Je voulais vivre l’expérience « Pop in the City » depuis une éternité ! Enfin cette année une des dates collait avec mon emploi du temps, mais aussi avec celui de ma copine Mumu sans qui je n’envisageais pas l’aventure. Direction Bâle, ville suisse que je ne connaissais pas et que j’ai adoré découvrir !
Pop in the City
Le mini débrief
Vous pourrez retrouver un retour très complet dans le prochain Jogging International. Ici je vais plutôt en rester à une version plus perso de mon expérience. Bon commençons par le commencement : le principe de l’évènement ! On te file un road book avec des énigmes et une carte de la ville. Les énigmes mènent à des points précis dans la ville où tu auras à réaliser 5 types de challenges : art, culture, solidarité, sport et extrême. Le but est évidemment de résoudre un max d’énigmes pour pouvoir relever un max de challenges.
j’avoue avoir été plutôt surprise par le professionnalisme des inscrites… Pas mal sont arrivées en vélo, trottinette et j’en passe, tu sentais qu’elles étaient au taquet et pas vraiment là pour faire du tourisme. J’étais super impressionnée ! Je le suis d’autant plus que j’ai appris le nombre de challenges que les premières équipes ont bouclés et alors là les filles… énorme respect ! J’avoue également avoir été un peu surprise du niveau de certaines énigmes… Surtout que j’ai découvert que j’avais un peu tendance à bloquer. Au lieu de se dire « bon celle-là je n’y arrive pas, on passe à la suivante », mon esprit restait focaliser sur cette foutue énigme. Et bien entendu, je ne vous apprends rien, c’est tout sauf une bonne idée…






Autre surprise, dans le cas de Bâle mais Muriel m’a confirmé que c’était le cas déjà dans d’autres destinations, j’étais sur l’idée que tout se faisait à pied alors que pas du tout ! Il ne faut surtout pas hésiter à utiliser les transports en commun, surtout que dans notre cas, le tramway était gratuit grâce à la carte que tout « touriste » reçoit lorsqu’il arrive à son hôtel. Les challenges sont plutôt tous accessibles et ne demandent pas vraiment un niveau de sport, mais se sont révélés pour certains très longs, presque trop au regard du temps imparti. C’est un de mes regrets, même si par la force des choses, je comprends qu’il n’est pas non plus évident d’équiper et de briefer 10 nanas pour une session d’escrime !
En résumé, c’est franchement un truc vraiment marrant à faire entre copines ou en duo mère fille. Il faut juste bien déterminer avant ce qu’on vient chercher. Soit la compet, soit l’occasion de passer une bonne journée à deux, ou plus, puisque rien n’empêche de faire ça à plusieurs duos évidemment. Pop in The City propose une prochaine édition à St Jean de Luz. Attention, il faut être au taquet derrière son ordi, les places partent super mais alors super vite ! Nettement plus que moi question résolution d’énigmes 😉.



Bâle la Royale
Bâle ou Basel, si vous voulez faire local, est la troisième ville la plus peuplée de Suisse après Zurich et Genève accessible, elle aussi en train avec la compagnie Lyria. Elle arrive également régulièrement dans le top 10 des villes du monde où il fait bon vivre et franchement après avoir passé un week-end là bas, je le comprends tout à fait ! Bon, il faut juste prendre le coup des tramways qui sillonnent la ville de part en part rendant certaines traversées de route quelque peu dangereuses mais les transports en commun et les vélos ont la part belle, et c’est toujours bien question qualité de l’air, je ne vous apprends rien. Si vous êtes amoureux de l’art, comme je le suis, c’est vraiment une destination à envisager le temps d’un grand week-end. Evidemment il y a la fameuse foire d’art moderne mi-juin où l’on vient du monde entier, mais à l’année vous avez aussi le Kunstmuseum de Bâle, le plus grand musée d’art en Suisse et historiquement la première collection d’art accessible au public au monde (1661 !!!), la Fondation Beyeler, le musée Tinguely et le musée d’art contemporain de Bâle. Avec quarante musées répartis dans tout le canton, la ville est, proportionnellement à sa population, l’un des plus grands centres culturels d’Europe. Avantage non négligeable de l’art contemporain, c’est que souvent les parents n’y comprennent rien mais les enfants adorent !







La ville se sépare vraiment en deux, d’un côté la vieille ville historique, sur la rive d’en face, la ville moderne avec les sièges des deux gros labo qui ont bouleversé le profil même de la ville puisque les tours Roche sont comme des phares, pointant leur architecture originale vers le ciel. Bâle est aussi une ville de culture au sens premier du terme puisque c’est là qu’est née en 1460, la première université suisse. Érasme de Rotterdam, Paracelse, Daniel Bernoulli, Friedrich Nietzsche, Karl Jaspers, le lauréat du prix Nobel Tadeusz Reichstein ou la philosophe Jeanne Hersch ont fréquenté l’établissement. On trouve un vrai multiculturalisme religieux du fait même de l’Histoire de la ville, avec des arrivés successives de protestants et de juifs devant fuir les pays leur interdisant, édit après édit, de tout simplement vivre là où ils étaient nés. Ce qui est assez drôle d’ailleurs c’est que le symbole héraldique de la ville reste une crosse épiscopale des plus catholiques… Pour une ville qui fait sa richesse grâce aux arrivées massives d’autres religions interdites par la dite crosse, je trouvais ça « croquignolet » 😉.
Attention, nous sommes évidemment en Suisse avec les tarifs suisses… Pour vous donner une idée, j’ai eu la chance de dormir à l’Hyperion, superbe hôtel ultra moderne sur la rive « jeune » du Rhin, la nuit est à 229€ pour la chambre King Confort que j’ai occupé. Attention le petit déjeuner est en option et là aussi un peu cher puisqu’il est facturé 31€ par personne. C’est un vrai buffet très complet, parfait pour un brunch. Nous avons également diné le vendredi soir à l’hôtel Krafft, très bien diné d’ailleurs. L’établissement est idéalement situé sur les bords du Rhin. Et pour être parfaitement complète sur le sujet, les spritz du Pullman sont excellents ! 😉 Dernier bon plan, que vous soyez amoureux de l’art ou pas, le bistro du Kunstmuseum et surtout sa terrasse vaut vraiment le coup. Vous pouvez y déjeuner sans acheter de billet mais ce serait vraiment dommage de ne pas en profiter.
S’il y a aussi un truc à faire absolument, c’est descendre le Rhin en mode bouée canard avec des sacs flottants que vous devez acheter à l’Office du Tourisme (apparemment ça ne se loue pas) où vous rangez toutes vos petites affaires. C’est le truc à faire absolument avant de repartir chez vous !
Vous l’avez compris, je suis totalement tombée sous le charme de cette destination que sincèrement, sans le Pop in the City je n’aurais jamais envisagé. Comme quoi, les aprioris sont faits pour être dépassés !
La minute « fun fact » du jour : pourquoi trouve-t-on à Bâle autant de labo de l’industrie pharma ? Tout ça c’est à cause de Louis XIV ! En révoquant l’Edit de Nantes, il met sur les routes des milliers de protestants qui trouvent refuge un peu partout en Suisse et plus particulièrement à Bâle. Ce sont pour la plupart des tisserands qui continuent leur activité arrivés dans leur nouvelle patrie. Siècle après siècle, ils peaufinent leur technique de teintures et deviennent des experts en chimie. Et de la chimie au médicament… ils n’y a qu’un pas qu’ils se sont empressés de franchir au 20ème siècle avec le développement massif de la pharmacopée. Vous rajoutez à ça un maillage bancaire très efficace, on est en Suisse ne l’oublions pas, vous vous retrouvez avec Roche et Novartis pour ne citer que les deux plus connus, sur le bord du Rhin.