Run : Test longue durée de la 361° Pacer ST

La marque chinoise 361° est, depuis quelques temps, distribuée en Europe de manière sérieuse. J’avais déjà eu l’occasion, il y a plusieurs années, de tester l’un de leurs modèles mais n’en avais pas parlé à l’époque puisque le projet de distribution en France avait eu du plomb dans l’aile. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, aussi en ai-je profité pour tester le modèle d’entraînement compétition route de la marque : la Pacer ST

S’agissant d’une (relativement) « nouvelle » marque, j’ai décidé de réaliser un test longue durée (600 km) avant de publier quoi que ce soit, de manière à éprouver non seulement les qualités du modèle mais également sa durabilité.

La chaussure est présentée, avant tout, comme un modèle d’entraînement aux compétitions sur route, destinée aux séances rapides sur piste. La marque précise sur son site, qu’on peut aussi l’utiliser… en course 😉

De fait, nous avons affaire à une chaussure relativement légère (264 g) sans être un poids plume. Avec son drop de 9 mm, elle ne se destine pas au marché des coureurs minimalistes mais s’adresse plutôt à un très large public de coureurs compétiteurs. Elle embarque la technologie QU!K Spring+ (semelle intermédiaire à la fois amortissante et énergétique – si vous me permettez cet anglicisme) qui apporte un effet rebond à la foulée.

Les points positifs

la qualité des matériaux et leur durabilité. Après 600 km réalisés essentiellement sur route, aucune usure d’aucune sorte, tant au niveau du mesh, qu’au niveau de la semelle. Aucune dégradation, ni du « confort » (on en reparle), ni des performances. Un produit robuste s’il en est.

les performances : la chaussure est très fidèle à son credo de vente. Peu amortie (mais c’est suffisant), réellement dynamique à l’impulsion, très stable (j’avais un doute) au départ, elle excelle sur les séances de piste. Sur route, il ne convient pas de la pousser au-delà de 10 km car le confort est spartiate si j’ose m’exprimer ainsi. Un détail cependant : si vous attaquez franchement de l’avant du pied, avec un pied très souple, à vitesse très élevée, un relatif manque de souplesse de la partie avant de la semelle risque de vous handicaper.

le confort : le chaussant épouse bien le pied et même si elle n’est pas très large de l’avant, la Pacer ST offre suffisamment de place aux orteils. Le talon est bien enveloppé. Le pied ne bouge pas malgré une longueur apparente supérieure à d’autres modèles de la concurrence. L’amorti est chiche mais largement suffisant pour les séances auxquelles est destinée la chaussure. Qu’on soit bien d’accord sur un point : c’est une chaussure destinée à courir vite. Si vous l’utilisez sur une sortie pépère, vous aurez du mal à associer vos sensations avec le terme confort.

La « stabilité » : pour une chaussure « rapide », le terme est un peu galvaudé mais disons qu’avec un pied bien maintenu et une semelle extérieure qui se comporte parfaitement, y compris sur le mouillé, on n’est jamais pris en défaut, même sur des appuis légers (ex : virage et sol glissant).

Les points négatifs

  • le poids aurait pu être optimisé un peu plus. Je suis bien conscient du « risque » : celui de transformer la Pacer ST en simple bête de piste et de dégrader ses performances et sa durabilité sur route.
  • Le laçage mériterait un peu plus de « précision » ou de liberté. J’ai eu du mal à trouver le réglage qui me convenait (pas trop serré sur le coup de pied mais maintenu quand même).
  • Plus qu’un point négatif, c’est plutôt une suggestion d’amélioration pour les futures versions : rendre la semelle un peu moins raide à l’avant en intégrant une ou deux lignes de flexion sous les orteils.

Bilan : vendue à un prix « classique » dans une moyenne basse (120 €), cette PACER ST présente l’immense avantage de la durabilité ce qui, sur ce type de modèle, est un réel plus. Son comportement est ses performances sont conformes aux attentes d’un modèle d’entraînement rapide, qui peut s’aventurer sur la route lors de compétitions (5 – 10 km). Une chaussure intéressante et une marque à découvrir.

Le site de la marque est à retrouver ici.