Depuis 3 jours, je croule sous les demandes de conseils concernant la prochaine Saintélyon. Pour me simplifier la tache, voici donc un article simple et complet, retour d’expérience de mes nombreuses participations à cette course de fin de saison, mythique s’il en est !
Volontairement je ne vais pas citer de marques parce que je ne souhaite pas que cet article soit interprété comme une longue suite de placement produit… Et, bien entendu, cela vaut pour toutes les courses hivernales et de nuit. Alors c’est parti !
Les chaussures
Tout le monde le sait, la Sainté est une course roulante avec des parties bitume. Perso, je pars toujours avec une paire de trail assez légère mais bien crantée quand même pour éviter ou tout du moins repousser le plus longtemps possible « l’enfilage » des crampons si la météo l’imposait. Je conseille vivement le port de guêtres qui s’attachent par en dessous si l’édition est boueuse, tout simplement parce que si vous faites partie comme moi de la fin du troupeau, la boue peut se révéler très collante, et parfois la chaussure reste dans la dite boue… Avec des guêtres, le risque est moins grand pour ne pas dire absent. Et ça limite la casse question petits cailloux ou même eau dans les chaussures parce qu’à un moment, il ne faut pas rêver la grosse flaque vous n’allez pas pouvoir l’éviter. Je préfère éviter le gore tex pour permettre à l’eau de rentrer mais surtout de bien ressortir à chaque fois qu’on peut recourir et relancer. Sur une course 100% trail, je ne dirais pas la même chose.
Les chaussettes
Etanches ou pas étanches… J’avoue qu’après avoir testé une marque célèbre, je me pose toujours la question. Sur les petites distances comme la Sprint, on oublie, c’est à mon humble avis une dépense totalement inutile. Sur le long format, voir même le très long (l’aller retour), si on a des pieds un peu fragiles, le côté « pataugage » peut finir à la longue par engendrer un syndrome des pieds blancs qui peut bien pourrir la fin de ta course, voir même parfois entraîner un abandon, ce qui est quand même bien couillon. Le souci c’est que ce genre de chaussettes sont souvent nettement plus épaisses que les autres, il faut donc vraiment les « faire » avant de partir avec. Perso, j’éviterais absolument l’achat compulsif de dernière minute, voir même de la dernière semaine. J’ai fait les miennes en rando… Pas en course… Mais si vous me posez la question, oui ça marche, c’est même assez bluffant j’avoue !

Le sac
Pour moi le sac idéal reste le gilet près du corps pour pouvoir si la météo est vraiment fraiche pouvoir le porter directement sous la veste et ainsi tenir au chaud les flasques le plus longtemps possible. Beaucoup ont le système digestif capricieux et l’eau glacée dans les intestins… C’est rarement très sympa. Inutile de préciser que la nuit je tourne au thé que je mélange souvent à l’eau au ravito. On n’oublie pas non plus que le froid vide les batteries beaucoup plus rapidement donc on pense à planquer au chaud son portable qui reste avant tout un accessoire qui sert à appeler les secours en cas de besoin et pas uniquement à faire des stories 😉. On n’oublie pas de bien boire parce que souvent le froid coupe un peu la soif et il n’est pas rare de voir des coureurs perclus de courbatures qui vivent les derniers kilomètres comme une joyeuse retraite de Russie… On pense à diner « salé », perso sur l’aller retour j’allais me taper une belle barquette de frites chez Quick mais vous n’êtes pas obligé, c’est juste pour que vous ayez l’idée ! Du riz avec de la sauce soja, c’est bien aussi hein ? Pour être sérieuse deux secondes, j’ai vu des coureurs arrêter de boire ou se priver de boire parce qu’ils étaient tellement couverts qu’ils ne voulaient pas se retrouver coincés par une pause technique difficile à gérer. Alors que l’hiver on se déshydrate autant qu’en été !
La tenue
Comme souvent je recommande la technique de l’oignon : plusieurs fines couches plutôt que deux grosses ! Si vraiment il devrait faire vraiment très très froid genre « le jour d’après », une première couche type sous-vêtement peut faire la différence. Je m’équipe souvent dans les rayons ski de fond où parfois je trouve des produits moins chers qu’en rayon trail. Un t-shirt manches longues mérinos ou thermo, une doudoune sans manche pour les plus frileux et une veste imperméable ou coupe vent (ou les deux évidemment) suffisent largement. Pour ceux qui se lancent sur le long, si vous avez le courage de changer de t-shirt à mi parcours, franchement c’est super agréable. Mais ça demande un peu de temps et d’énergie, pensez y, surtout si vous êtes seul… Un bonnet fera vraiment la différence, on le dit on le répète, on perd sa chaleur par ses extrémités ! Pour les mains, je pars toujours avec deux paires, une fine type premier prix et une autre un peu plus large qui peut être imperméable en fonction de la météo. Un sachet de chaufferettes peut vraiment faire la différence au lever du soleil, quand la température est plus fraiche. Pour les jambes, il existe des leggings bien épais avec même des parties coupe-vent super agréables. Maintenant si vous n’êtes pas encore équipé, quitte à investir, je partirais sur un pantalon de pluie pour faire là encore deux épaisseurs. Ils sont aujourd’hui vraiment conçus pour courir, et franchement ne pas avoir le legging collé à la peau avec le vent glacé, c’est quand même bien agréable. Autre avantage, ils sont parfois exigés dans la liste du matos obligatoire de certaines courses, alors quitte à s’équiper, on voit déjà plus loin. Vérifiez bien que la fermeture éclair sur le côté monte super haut pour pouvoir l’enlever facilement pendant la course.