Je continue mes publications pour vous donner encore plus envie de découvrir la France cet été et tous les étés qui suivront d’ailleurs, covid ou pas 😉. De la Haute Tarentaise, on connait souvent le Col de l’Iseran, il est temps de voir plus grand !
Article réalisé avec l’aide de la Communauté de Communes

Un territoire Mythique !
UNE TRAVERSÉE SAUVAGE
Vallée grandiose, la Haute Tarentaise a su conserver une empreinte sauvage, celle d’un territoire naturel qui dénombre une dizaine de sommets dépassant les 3500 mètres et dont les flancs sont constitués de vastes zones d’alpages accueillant les troupeaux, d’immenses forêts sauvages à la faune omniprésente jusqu’au secteurs de très haute altitude, entremêlant les roches et les neiges éternelles autour des glaciers des Balmes, de la Savinaz, de Rhèmes Golette, de la Grande Motte, du Varet et du Pissaillias. Le Parc national de la Vanoise, le premier parc national français, recoupe en partie son territoire. On y trouve notamment la plus importante colonie française de bouquetins, forte de 1600 individus, ainsi que plus de 4000 chamois. Le parc, avec près de 500 kilomètres de sentiers balisés, dispose également de refuges accessibles pour s’endormir au plus près de la nature. En plus du très connu Parc national de la Vanoise, la Haute Tarentaise compte aussi des sites
LES COLS
Ils font partie du patrimoine français. Reliant la Haute Tarentaise à la Maurienne, le col de l’Iseran, à 2770 mètres d’altitude, est le plus haut col routier des Alpes. Ouvert de mi-juin à début novembre, il est aussi, avec une ascension longue de 47,6 kilomètres depuis Bourg Saint Maurice, le plus long col de France. Au sommet, l’oxygène tend à se raréfier mais le panorama est extraordinaire. Ces nouveaux aménagements (cheminements piétonniers, signalétique, table de lecture du paysage, etc.) permettent un accueil du public dans le respect de ce site classé qui bénéficie d’un arrêté préfectoral de protection de biotope en raison de la richesse de sa flore. Situé au cœur des alpages entre la Haute Tarentaise et le Beaufortain, le Cormet de Roselend, haut-lieu d’une tradition pastorale qui se perpétue dans l’élaboration du célèbre Beaufort, culmine à 1968 mètres d’altitude. Lui aussi appartient à la légende du Tour de France. Le troisième grand col, le col du Petit Saint-Bernard, à 2188 mètres d’altitude, marque la frontière avec la Vallée d’Aoste (Italie). C’est un col qui, depuis la Préhistoire, a une grande importance pour la circulation des hommes. L’Hospice du Petit Saint Bernard en est le symbole. Bâti il y a mille ans par Saint Bernard de Menthon pour héberger voyageurs et pèlerins, il accueille aujourd’hui les randonneurs. C’est aussi un haut-lieu spirituel, qu’empruntent deux itinéraires sacrés.
DES STATIONS LÉGENDAIRES ET DES PARADIS CACHÉS
Le territoire de la Haute Tarentaise est constitué de huit communes, dont des stations de réputation internationale : Val d’Isère, Tignes, Les Arcs – Villaroger / Paradiski, La Rosière / Espace San Bernardo et Sainte Foy Tarentaise. Et d’authentiques villages alpins harmonieusement conservés : Les Chapelles, Séez, Villaroger. Une particularité, le petit hameau classé du Monal (Sainte Foy) à 1874 mètres, formé d’une chapelle, de caves à lait et de chalets en pierre bâtis au XVIIIe et au XIXe siècles, est accessible uniquement à pied. Dominé par les glaciers du mont Pourri, il est typique des « montagnettes » de Savoie. Si l’on s’aventure vers le col du Petit SaintBernard, les voies de pèlerinage qui y passent, telles que le Chemin de Compostelle et la Voie de Saint-Martin, sont incontournables… particulièrement protégés : la Réserve naturelle des Hauts de Villaroger, territoire du tétras lyre, le site classé du vallon du Clou (Sainte Foy), vallée glaciaire dont le tapis est formé d’une couverture végétale de type arctique, la Réserve naturelle de La Bailletaz (Val d’Isère), la Réserve naturelle de la Grande Sassière à Tignes ou encore le plateau du Prariond situé dans le Parc National de la Vanoise, qui abritent les derniers spécimens d’espèces endémiques alpines, comme la seslérie ovale. En quête de naturalité, ces espaces se découvrent, soit en autonomie, soit guidés par des gardes animateurs. La vallée de la Haute Tarentaise présente également de nombreux sites non classés et néanmoins exceptionnels, à parcourir ou contempler, tels que la vallée des Chapieux, le plateau de la Sassière de Sainte Foy, le lac de l’Ouillette, le Bois de la Laye… Parmi les nombreux sentiers balisés de la Haute Tarentaise, 150 kilomètres forment le Sentier Intervillages qui permet de relier entre elles les huit communes du territoire.
Un style
Le vélo
Ascensions de cols de légende (l’Iseran, le Petit SaintBernard, le Cormet de Roselend), montées bornées vers des arrivées mythiques (Val d’Isère, Tignes, Les Arcs), itinéraires balisés sur des routes à faible circulation (du niveau facile au niveau sportif), escapades familiales sur les 12 kilomètres à très faible dénivelé de la voie verte qui longe l’Isère et qui reliera à terme Villaroger à Aime… La Haute Tarentaise est une destination cyclo incontournable avec, en plus, des événements exceptionnels (calendrier à vérifier en raison des conditions sanitaires actuelles) ou réguliers, comme l’Iserane ou les montées cyclo chronométrées entre Séez et La Rosière. L’été 2020 sera l’occasion d’inaugurer les 7 nouveaux itinéraires VAE, avec 163 kilomètres de circuits cumulés pour découvrir la Haute-Tarentaise entre villages de caractères et grands paysages d’altitude… En mode sportif la Haute Tarentaise est aussi un spot pour le VTT avec de grands terrains de jeu, dont le Bike Park Val d’Isère-Tignes, le Bike Park Les Arcs ou les 80 kilomètres de pistes de VTT et e-Bike au départ de La Rosière. On s’essaie ainsi sans souci à la pratique du cross-country, de l’enduro ou de la descente grâce à la diversité des parcours et des niveaux de difficulté, adaptés pour toutes les pratiques.
La nature
Elle est ici incontournable. Et elle se prête aux frissons : ski d’été sur le glacier de la Grande Motte à Tignes et sur le glacier du Pisaillas à Val d’Isère, parois de grimpe, parcours de trail à foison, nombreux sentiers de randonnée pour treks ou balades à la journée dont les 150 kilomètres du Sentier Intervillages, dénivelé à dévaler en luge sur rails, l’eau vive à la base internationale de Bourg Saint Maurice, sites de décollage pour la pratique du parapente ou du deltaplane, ou encore l’acroland à la base nautique de Tignes… Aux Arcs, les Hero Game proposent un challenge outdoor en famille avec différents obstacles ludiques à franchir…
La Haute Tarentaise a récemment inauguré à Tignes le plus haut téléphérique-terrasse du monde dont les deux cabines avec terrasse sur le toit offrent aux passagers une vue unique à 360° sur le Mont-Blanc, la Cime de Bellecôte et l’aiguille de la Grande Sassière (arrivée au glacier de Grande Motte à 3456 mètres d’altitude). Surprenante et inédite, à 3226 mètres, la passerelle panoramique de l’Aiguille Rouge offre une vue extraordinaire sur la réserve naturelle des Hauts de Villaroger.
Les nuits
On aime aussi la montagne pour ses hébergements, à la fois nature et d’un luxe tranquille. En Haute Tarentaise, on a plaisir à tester plusieurs adresses, dont de très beaux hôtels et resorts, balcons luxueux sur la montagne, comme le Refuge de Solaise qui surplombe le village de Val d’Isère ou le Club Med Les Arcs Panorama (433 chambres aux Arcs), ainsi que des chalets d’exception tel que le Chalet Bouche B en lisière de forêt ou la chambre d’hôtes le Chalet l’Aiglon à La Rosière incluant services hôteliers (petits-déjeuners, chefs à domicile, spa, etc.) ou encore le Chalet de l’Ours de La Rosière, situé aux Eucherts et ses prestations de luxe. Pour un esprit hygge, on réserve à l’Hôtel La Tovière ou au Chalet-Hôtel*** du Fornet
(tous deux à Val d’Isère). On complètera la liste des adresses avec quelques musts : le Mineral Lodge & Spa (projet architectural unique de quelques chambres et suites, situé à Villaroger), le conceptuel hôtel urbain Refuges en ville (Bourg Saint Maurice), le refuge du Prariond rénové pour l’été 2020 (Val d’Isère), le refuge du Palet à Tignes ou encore le camping écolo Huttopia avec roulottes, tentes glamping et petits chalets (Bourg Saint Maurice).
Une culture
Le corps et l’esprit
Avec son décor de glaciers millénaires, la vallée de la Haute Tarentaise, qui se découvre en franchissant de hauts cols, est particulièrement propice à la contemplation et au ressourcement. Aux Arcs, on profite de la maison de bains Nama Springs, conçue comme un havre pour la paix intérieure avec hammam, saunas, bassin de flottaison… ainsi qu’une offre de soins et de massages alliant l’héritage de la médecine traditionnelle aux dernières innovations cosmétiques. On libère aussi son énergie en testant la méthode XPEO basée sur le relâchement, l’étirement et la respiration en forêt à Sainte Foy, on éveille son esprit en pratiquant le combiné yoga marche nordique aux Arcs, en expérimentant le hathayoga au cœur des vallées glaciaires de Val d’Isère ou en profitant des Journées du Bien-être à la Rosière entre marche nordique, auto-guérison, hypnose et massages. Plus insolite, à Tignes, on pratique la rando yoga au clair de lune à près de 2500 mètres d’altitude pour un moment magique et hors du temps !
Le craft
La Haute Tarentaise a une grande tradition artisanale. À Séez, on découvre les secrets de la filature Arpin, spécialisée depuis 1817 dans la production de tissus et draps de laine pour l’industrie du luxe, élaborés à partir de machines aujourd’hui classées au titre des Monuments historiques. Labellisée « Entreprise du patrimoine vivant », la filature est ouverte aux visites. On découvre aussi au cœur du village l’Espace Saint-Eloi, un espace muséographique autour de trois thèmes : le travail de la Forge, la Bijouterie Savoyarde et l’Art Baroque. On poursuit dans le village voisin des Chapelles avec la découverte de la Forge des Montagnes, atelier de coutellerie artisanal. La Haute-Tarentaise est aussi un grand terroir doté de productions emblématiques, comme le génépi, une liqueur ou une tisane à base d’une petite plante vivace de très haute altitude, les crozets (à Séez, la maison Le Père Rullier en produit depuis 1920) et des fromages comme le Tarentais de Villaroger, rare spécialité au lait de chèvre élaborée au sein de la réserve naturelle nationale des Hauts de Villaroger, le Persillé de Tignes, le Persillé de brebis des Ecudets à Séez, la bûche de chèvre du Fort de la Platte, l’Avalin de la ferme de l’Adroit, le Camillou, tome de brebis de Montvalezan et bien sûr le fameux Beaufort, l’un des plus grands fromages français, fruit d’un système agro-pastoral ancestral. On le goûtera notamment lors de la visite de la nouvelle Coopérative Laitière de Haute Tarentaise, à Bourg Saint Maurice, qui associe un restaurant et un espace scénographique rappelant la grande tradition pastorale de la vallée, pays de
la célèbre Tarine, la vache tarentaise.
Le fooding
Grâce à ses chefs et à ses métiers de bouche, la Haute Tarentaise est un spot très gourmand. On peut ainsi y découvrir de jeunes chefs qui montent, comme à l’Ursus (Tignes) où officie Clément Bouvier qui a obtenu sa première étoile en 2019. On y retrouve aussi des adresses incontournables comme L’Atelier d’Edmond (Val d’Isère), repaire du chef aux deux étoiles Benoît Vidal, Chez Mérie (Sainte Foy) ou la roulotte à glaces du Meilleur ouvrier de France Patrick Chevalot (Val d’Isère) ainsi que des adresses nature comme la ferme de l’Arsellaz (Val d’Isère), à laquelle on accède par un chemin d’alpage adapté aux familles, le restaurant de l’Ouillette à 2600 mètres d’altitude et accessible par télécabine (Val d’Isère) et La Ferme d’Angèle (Séez) qui surplombe la vallée (elle fait chambres d’hôtes aussi et c’est superbe !).
Venir en Haute Tarentaise :
En voiture
• Lyon (A43, A430, RN90) : 2h30
• Paris (A6, A43, A430, RN90) : 6h30
En train
• Lyon – Bourg Saint Maurice : 3h00
• Paris – Bourg Saint Maurice : 5h00