Il fallait bien un jour que je prenne un dossard aux Templiers quand même ! Certes, c’est assez regrettable d’avoir tant tardé puisqu’aujourd’hui je n’ai plus le niveau pour m’aligner sur la classique du dimanche, le fameux Grand Trail mais c’est ainsi… Je vais devoir me contenter d’un petit :). Et ce n’est pas une raison pour ne pas vous en parler !
Je ne vais pas vous faire un récit de ma course, pour le coup, j’avoue ça n’a que très peu d’intérêt… Je vais plutôt vous faire un petit débrief des trucs à savoir si un jour vous vous inscrivez sur une classique des Templiers. Déjà le nom… Monna Lisa… pour Monna un village que le parcours surplombera à un moment. L’organisateur est un poète dans l’âme et n’hésitez pas à aller lire sur le site l’explication du choix de chaque nom de course, c’est très lyrique et très bien écrit. Et c’est pour le nom que j’ai choisi la course j’avoue. Je ne voulais pas trop court, pas trop long non plus. Je ne pouvais courir que le samedi, je n’avais pas envie de me lever trop tôt puisque je savais déjà que pour pouvoir suivre le Grand Trail pour le travail, j’allais devoir me lever à 4h15 du mat. Bref pour toutes ces bonnes raisons, j’ai cliqué sur la Monna Lisa !
Le débrief express
Une seule barrière horaire au ravitaillement à 14h qui me semblait tout à fait accessible vu mon piètre niveau actuel mais voilà, ce que j’ai vu en vitesse au moment de m’inscrire ne s’est pas imprimé dans mon cerveau déjà fatigué par la rentrée, et j’ai totalement zappé cette histoire d’un seul ravito. Je me suis donc pointée sur la ligne de départ avec une seule flasque remplie, partant du principe naïf qu’il y aurait forcément un point d’eau au 10ème km et que ce n’était pas la peine de trop se charger. Heureusement que j’ai eu la bonne idée de regarder le site de l’orga pour patienter dans le sas de départ… Comment je suis ressortie fissa de là pour aller remplir la 2ème flasque que j’avais bien entendu forcément emmenée avec moi ! J’ai commencé à l’entamer au 15ème km, faire 4km sans eau, même s’il ne faisait pas très chaud aurait été totalement stupide de ma part. Pour info, je n’ai pas eu de contrôle de matériel ni au retrait des dossards, ni pour rentrer dans le sas. Bien entendu j’avais tout ce qui était demandé et même plus encore puisque dans le doute j’avais mon pantalon imperméable et un kit santé complet pour strapper et soigner les pieds comme à mon accoutumée.
Il y a deux vagues de départ. Pourquoi me suis-je retrouvée dans la première ? Mystère, même si cela m’arrive souvent du fait du statut particulier de mes inscriptions. Je n’en fais justement pas mystère, je bénéficie de dossard presse et il arrive très souvent qu’on nous colle dans la première vague. Ce qui en théorie peut être sympathique mais qui se révèle très souvent contre productif, ce qui fut mon cas cette fois encore. Concrètement le départ est très roulant puisque de mémoire, on a facilement 2km sur la route avant de piquer dans la nature. C’est une très bonne idée parce que cela permet vraiment d’étaler le peloton et que chacun trouve sa place. Souci : je reste une coureuse lente… Et alors que j’attaquais la grimpette en mode mono trace, je me suis prise la vague des premiers de la seconde vague. Je les gênais, ils me gênaient… Bref, ça n’a pas duré très longtemps non plus et personne n’a râlé mais c’est toujours une situation super gênante qui te renvoie à ton piètre niveau. Bref, tout ça pour dire qu’il faut absolument que je prenne le temps quand je m’inscris d’analyser la nature exacte des premiers kilomètres pour ne pas me retrouver à gêner ainsi les coureurs plus rapides.




Concrètement, tu as 2 grosses grimpettes et deux grandes balades sur des plateaux, avant la descente finale qui pour le coup s’est révélée légèrement glissante… et je pèse mes mots. C’était d’ailleurs très frustrant pour moi qui ne suis en ce moment pas du tout à mon meilleur niveau parce que je me suis assez lamentablement traînée sur des parties où il aurait été génial de pouvoir un peu envoyer. Je trouve que pour une première expérience de trail un peu long, quand tu maîtrise déjà l’effort marathon sur route ça peut être un super défi. Hormis pour la dernière descente les bâtons ne sont pas indispensables, et encore, là c’est vraiment parce qu’il avait plu et que le terrain était juste glissant à souhait. Reste cette histoire d’unique ravito au 20ème kilomètre qui est loin d’être un détail quand tu débutes sur ce type de distance. Je n’aurais pas été contre un petit point d’eau au 12ème km moi… En parlant de ravito d’ailleurs, super bien fourni alors que je n’étais vraiment pas dans les premières, donc rien à redire de ce côté là.
Pour le repas à l’arrivée j’ai juste piqué une tranche de fouace (de la brioche avec du sucre dessus quoi… mais si je dis ça je vais encore avoir tous les aveyronnais qui vont me tomber dessus 😂), je suis incapable de manger tout de suite quand j’ai couru plusieurs heures, mais de ce que j’ai vu en passant, cela avait l’air plutôt copieux. J’avoue que la ligne d’arrivée au bout d’une dernière grimpette bien « casse patte » se mérite mais le public est là pour t’encourager, ça aide à serrer les dents.
Conclusion
Points positifs : J’ai vraiment passé un super moment, rencontrer plusieurs participantes adorables et la météo ayant décidée d’être plutôt clémente pour nous, je n’étais vraiment pas la plus à plaindre. L’organisation est au niveau, de ce que j’en ai vu évidemment. Balisage, ravito, retrait des dossards, salon avec pleins de stands plutôt sympathiques, photo call avec son dossard offert, t-shirt super joli (je l’ai pris pour une fois c’est un signe !)… J’ai trouvé top l’idée de l’espace réservé aux vélos et la consigne pour laisser son casque. Le parcours est franchement sympa avec des vues vraiment incroyables sur la nature et sur le fameux viaduc. Il est, je trouve, parfaitement adapté pour se lancer avec des petites pointes techniques, juste ce qu’il faut pour te faire sortir de ta zone de confort, sans pour autant te mettre en réel danger. Bref de grandes chances que je revienne un jour, c’est certain !
Points négatifs : beaucoup de distances sur les formats courts qui rendent le choix du coureur « non local » un peu compliqué je trouve. J’avoue que j’ai fini par choisir ma course uniquement sur la base du nom… Quand on ne connait pas le coin, difficile de se dire qu’il faut plutôt faire le marathon des Causses ou celle-là ou une autre d’ailleurs. Et oui, je vais me prendre surement des commentaires virulents en écrivant cela mais il n’y a pas de médaille à l’arrivée… Sachant que sur le marathon des Causses qui fait 5km de plus, tu en as une. Alors oui, je sais, on n’est pas là pour la médaille, patata couffin… Mais j’étais avec de nombreuses débutantes en trail qui ont vraiment tout donné pour finir et m’imaginer leur arrivée où on leur a dit « ah non vous, vous n’avez rien, c’est juste pour les marathoniens », ça me gène toujours aux entournures. Pour moi, les organisations doivent à un moment se positionner clairement : soit tu donnes des médailles à tout le monde, soit tu n’en donnes plus du tout.
Je n’ai pas évoqué dans cet article le drame terrible qui est arrivé vendredi lors de l’Endurance Trail mais je tenais à présenter ici mes sincères condoléances à la famille de Charlotte, son époux présent lui aussi sur la course et leurs deux enfants, ainsi qu’à tous leurs proches pour cette terrible perte.
Le site de la course est ici – ma story à la une avec toutes mes photos perso là.
Crédit photos : organisation