Pour compléter l’article à lire ici consacré au voyage autour du Half Marathon de New York, un petit récit express de ma course, un vrai paradoxe quand on sait que le chrono fut tout sauf express lui !
Pour un semi, être à demi contente c’est logique après tout non ? Après plusieurs échecs revoir une ligne d’arrivée était déjà un vrai point positif, et comme en plus c’était à New York, cela fait deux excellentes raisons d’être à moitié heureuse.
Acte 1 – l’avant course
C’est de ma faute… Ma très grande faute… J’ai un peu zappé de regarder précisément le site de la course et comme j’avais déjà eu la chance d’y aller il y a 6 ans, j’en étais restée sur mes acquis. Une semaine avant je découvre un peu dépitée que le départ a changé tout comme le parcours évidemment et que la notion de semi de Manhattan n’est plus tout à fait vraie. On part de Brooklyn et plus particulièrement du jardin botanique pour filer rejoindre le pont de Manhattan.
Et tout ça c’est bien gentil mais qui dit Brooklyn dit métro, et moi je déteste prendre le métro à New York. Séverine une adorable « followeuse » sur insta qui vit là m’a rassurée « t’inquiète, tu n’auras qu’à suivre les coureurs dans le métro » et c’est tout à fait ce qui s’est passé. Evidemment, je pars beaucoup trop tôt pour ma vague mais quand je stresse je ne dors pas de toute façon. Et comme annoncé, je tombe sur une coureuse sur le quai à laquelle je m’accroche comme une moule à son rocher. Elle me rassure et me conseille de rester dans la station de métro pour profiter un peu de la chaleur, parce que si le soleil est là, le froid glacial est là aussi.





Inutile de préciser que j’avais pris une jupe, sinon ça n’était pas drôle… Mais pour le reste du corps, ça va, les 3 couches sont suffisamment efficaces. Je rejoins enfin la zone de départ après le passage dans les portiques de sécurité et là forcément je cherche à faire pipi. Surprise, la foule des grands jours est là et je ne vois pas comment je pourrais être dans ma vague à l’heure. Bêtement, je finis par me planquer dans un coin d’herbe pour me soulager et je fonce rejoindre la zone de départ, non sans attraper au passage une couverture de survie mises à dispo des coureurs pour limiter les hypothermies que j’attache en mode paréo. Evidemment je découvre alors dans mon sas de départ la longue ligne de toilettes dispo pour les pipis de la peur. Quelle cruche je suis… Evidemment que l’orga avait prévu comme elle prévoit toujours ! Comment ai-je pu douter une seule seconde de leur efficacité de ce côté-là ?
En attendant le départ, on papote un peu entre nous et un gentil coureur distribue les chaufferettes qu’il a en trop autour de lui. J’en profite pour en glisser 2 dans mes gants, c’est toujours ça de gagner. 3…2…1… on est parti ! Il était temps, je suis toute congelée.
Acte 2 – la course
Qui dit nouveau départ dit forcément nouveau parcours et je vous préviens tout de suite, même si je sais que oui c’est NY… Oui évidemment j’ai une chance de dingo d’être là-bas, il n’en reste pas moins que j’ai largement préféré l’ancien parcours 100% Manhattan. Le début avec le passage express dans le Jardin botanique aurait pu être sympa mais nous sommes encore en plein hiver là-bas avec évidemment la végétation au repos complet. Heureusement qu’il fait beau parce que la même chose sous la pluie c’était tristouille à souhait.
Peu de public, il faut dire que les fan club ont surement dû préférer rester à Manhattan pour l’arrivée. Même le pont de Manhattan justement qui est un passage sympa aurait pu l’être encore plus si nous avions eu la voie de gauche pour courir et ainsi voir la beauté du pont de Brooklyn en fond d’écran. Mais voilà, nous sommes à droite avec une vue un peu moins dégagée. La longue ligne droite le long de l’Hudson n’en finit pas, mais ça c’est le propre de toute ligne droite. Elle permet au moins de dérouler et je me dis qu’un coureur entraîné doit bien kiffer de pouvoir lâcher les fauves sur plusieurs km comme ça.





A gauche toute vers la partie la plus sympa puisqu’enfin on rentre dans le cœur de la ville. L’ONU à droite, la fameuse bibliothèque nationale à gauche, et Time Square avec Central Park là tout au fond, franchement ça le fait. Et qui dit lieu sympa dit plus de public cette fois ! L’arrivée n’en finit pas comme toujours dès qu’on attaque les petits « coups de cul » de Central Park mais tu sers les dents pour finir. Ligne d’arrivée, médaille, re couverture de survie parce que j’ai peur de me refroidir très vite, kit de survie avec des bouteilles super lourdes à transporter et métro rejoint beaucoup plus vite qu’espéré. Comme à l’aller les passagers me prennent sous leur aile pour m’orienter vers la bonne ligne et me ramener à mon hôtel le plus vite possible pour une douche bien chaude et mes traditionnelles frites post course !
Vous l’aurez compris il y a du bien et du moins bien dans cette expérience. Le bien c’est que j’ai vu la ligne d’arrivée et que mon dos a tenu bon sans trop me faire souffrir et ça franchement à peine un mois avant je l’espérais plus. Le moins bien c’est que forcément avec des semaines entières sans pouvoir me préparer correctement j’en ai bavé plus que de raison. Au-delà de 10km mon max atteint en entrainement pour le moment, il ne pouvait pas en être autrement. Le froid n’a rien arrangé parce que même si j’en ai souffert de façon raisonnable, il a forcément un impact sur la posture et tu consommes plus d’énergie que d’habitude, énergie qui m’a manquée pour les 5 derniers km. Maintenant j’étais à Manhattan, sur Time Square… on va éviter de faire pleurer misère !
Blagounette qui relève à ce niveau de la psychiatrie, j’ai trouvé le moyen de réinitialiser mon Apple Watch Ultra par erreur, donc plus moyen de l’utiliser, je ne fonctionnais qu’au wifi pour ne pas exploser ma facture et impossible vu le réseau faiblard du métro de la reparamétrer. J’ai fini par trouver une solution avec l’application UA que je n’avais pas désinstaller et qui marchait sur le GPS du téléphone. Grâce à elle j’ai pu avoir toutes mes infos dans mes air pods même si par moment j’avais juste envie de lui dire « mais ta gueule, j’ai compris que je me trainais » ! Autre rigolade et je vous jure que c’est vrai, comme toujours avec moi, suite à un problème technique de changement de playlist un peu trop long à vous détailler ici, je me suis retrouvée à ne pouvoir écouter que le dernier podcast téléchargé sur mon téléphone… A savoir « la notion de barbares du 5ème au 8ème siècle de notre ère ». Le premier qui me dit que les écouteurs sont considérés comme des produits dopants je lui fais bouffer mes baskets ! Maintenant si vous voulez que je vous parle d’Odoacre, de Brunehaut ou de Frédégonde, c’est bon, je suis incollable !
Le site de l’organisation est ici.
Bon à savoir : pour aller courir ce semi très « couru » (jeu de mots assez pitoyable… désolée c’est le jet lag !), vous pouvez soit comme moi vous inscrire à la loterie et croiser les doigts, soit passer via un temps qualif, soit par un tour operator comme pour le marathon. Sachez que si courir un semi vous botte l’organisation en propose très régulièrement dans tous les quartiers de New York mais aussi dans Central Park et là on a juste besoin de sa carte bleue pour s’inscrire. Attention les tarifs sont américains !!!
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