J’avoue que j’ai beaucoup de chance dans ma vie professionnelle parce qu’elle me permet parfois de vivre des choses que je n’aurais même pas imaginer possible. Rencontrer et pouvoir poser des questions directement à Nirmal Purja fait partie de ces moments uniques rendus possible grâce à Therm-ic, une des marques qui l’équipe. Et voilà ce qu’il nous a dit !
Avant d’aller plus loin…
Comme beaucoup je pense j’ai découvert Nirmal Purja en 2019 lorsqu’il se lance un défi totalement fou : gravir 14 sommets au dessus de 8000 en 7 mois et 6 jours. Je ne suis pas une folle d’alpinisme, je n’ai pas les connaissances et encore moins les compétences mais tout de suite je comprends qu’on a devant nous une personnalité vraiment à part dans cet univers ultra codifié je trouve pour quelqu’un qui ne connait pas les règles du jeu. Très vite je comprends qu’il y a des pro et des anti Nims comme on le surnomme. Je le comprends d’autant plus en visionnant le documentaire toujours disponible sur Netflix. Mais si certains le remettent en cause, critiquent même son niveau en l’accusant de facilité puisqu’il a fait ses sommets avec des bouteilles d’oxygène et réalise certaines approches en hélicoptère, seules solutions pour être dans les temps, il assume sa vision. Et son K2 en hivernal le 16 janvier 2021 mettra tout le monde d’accord, un grand alpiniste est né. Pouvoir le rencontrer, lui parler est un grand privilège et j’avoue, c’est très rare chez moi mais je suis repartie avec un poster dédicacé 😉.
Rencontre avec Nirmal
Aujourd’hui, après des années à n’avoir pas réussi à faire financer ses expéditions, après avoir du hypothéqué sa maison, il le reconnait : les finances ne sont plus un problème. Et tout de suite il évoque son projet : rendre à la planète ce qu’elle lui a donné, ce qu’elle continue de lui donner en se servant de son nom pour collecter des fonds qui permettront de nettoyer la montagne. Les photos ultra choquantes des différents camps sur l’Everest sortent régulièrement dans les médias. Elles sont choquantes évidemment mais elles ne sont que le pendant matériel de la fameuse photo qu’il a prise lors de sa redescente et qui a fait le tour du monde.


Bien sûr il n’est pas le premier à avoir eu l’idée. D’autres projets ont déjà été financés et réalisés comme celui mené par Marion Chaygneaud-Dupuy qui a remporté le prix Terre de Femmes 2019 de la Fondation Yves Rocher. Elle a créé Clean Everest en 2016, une expédition qui consistait à évacuer tous les déchets présents sur la face du nord de l’Everest, du côté tibétain. Trois camps ont été nettoyés en trois ans, et ce sont 8,5 tonnes de déchets qui sont descendues de l’Everest !!! Oui vous avez bien lu, 8,5 tonnes !!! Mais il reste encore du travail et Nirmal veut prendre sa part. Il a tout à fait conscience de ce qui se passe en ce moment, du bouleversement climatique, des conséquences directes sur notre environnement et il souhaite être à sa manière le petit colibri du Népal. Il souhaite aussi avec sa fondation sécuriser la montagne, les chemins de randonnée que fréquentent à la fois les touristes mais aussi les locaux. Et c’est là tout le paradoxe de cet homme justement… On pourrait presque s’attendre, surtout après la photo qui a choqué le monde entier qu’il tienne un discours de protection basé sur l’interdiction mais c’est là qu’on voit que ça reste avant tout un népalais, un homme qui sait que ces expéditions, le tourisme qui les entoure font aussi vivre des milliers de personnes que ce soit des vallées aux sommets. Il tient ce discours assez ambivalent et qui peut surprendre du « en même temps », que l’on peut rendre la haute montagne plus accessible tout en cherchant à la protéger au maximum en éduquant ceux qui la fréquentent, en leur permettant aussi de la respecter.
Il se considère comme népalais mais pas uniquement d’ailleurs parce qu’il se voit vraiment comme un citoyen du monde avant tout. Pour affirmer cela, il a fait le choix de ne pas brandir le drapeau de sa caste au sommet de l’Everest comme c’est de tradition (il y a des castes au Népal, comme en Inde). Il n’accuse personne, ne veut pas travailler contre les autres et ne veut surtout pas se retrouver porte parole de quoique ce soit ou dicter des conseils de vie aux autres. Il ne jette pas la pierre uniquement sur les alpinistes qui viennent les montagnes, les sherpas ne sont pas des saints question pollution non plus, loin s’en faut ! Pour lui les randonneurs sont des amoureux de la nature, il n’y a aucun doute là dessus et il n’est pas là pour jeter l’opprobre sur qui que ce soit.
Il considère également qu’il faut être honnête et humble avec soi même et les autres. Aujourd’hui il a la chance de pouvoir réaliser ses rêves, on l’appelle du monde entier lui proposant une fortune pour donner des conférences. Alors qu’il pourrait consacrer ces sommes uniquement à la réalisation de ses propres projets, il s’en sert aussi pour sponsoriser à son tour des alpinistes qui comme lui un jour ont eu un rêve et pas uniquement des népalais, même si bien sûr il espère vraiment que son histoire, son parcours hors norme engendrera des vocations. Même si finalement il est la preuve vivante qu’on peut faire de grandes choses sans fonds illimités… (pour ceux qui n’ont pas vu le film, il n’a pas réussi à trouver de sponsors lorsqu’il a lancé son projet, il s’est donc endetté à sa banque en mettant sa maison en jeu. C’est en le voyant réussir sommet après sommet que les sociétés contactées ont fini par réaliser qu’elles avaient raté un truc et qu’elles l’ont finalement financé).
Sachez si vous en avez l’envie (et les moyens !) qu’il a sa propre agence et que vous pouvez rêver un jour de faire l’Everest guidé par le grand Nirmal. Je vous mets son site ici, sait-on jamais ! Ce que je retiens de cette rencontre c’est que cet homme est bien le petit garçon du film finalement, ce petit garçon qui n’avait qu’une idée en tête : que sa mère soit fière de lui, quoiqu’il en coûte.
Son histoire avec Therm-ic
Imaginez un peu… Un jour vous recevez sur votre ordi un mail dont l’objet est « proposition partenariat Nims x Therm-ic ». Celui qui est devenu un alpiniste légendaire en quelques mois a peine cherche une solution pour lui donner toutes les chances de réussir son nouveau projet, le K2 version hivernal. C’est comme ça que les gants et les moufles chauffants de la marque se sont retrouvés sur l’un des sommets les plus compliqués à dompter au monde.
L’histoire aurait pu s’arrêter là mais la marque décide de profiter de l’expertise de Nims pour concevoir de nouveaux produits plus performants qui iront des pieds aux mains avec un système de batteries innovant, sorte d’exo squelette chauffant pour permettre aux alpinistes pro ou amateurs de pouvoir réaliser leur rêve avec un maximum de confort évidemment mais surtout de sécurité. La plus grande peur des alpinistes c’est de perdre leurs doigts, ce n’est pas un hasard. Comme « crash testeur », difficile de trouver mieux que lui non ?
Quels sont les produits Therm-ic que vous avez utilisé au cours de cette ascension ?
J’ai énormément utilisé les deux solutions à destination des mains : les gants et les moufles chauffantes. J’avais opté pour deux tailles au-dessus de la mienne afin de pouvoir y glisser des chaufferettes ainsi que des sous-gants. Je me suis aussi souvent servi des chaufferettes pour les mains. J’en avais prévu à la base pour mes pieds aussi mais je me suis concentré finalement uniquement sur mes mains.
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