces retrouvailles, Sydney rencontré lui sur les chemins d’Algérie, qui rentre d’Oman surgit lui aussi ! Non mais je rêve ou quoi ??? Je veux bien que ce soit le 50ème anniversaire de « it’s a small word » à Disney mais là quand même… On papote genre «j’hésite entre le Costa Rica et le Burkina » mais bon ce n’est pas tout ça il faut aller se préparer pour rendre son sac et forcément retourner faire pipi avant de partir. C’est gratuit et compris dans le prix, alors autant en profiter moi je dis ! Et là navrée je constate que le niveau d’analphabétisme augmente nettement chez les coureurs, peut-être dû à une simple perte des neurones par la transpiration… Sur la charte écolo qu’on nous a fait signer, il est clairement précisé qu’à Versailles, il faut exclusivement utiliser les toilettes installées à cet effet mais bon quand on ne sait pas lire, on ne sait pas lire que voulez-vous. C’est comme les gels qu’on jette par terre, ce n’est pas qu’on veut mal faire c’est juste qu’on ne sait pas lire le règlement.

 

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Moi évidemment quand ça monte je cours toujours (nan je rigole !!!)

 

Evidemment c’est toujours au moment où vous entrez enfin dans la cabine que votre portable sonne… A croire que les gens le sentent… Mon copain Thierry est dans la place et vient me rejoindre pour me claquer la bise et prendre des nouvelles. On finit par se marrer parce que je l’ai rencontré alors qu’il allait courir anxieux son premier marathon et là, à la cool, il accompagne un copain sur son premier trail de 50 km avec en vue l’Ultra Marin du Morbihan… C’est marrant de voir ce que nous sommes tous devenus avec le temps. Il était à mes côtés pour le marathon de Marrakech, le deuxième de ma série de 7 et franchement c’est un souvenir excellent sauf qu’il a un défaut : en bon psy toute course devient avec lui une vraie séance de thérapie. Et bon 50 km à la vitesse où je compte aller ça va me coûter un peu cher la rigolade… Philippe alias Pink Runner nous claque la bise au vol et file devant avec les VIP, moi je reste bien à l’arrière histoire de ne pas gêner les mobylettes. Finalement le départ est enfin donné et je perds Thierry et son ami de vue rapidement. J’ai décidé de toute façon de courir seule parce que ne sachant pas du tout ce que cela va donner il est absolument hors de question d’imposer une lente agonie à quelqu’un.
J’avoue cette course me plait dès le départ : cette petite balade dans les jardins de Versailles, franchement c’est top de chez top ! Vraiment des trois formats que proposent l’écotrail c’est celui-là à ce jour que je préfère, maintenant que je peux comparer pour avoir fini les 3 distances (le duo sur le 18, ça n’est pas pour moi, je suis associable en vrai et la Verticale encore moins). Et puis, allez savoir pourquoi, je ne sais même pas si c’est vraiment réel mais j’ai trouvé ce parcours plus « vert » et nettement plus nature que l’autre. Il est légèrement technique mais pas trop, tu as des bons petits « coups de cul » à donner régulièrement mais tu peux relancer très rapidement derrière. Les conditions météo en plus sont tout bonnement idéales. Il fait la température idéale (oui je sais, il parait qu’il a fait chaud mais bon moi franchement en dessous de 35°, j’ai froid et puis 20° au max l’après-midi nan mais sans déconner… faut juste penser à s’hydrater), il y a juste 10 m de boue histoire de mouiller nos pompes pour nous donner l’impression d’être des traileurs, bref le pied intégral ! Je papote un peu mais pas trop, j’essaye de rester concentrée sur ma course pour ne pas perdre trop d’énergie parce que bon j’ai l’air de toujours jouer les blondes mais je sais très bien qu’un manque d’entrainement et de km au compteur se payent cash à un moment ou à un autre. Et puis soyons honnête, dès que tu dis que tu as couru 2 fois le MDS, c’est marrant mais souvent on ne me parle plus ensuite, je n’ai jamais compris pourquoi d’ailleurs, j’ai plein de trucs à raconter moi ! Le premier ravito arrive à point nommé puisque je n’ai plus d’eau depuis 500m sachant que j’ai pris une gourde, étant toujours totalement désespérée du sac à flotte. Je fais le plein de ma gourde, je mets une capsule d’un truc isostar que je voulais tester de longue date (je ne sais pas si ça marche mais ce n’est pas mauvais, c’est déjà ça ! Oui je sais il faut tester avant la course à l’entrainement mais on ne se refait pas, que voulez-vous et dépitée je repars sans coca, il n’y en a déjà plus… Enfin, ils gardent leur stock pour « les 80 » qui vont arriver. Ça commence à me gonfler sérieusement ces problèmes de gestion de stock sur presque toutes les courses auxquelles je participe en ce moment au demeurant : entre le manque de coca, de tee-shirt, de médailles à l’arrivée, ok je sais que c’est secondaire et qu’il y avait de l’eau mais moi ça m’énerve… C’est vrai qu’on a tendance à être indulgent pour les petites courses mais saperlipopette, qu’ils prévoient plus que moins à la fin. Bref… je repars en compagnie d’un copain qui tente de me persuader que la 30ème édition du MDS est « the place to be » l’année prochaine !

 

 

Ok, mon rythme n’en est plus un depuis longtemps mais je fais tout pour courir un maximum ne marchant que dans les montées. Le reste du temps j’ai une moyenne horaire totalement lamentable mais j’avance quand même. J’ai un objectif en tête qui ne me quitte pas, je dois être à 18h au métro Bir Hakeim pour avoir mon train tranquillement. Pour une fois mon garmin non seulement est chargé mais en plus il marche et j’ai même pensé à le démarrer sur la ligne de départ ! Je suis donc ma progression d’un œil à la fois inquiet et rassuré de sentir la bestiole qui vibre à chaque km parcouru, un de moins, c’est toujours ça de pris ! Je croise Fred qui m’immortalise, je tente un sourire relativement pathétique quand je regarde la photo mais ça fait toujours plaisir de voir un visage connu sur le parcours. C’est super agréable franchement parce que je n’ai jamais été vraiment gênée par les autres coureurs. Je ne suis pas seule mais hormis un bouchon au tout départ du parcours, le reste fut très fluide. Evidemment il faut accepter d’attendre à un feu pour ne pas perturber la circulation mais bon je ne suis pas aux pièces non plus. Sur une belle ligne droite dans une forêt dont j’ignore totalement le nom, une coureuse est à terre, plusieurs coureurs l’entourent. Je ralentis quand même pour voir si tout va bien. Elle est lucide mais franchement c’est juste terrible à voir, du sang sur le visage et un genou… mes enfants, un genou… Pour faire court, je crois que le truc blanc qu’on voyait c’était sa rotule… De la boucherie… Je peux vous dire que ça a calmé le peloton pendant un bon km. Je continue mon chemin puisqu’elle n’est pas seule et surtout parce que je devine au loin un bruit qui ressemble à une ambulance. Cela se confirmera puisque 3 minutes après je la croise qui remonte fissa vers elle pour l’évacuer. Je vais regarder où je mets mes pieds moi ! Nous arrivons enfin à Marne la Coquette et comme à chaque fois que je passe sur cette petite place adorable je me dis que je vivrais bien là. Et comme tous les ans je vais d’ailleurs rentrer chez moi pour regarder les annonces et réaliser qu’évidemment je ne suis pas la seule à vouloir vivre à Marne la Coquette !

 

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On sert à droite dans les virages !

 

Le parc de St Cloud arrive et comme toujours je dois me rendre à l’évidence, mon gps ayant décidé de vraiment bien fonctionner, il n’y a aucun doute possible sur le sujet : « punaise il est super grand le parc de St Cloud ». Mais il est super beau alors du coup, on avance gentiment mais surement vers un des plus beaux ravito que je connaisse. Evidemment nous aurons le droit aux supers indications des coureurs que l’on croise en sens inverse : « c’est à 500m »… Non mais c’est quoi cette manie de sous-estimer les distances comme ça, je croyais que les mecs vous aviez toujours tendance à tout multiplier par deux en espérant nous les filles qu’on vous croit ! Alléluia il est là et comble de joie, il y a même du coca ! De nouveau je remplis ma gourde de flotte à la volée et je file m’asseoir dans l’herbe pour le changement de pneumatiques. C’est le cœur un peu lourd que je pose mes trails au pied des poubelles dans l’espoir qu’une personne les récupère et en fasse bonne usage. C’est assez marrant de penser que quelqu’un va peut-être leur donner une seconde vie sans savoir qu’elles ont vu le désert de Gobi (oui je sais j’aurais pu les garder dans mon sac et les donner à Africa Run ensuite… c’est bon je sais, n’en rajoutez pas je m’en veux encore plusieurs années après !). Bon ce n’est pas tout ça mais la nostalgie, ça va un moment, j’ai un train à prendre moi ! Je file vers l’arrivée ou plutôt vers les quais. J’adore parce qu’à me lire on a quand même toujours l’impression que je cours vite la crinière blonde flottant au vent alors que je devais tourner au moins à 8 à l’heure dans la descente avec le vent dans le dos avec un tas de cheveux emmêlés sur les épaules que je vais encore regretter de ne pas avoir tressé ! Les péniches sont là et maintenant je sers les dents. Il faut tenter de maintenir le rythme même si je sais que cela peut très vite partir en cacahuètes cette histoire. Et autant marcher en montagne ça ne me gêne pas, autant marcher là c’est tout de suite différent. Franchement je ne fais pas la fière et je monte le son de la radio de mon téléphone puisque mon mp3 favori a décidé de rester en vacances sans moi à la montagne. J’ai bien tenté de piquer celui de ma fille mais alors question goûts musicaux là franchement il y a incompatibilité d’humeur ! Du coup j’écoute NRJ ! C’est tout ce que j’ai réussi à trouver et je n’ai plus le courage de sortir mon téléphone pour chercher autre chose. Je double des coureurs qui marchent, j’en encourage certains à me suivre. Je connais plutôt bien le parcours, je sais où je vais, c’est déjà une bonne chose. Bon tu me diras il suffit de viser la Tour Eiffel, j’ai connu plus compliqué comme parcours ! Et surtout j’ai compris que je serai largement à l’heure pour mon train ce qui me met du baume au cœur. Je visais 18h, aucun doute je devrais être aux alentours de 17h à la Tour Eiffel, ce qui sous-entend pour moi et pour le bonheur de mes futurs voisins que je vais avoir le temps de prendre une douche ! Si ce n’est pas le bonheur absolu, ça y ressemble furieusement quand même.

 

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Je vous ai déjà dit qu’il faisait super beau pour mon édition ?

 

Le pont de Bir Hakeim est en vue et j’ai un coureur à mes côtés qui semble avoir calqué sa foulée sur la mienne, ou l’inverse je ne sais pas. En passant auprès d’un coureur qui marche je lance « allez viens, on fait ramassage scolaire ». Il démarre et s’accroche, le duo est devenu trio. Nous zigzaguons au milieu des touristes qui doivent bien se demander ce que nous faisons là. Une mariée se fait immortaliser dans sa robe de princesse, son cortège bloque la circulation, c’est samedi et ça doit être le plus beau jour de sa vie, enfin jusqu’au prochain ! Nous sommes sur les quais et allez savoir pourquoi j’ai décidé que l’arrivée était aussi pour nous de l’autre côté. Comme tous les copains que je suivais sont sur le 80 et qu’ils parlaient tous des marches du Trocadéro, je n’ai pas pensé une seule seconde que l’arrivée du 30 et du 50 était restée au même endroit que l’année dernière. Comme toujours lorsque ça sent l’écurie, mon compagnon de route accélère un peu le mouvement. Je râle un peu et il me dit tout de suite « t’inquiète on finit ensemble et j’accélère seulement quand je vois cette foutue ligne d’arrivée, mais logiquement on devrait être pile sous 6h ». Moi dans ma tête on doit encore traverser le pont, donc même si je sais que cela ne prendra pas beaucoup de temps ça nous fout quand même dedans. Mais là tout d’un coup j’aperçois l’arche verte… Ben mince alors, je ne comprends plus rien. Il me dit « on a 3 minutes pour y aller si on veut être sous les 6h ». Nan mais tu déconnes là on a 400 m à faire, je suis une limace mais faut pas pousser non plus ! Du coup on accélère tous les deux, on se redresse et c’est triomphant qu’on passe la ligne en 5h58 et une poussière de secondes en ce qui me concerne. Notre compagnon ramassé sur le pont que je pensais avoir perdu en route est juste derrière nous et c’est à trois que nous allons récupérer nos tee-shirts non sans les félicitations qui s’imposent.

 

 

Punaise que je suis contente de moi ! Pile poil le temps que j’espérais secrètement sans l’avoir jamais énoncé clairement. Je file donc sans demander mon reste au stade récupérer mon sac et prendre ma douche. Ok les douches sont plutôt froides mais ce n’est pas grave, ça fait du bien. Evidemment nous aurons le droit à la visite inopinée d’un autre traileur analphabète qui n’a pas lu sur la porte les mots « vestiaires femmes ». Quelle tristesse tous ces hommes qui ne savent pas lire quand même… Je file prendre mon métro non sans un arrêt réconfortant au Subway qui remplacera le Mac Do habituel puisque le quartier de la gare de Bercy n’est pas vraiment ce qu’on appelle un quartier ultra vivant et commerçant, il faut donc savoir s’adapter. Mais bon un paquet de chips ou une barquette de frites, ça se ressemble un peu non ? En dessert j’ai un sneaker qui n’a pas servi dans mon sac à dos qui fera très bien l’affaire. Voilà, alors que j’avais envisagé de lâcher l’affaire en court de route, je suis finalement finisheuse sans réelle difficulté du 50 de l’écotrail. Evidemment, j’ai mis un temps dont je peux difficilement me vanter mais j’ai profité de la balade au maximum et franchement j’ai pris un plaisir fou du début à la fin et j’ai eu mon train. C’est quand même bien le principal non ?

 

Crédit photos : Organisation Ecotrail