Voyage : le Château de Riau, pur bijou bourbonnais

Celles et ceux qui me suivent sur insta ont eu le droit à la visite en direct de ce petit bijou de l’architecture bourbonnaise. Mais les vidéos passent, les mots et les photos restent alors voici comme promis l’article qui vous donnera vous aussi je l’espère l’envie de venir découvrir le Château de Riau.

Je vis depuis 15 ans en Allier, et plus précisément dans le Bourbonnais. Attention c’est important, tellement important que depuis octobre 2018, c’est notre vrai nom. Nous n’en avions pas, ce choix s’est alors imposé, tellement la fierté d’appartenir à un territoire aussi riche historiquement parlant est forte ici. Je ne vais pas vous faire un cours d’Histoire façon Stéphane Bern (quoique s’il cherche une assistante, une remplaçante, je suis dispo !) mais pour faire simple : Bourbonnais vient de Bourbon, comme les rois qui nous ont gouverné quelques siècles. Autre particularité et non des moindres, mon département d’adoption est le deuxième département français par le nombre de châteaux et de belles demeures : 574 édifices y sont recensés (liste à consulter ici). Et là vous vous dites : mais il faudrait une vie pour tous les visiter. Ce qui est vrai mais en réalité impossible pour une autre raison : ils sont toujours habités et plus souvent qu’on serait amené à le penser par la famille de leur propriétaires d’origine. Au mieux vous pourrez visiter les jardins, ou vous contentez des journées du patrimoine où exceptionnellement on vous laisse entrer quelques heures admirer ces merveilles.

C’est pour cette particularité que je tenais à vous présenter le Château de Riau qui fait presque figure d’exception puisqu’il se visite et mieux encore offre des chambres d’hôtes. Il est le parfait exemple de ce que l’on appelle communément l’architecture bourbonnaise. On y trouve des tours en mode château fortifié, des douves, des communs, un château évidemment, un jardin mais oubliez les jardins à la française de la Touraine, ici c’est simple et absolument pas ostentatoire, et surtout une grange « dimière », absolument unique pour son état de conservation qui est là depuis 1584. Pour celles et ceux qui ont oublié leur cours d’Histoire, il ne s’agit pas d’un lieu où l’on récoltait la dîme dite « ecclésiastique », impôt prélevé sur les récoltes par le clergé (Dîme pour 10% évidemment). Cette notion d’impôt « religieux » n’est pas nouveau puisqu’il trouve son origine dans l’ancien testament ce qui explique pourquoi les juifs orthodoxes continuent de le respecter, tout comme de nombreuses mouvements évangéliques. Non là, il s’agit de la dîme inféodée qui nous vient de Charles Martel : Ce prince a récompensé la noblesse en accordant des droits de dîme à prendre dans l’étendu des fiefs dont il les avait gratifié. Mais nous nous éloignons de mon sujet !

Revenons-en au château ! Il y a 4 chambres mises à disposition des voyageurs donc 3 qui occupent tout un étage. Concrètement, si l’envie vous prend de privatiser tout l’étage pour votre famille, c’est tout à fait possible. Vous n’êtes pas dans un musée, même si certaines pièces se visitent évidemment mais bien dans un lieu de vie qui ne s’ouvre au public que le temps de l’été, et ça se ressent. Les portraits de famille sont de vrais portraits, pas accrochés là pour la déco. Pour les amateurs d’art, on peut admirer des œuvres du peintre Emmanuel de la Villéon, impressionniste qui, comble du hasard, a son musée dans la ville de Fougères à côté de laquelle j’ai grandi ! Il faut croire que la Bretagne et l’Allier sont faits pour se rencontrer 😉.

Alors si l’envie vous prend de descendre dans le sud par la N7 comme le faisaient nos grand-parents, n’hésitez pas à sortir à Villeneuve d’Allier pour prendre le temps de découvrir le Château de Riau. Et mieux encore, venez passer chez nous quelques jours, le site de l’Office du Tourisme regorge de bonnes idées.