J’ai lu : « Le Running au Féminin » de Cécile Bertin

Avertissement aux lecteurs et aux lectrices : vous venez donc de lire le titre de l’article (J’ai lu « Le Running au Féminin » de Cécile Bertin – un objet littéraire récemment paru dans la collection C’est Malin Poche des Editions Leduc, disponible dans toutes les bonnes librairies physiques et virtuelles) et vous vous dîtes inévitablement « mouais, il charrie un peu de nous présenter un bouquin écrit par sa camarade de blog ». Je vous comprends. C’est vrai que c’est un peu casse-gueule (au sens propre comme au sens figuré) comme critique littéraire. Si j’en dis monts et merveilles, vous allez brandir haut l’étendard de la partialité, si j’en dis du mal, c’est Mme Bertin qui se saisira du même étendard pour … me le briser sur le crâne et si je fais dans le mi-chèvre mi chou, eh bien, ma foi, vous penserez que je n’ai pas voulu me mouiller. Qui plus est et comme vous vous en doutez un peu, je ne fais pas partie, a priori, du lectorat visé. Bref, je me demande pourquoi j’ai eu cette idée …

186 pages … mais pas de panique, la collection C’est Malin Poche ce n’est pas la Pléiade et franchement c’est vite lu. D’autant que c’est du Cécile Bertin pur jus, dans ce style inimitable que vous adorez puisque … vous consultez son blog régulièrement. C’est frais, on rigole et on ne se prend pas la tête. Mais attention, c’est sérieux quand même, hein ! Il y a même des tableaux avec des pourcentages, des calculs … On frôle la thèse … pendant quelques lignes.

Bien entendu, deux chapitres m’ont fait sauter au plafond et hurler quelques insanités dans mon salon : celui consacré au matériel où sont évoqués les termes de pronation, de supination (no comment … si vous voulez des détails sur ce que j’en pense, on le fera en off 🙂 ) et celui consacré à l’alimentation (encore que là, je veux bien admettre que tout le monde n’est pas obligé de se mettre à mon régime si particulier).

Pour le reste, le livre est super bien foutu, tant sur le fond que sur la forme. L’approche est didactique et réellement adaptée aux débutantes. Aucun sujet n’est omis (y compris ceux, spécifiquement féminins que les magazines de running n’osent jamais traiter) et certains font l’objet d’encadrés relatant des souvenirs vécus de l’auteure.

Les premiers chapitres abordent le pourquoi (s’y mettre), le avec (qui s’y mettre), le quand (courir) et dans quel état (physique), les suivants, le comment (se chausser, manger, s’entraîner progressivement, aborder sa première course) et les derniers, le où (… tu as mal). Il n’y a donc qu’à suivre la guide. Une guide, tour à tour, coach de vie motivateur (genre « je révèle le potentiel qui est en vous et qui était profondément endormi »), conseillère en relations humaines (et plus si affinités), diététicienne du sport (MacDo, Haribo and co), entraîneur (j’ai hésité à féminiser en entraîneuse …), psychanalyste (« t’as mal où ? ») et médecin urgentiste.

Très honnêtement, et ce n’est pas parce que je tiens à mon crâne que je le dis, c’est vraiment un bon bouquin pour débuter la course à pied dans de bonnes conditions et ce jusqu’à ses premières compétitions. En plus, c’est donné : 6 Euros … Et même si vous nous pensez déjà expert…e, ce sera, dans tous les cas, un bon moment de lecture bien réjouissant 🙂