Run : « UN mois avec » Suunto, rencontre avec Camille, co-fondateur de « Un duvet pour deux »

Pour boucler ce « UN mois avec » Suunto je vous propose le portrait de Camille, passionné de trail, d’ultra trail mais aussi de voyages et d’expéditions, passion qu’il a la chance de partager avec Amanda sa moitié et depuis quelques mois avec Mahel et Mathis, leurs jumeaux qui ont rejoint l’aventure familiale.

Comment est né « Un duvet pour deux » ?

Je suis photo journaliste à la base mais c’est vrai que c’est ma rencontre avec Amanda qui a donné un tournant à ma carrière avec la création de notre blog en 2014 baptisé « Un duvet pour deux« . Nous partions pour une expédition d’un mois en Alaska sur les traces du fameux bus d’« into the wild » et Amanda nous a trouvé un duvet qui permettait de dormir à deux dedans en se jumelant. Et voilà ! C’est parti comme ça… Elle partageait nos photos sur insta, notre univers a plu, d’abord aux followers puis aux offices du Tourisme et aux marques. Malgré les demandes, nous veillons à toujours rester dans ce domaine en ne nous dispersant pas. Amanda est sur la partie rédactionnelle et réseaux sociaux, moi je suis en toute logique sur la production de contenus photos et vidéos. D’ailleurs ce contenu n’est pas forcément uniquement centré sur notre famille, je peux être amené à recruter d’autres personnes pour mettre en avant une destination. C’est un vrai travail de création, pas uniquement un partage de photos de vacances sur insta 😊. Et pour plus de crédibilité vis-à-vis de ceux qui nous suivent, nous restons toujours force de proposition dans nos projets.

Aujourd’hui avec l’arrivée des jumeaux, cela a rajouté une touche d’originalité pourrait on dire parce que continuer à voyager avec des enfants tous petits n’est pas toujours simple. Clairement, ça peut faire peur aux jeunes parents. Nous sommes en mode van depuis quelques semaines et l’idée est aussi de partager avec notre communauté un maximum d’infos, de retours d’expériences, que ce soit en parlant du positif mais aussi du négatif. Si cette vie un peu nomade se passe plutôt bien, c’est aussi je pense grâce à la rigueur que le sport en mode ultra ou nos expéditions dans des destinations « extrêmes » comme le Groenland ou l’Alaska nous imposent. Partir là-bas en autonomie nécessite d’être très organisé, partir avec deux enfants en bas âge encore plus. Mais j’avoue, nous avons eu de la chance… Ils ont fait leurs nuits à deux mois, et très vite, on les a habitués à bouger avec nous, cela aide forcément à ce que tout se passe bien je pense.    

L’ultra est arrivé comment dans ta vie ?

Ma maman était professeur d’EPS, donc j’ai eu la chance de baigner très jeune dans un univers sportif mais aussi « aventure ». Pour te donner une idée, mes parents viennent de faire Calais Bordeaux en vélo, ils sont même allés au Cap Nord en vélo également… Deux mois sur les routes à dormir sous une tente, ça ne leur fait pas peur. Et je suis le neveu de Patrick Renard qui a gagné entre autres, la première édition des Templiers en 1995 (et celle de 1997 aussi d’ailleurs). On peut donc dire que dans ma famille, l’adage « les chiens ne font pas des chats » se confirme.  Alors que du côté d’Amanda pas du tout ! Elle a commencé à voyager en mode « aventure » avec moi finalement mais ça n’en fait pas du tout un maillon faible dans notre duo, au contraire même ! Elle sait parfaitement prendre le relais lorsque j’ai des petits soucis d’hypoglycémie et ne panique pas du tout lorsqu’on se retrouve face un ours en Alaska. Nous sommes parfaitement complémentaires, c’est une vraie chance pour mener à bien nos projets. Notre concept est un peu différent des autres « blogueurs voyage », nous cherchons avant tout à faire découvrir une région via le sport. Aller visiter les châteaux de la Loire, c’est super mais ça n’est pas ce que nous cherchons à montrer, d’autres le font déjà très bien. Lorsque nous faisons découvrir une région ce sera forcément à vélo, en paddle, en voilier…

Mais je reste passionné d’ultras et je tournais autour de 5 entraînements/semaine avant l’arrivée des enfants. J’avoue que cette année j’ai mis ça entre parenthèse parce que les enfants sont petits et que je suis comme tout le monde, à un moment il faut faire des choix dans ses priorités. Mais j’étais au départ de la CCC l’année dernière. GRP, UTMB mais aussi Mont Blanc tout court en version light (one shot, départ les Houches et retour dans la journée sans nuit au refuge du goûter pour ceux qui ne connaitraient pas le concept) … Je fais aussi beaucoup d’alpinisme, plutôt en mode solo d’ailleurs, Amanda n’étant pas très fan. En ce moment je suis très « hike and fly », je grimpe avec ma voile légère dans le dos pour redescendre en parapente. Un départ très matinal te permet d’être de retour à 8h pour donner le biberon, c’est parfait ! On a eu son shoot d’endorphines pour la journée, tout en ne perturbant pas trop la vie familiale et la vie pro. Et comble de joie, ma 9 Peak a cette option « run & fly ». C’est ce qui a achevé de me convaincre de la choisir, en plus de sa robustesse et de l’histoire de la marque.

J’espère avoir la chance de faire la Diagonale des Fous qui reste une case à cocher sur la liste des courses que je rêve de faire un jour, comme beaucoup d’ultra traileurs évidemment, rien de bien original 😉. Mais j’ai conscience qu’il faut bien la préparer pour pouvoir prendre un max de plaisir et là en ce moment, c’est encore un peu compliqué. Avant le covid j’avais aussi des projets alpi (un 6000m au Népal et un 7000 au Kirghizistan) qui sont mis en stand-by, mais qui j’espère verront le jour dans les prochaines années.

J’ai une vision sportive qui n’est pas très focus sur la performance j’avoue. Je veux arriver préparé sur la ligne de départ mais l’idée c’est avant tout pour pouvoir profiter au maximum du moment. Pour la CCC j’ai pris une heure à Champex pour profiter de ma famille qui me suivait dans mon aventure. Quand on a une idée de chrono final, c’est loin d’être une bonne idée mais je ne me voyais pas le vivre autrement. Ma préparation m’a permis finalement de bien vivre ma course et de remonter, tranquillement mais surement, pendant toute la course. Je suis passé de la 1500ème place à 670ème pour finir à Chamonix plutôt frais et en forme afin reprendre mon rôle de super papa !

Je suis un peu fâché avec les courses sur route, j’ai bien fait un semi à Bordeaux, Amanda aussi d’ailleurs mais sans grande conviction. Nous préférons tous les deux les trails. Amanda est d’ailleurs très forte en trail, il lui arrive même de faire des podiums mais elle préfère pour le moment les formats courts. J’ai de la chance elle a les mêmes goûts, c’est juste la distance qui change au final.

Tu associes trail et voyage ?

Ce qui est plutôt marrant, c’est que je voyage finalement très peu pour ma pratique sportive. Un ultra trail ne sera pas le prétexte d’un déplacement ou d’un voyage. En tout cas pour l’instant ce n’est pas le cas. J’adore découvrir une destination baskets aux pieds mais c’est plus l’occasion qui fait le larron. Nous n’avons jamais encore organisé un voyage autour d’une destination trail, autour d’une course que j’aurais pu identifier en amont. Peut-être que cela évoluera avec le temps, sait-on jamais. Rendez-vous dans quelques années pour en reparler !

Le site d’Amanda et Camille « un duvet pour deux » est ici / L’insta du site est ici /

et celui de Camille là.

L’article sur la 9 Peak rédigé par Jérôme de www.montre-cardio-gps.com que Camille porte au poignet pour ses aventures est à lire ici.