Run : Du plomb dans la cervelle ?

Mon abandon au km 41.5 des 54 km du Grand Raid du Ventoux samedi dernier est déjà largement digéré moralement. Vu d’où je reviens, je ne vais pas non plus sombrer dans la déprime la plus totale pour si peu. Après tout, finalement, j’aurai quand même occupé sportivement le weekend et pris l’air au lieu de rester affalé dans mon canapé, ce qui, entre nous, ne m’arrive jamais quand même.

Physiquement, il m’a fallu quelques jours pour m’en remettre. Pas tant du point de vue des courbatures, somme toute normales et qui s’évanouissent tranquillement – d’ailleurs le lendemain à la fraîche, je faisais mes 30 minutes de gym matinales comme d’habitude que je complétais ensuite par une promenade de trois heures – que du point de vue … gastrique. Je vous aurais bien parlé de nausées permanentes pendant 3 jours mais bon, comme certains sont peut-être en train de prendre le petit-déjeuner, je ne voudrais pas que le café leur reste sur l’estomac …

Disons pour résumer que je n’ai pas réussi à apprécier à leur juste valeur mes prestations culinaires 🙂

J’ai essayé de tirer quelques leçons de cet échec (Mon Dieu ! Les grands mots ! …). Genre « le gars il a réfléchi pendant des heures et des heures à base de diagramme d’Ishikawa et de méthode des 5 pourquoi ». C’est … à peu près cela mais ça a dû m’occuper vaguement 5 minutes. J’en ai néanmoins tiré quelques grands principes pour mon avenir de coureur, que je m’empresserai évidemment d’oublier dès que l’occasion se présentera.

Le premier est de ne pas enchaîner un marathon et un 54 km à 2 semaines d’intervalle. Facile me direz-vous et surtout stupide d’avoir pu penser une seule seconde que c’était faisable. J’en conviens.

Le deuxième est que pour être au top lors d’un trail en montagne, eh bien, la moindre des choses et de s’entraîner spécifiquement ne serait-ce qu’en côtes même si on habite en Ile de France (d’autant que j’ai justement des côtes de 1000 m au … pied de mon portail).

Le troisième est qu’il faut peut-être éviter de tester des nouveautés running (par exemple les chaussettes qui causent des échauffements sur le côté du pied) ou a contrario ressortir des vieilleries (genre des Salomon Slab Sense qui ont pris la poussière pendant 4 ans).

Le quatrième est que l’alimentation et l’hydratation ça s’étudie un peu. Ma formule banane + eau qui marche à tous coups sur marathon, n’est pas idoine sur des épreuves comme le Grand Raid.

Enfin, le dernier, est peut-être que physiquement, je ne suis qu’un … routier 🙂 La formule 65 kg – 1m84 souffre sans doute de légèreté musculaire. Le truc étant que j’ai beau faire 200 pompes et 200 squats par jour, je suis toujours aussi musclé qu’une ablette.

Voilà donc où m’aura mené mon introspection, que je vous ressortirai bien entendu à la prochaine occasion 🙂