Eh oui les garçons de Jolie Foulée… Non seulement je vous ai acheté votre livre mais en plus je l’ai lu ! Et du coup je donne mon avis en toute objectivité sur cet ovni de l’édition running.

ça sent bon Pierre Bonte !

C’est sur que si j’attaque avec une référence pareille, je ne risque pas de passer pour une jeunette… Mais ceux de ma génération comprendront ! Et pour les plus jeunes, eh ben c’était mieux avant et pis c’est tout. Ce livre auto édité est vraiment une ode à la France de nos terroirs… C’est tout juste si on n’entend pas la voix du regretté Jean Pierre Pernaud quand on lit les différents articles qui composent l’ouvrage.

Ça parle d’un temps que les moins de 20 ans pourrait ne pas connaître et surtout ça donne envie de foncer prendre un dossard d’une de ces courses totalement improbables dénichées par la team « Jolie Foulée ». ça m’a replongé dans mes débuts, j’ai revu l’ambiance de mon premier semi-marathon couru à côté de la maison de mes beaux-parents. J’avais peur de m’aligner sur celui de Paris et je m’étais dit « vive la discrétion des courses de village ». Ah ça pour être discrète je l’ai été… Le semi était en réalité 3 boucles d’un même parcours, toutes les mobylettes du département étaient là, j’ai donc attaquée seule la 3ème avec tous les bénévoles qui m’encourageaient par mon prénom, vu qu’on était une petite centaine. Et la remise des prix dans la salle polyvalente a du attendre que j’arrive parce qu’ils récompensaient les 4 premières féminines (jamais compris pourquoi), et que nous étions 4 au départ !

La ligne tracée à la craie…

Le dossard acheté 5 minutes avant…

Ça parle de cette France d’en bas comme dirait l’autre… Celle où des bénévoles se battent pour faire vivre leur village, qui sont là de bon matin pour vendre des dossards, pour faire la circulation sur le parking improvisé dans le champ de Bernard ou pour tenir la buvette où tous les coureurs referont leur course après la douche froide du vestiaire du terrain de foot… Ce livre donne furieusement envie d’aller courir et d’accrocher un bout de papier sans puce qui bipe, sans matériel obligatoire, sans tout ce foutoir… Un comble me direz-vous pour une fille qui rentre de l’UTMB, mais c’est ce que j’adore avec la course à pied, cette offre tellement riche qu’on peut passer de l’un à l’autre avec autant de bonheur et que personne ne nous oblige de choisir.

De nombreuses courses sont en difficulté, manque d’inscriptions, manque d’intérêt des nouveaux coureurs qui préfèrent s’aligner sur les grosses machines de guerre, plus intéressantes pour faire le malin à la machine à café. Aucun jugement de ma part, j’ai fait la même chose ! Mais ce livre m’a vraiment donné envie de retourner m’amuser à quelques encablures de chez moi et rien que pour ça il devrait être jugé « d’utilité publique » ! Je l’ai pas précis, ça a son importance et surtout ça justifie le prix, c’est un très bel ouvrage, papier épais, maquette soignée… Il sera du plus bel effet sur la table basse du salon face à la cheminée.

ps : big up pour « le gendre à Michel », signaleur de son état 😁

Prix : 32€ (il en reste 54 à vendre, faut solder tout ça pour qu’ils nous sortent le volume 2 !)

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