Run : courir à Volvic c’est fun ! (mais pas très fit 😊)

Cet article va être compliqué à écrire… Vous me connaissez, je n’hésite pas à dire ce que je pense quand ça ne va pas mais là le souci c’est que je n’ai rien de négatif à écrire… Je cherchais depuis samedi soir mais pas moyen de trouver, les organisateurs de la deuxième édition de la Volvic VVX ont assuré !

 

 

Pourquoi ce choix ? Tout simplement parce que je vis à 1h30 de cette petite ville et que j’ai eu le droit en rentrant de Patagonie à la réflexion suivante : « tu ne pourrais pas courir un peu dans le coin de temps en temps ? » dont acte ! Avant d’aller plus loin, je vais revenir brièvement sur un sujet qui a agité le landerneau du monde du trail, à savoir la présence de Kilian Jornet au pied du Puy de Dôme, ce qui a dû le changer du Mont Blanc et de l’Everest 😊 et surtout la signature de son partenariat avec la fameuse marque d’eau minérale qui porte le nom de la charmante bourgade et de sa source. Le monde du trail s’est donc divisé le temps d’un week-end en deux camps : d’un côté les « quoi ? mais comment ? notre Kilian image d’une entreprise qui pollue à coups de bouteilles d’eau en plastique » et de l’autre les « euh il fait bien ce qu’il veut et pis il faut bien qu’il pense à sa retraite ». Personnellement je me situe plutôt dans le deuxième camp. Déjà parce que j’ai grandi dans une région où l’eau au robinet est juste dangereuse, interdite à la consommation pour les enfants et les femmes enceintes… j’ai donc grandi en voyant ma mère commencer par remplir le caddy de packs d’eau, la livraison à domicile n’ayant pas encore été inventée. Aujourd’hui, j’ai la chance d’être dans une autre région (superbe vous l’aurez compris !) qui offre une eau parfaitement potable au robinet. J’ai le réflexe « gourde » que je remplis pour mes besoins journaliers et que je trimbale partout avec moi, je suis donc tout sauf une bonne cliente pour la marque mais Kilian est un adulte responsable qui fait bien ce qu’il veut de son image. Et franchement je ne vois pas la différence qu’il y a entre celle-là et une autre qui fabrique ses produits en Chine à base de mesh bien synthétique et bien polluant à fabriquer ou qui vend des montres qui valent presque un mois de salaire pour les smicards… Voilà, voilà…

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Regarde Kilian… Ici on appelle ça des montagnes ! 🙂

 

Revenons-en à la course qui est bien plus passionnante ! Plusieurs distances pendant le week-end qui vont du parcours « découverte » à l’ultra de plus de 80km avec un petit Puy de Dôme à grimper pour la vue. Des dizaines d’activités proposées pour les familles, des randonnées avec dégustation de produits locaux, des spectacles, des visites plus culturelles, bref vous pouvez passer 3 jours sur place sans vous ennuyer une seule seconde avec votre tribu quelque soit les âges de ses membres. Je suis partie sur le 43km, pas forcément une super bonne idée vu mon état de forme général mais j’avais besoin d’une sortie longue et pour ça j’ai été servie… Elle fut longue… très longue… Trop longue ! Mais ça m’apprendra à ne pas étudier le parcours de façon sérieuse. Si je l’avais fait et si j’avais fait le tour de ceux qui avaient testé la première édition, j’aurais su que le parcours était super roulant, qui dit roulant dit qu’on court et courir plus de 40 bornes sans marcher, ça fait très longtemps que je ne l’avais pas fait et mon dos encore plus ! Bon, j’exagère en disant que c’est super roulant parce qu’il y a bien sur quelques bons coups de cul à donner pour grimper et admirer la vue mais comme le dirait si bien notre cher Kiki « che roulane ».

 

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Y a quelqu’un ? ça m’apprendra à arriver la première à un truc tiens ! 

Reprenons depuis le début : retrait du dossard possible le matin même, choix que j’ai fait et comme je suis arrivée super tôt, j’ai carrément eu tous les bénévoles pour moi ou presque ! Je me suis préparée tranquillement, pris deux thés, fait 3 pipis de la peur pour finir par rejoindre la ligne de départ. Ah le bonheur des départs à 8h du mat, sans frontale, avec un sac en mode light même si perso j’avais pris un max de choses, déjà pour tester le nouveau 10 litres de Kalenji mais surtout parce qu’on annonçait de la pluie à partir de 13h (finalement 15 au moment du départ et ce sera plutôt 17 à l’arrivée). J’avais donc un t-shirt manches longues en mérinos (un vieux quechua), une veste imperméable (ma gore) et mon pantalon de pluie Kalenji. Me méfiant des ravitos à l’Auvergnate (ne le dites à personne mais je ne mange pas de fromage…), j’avais aussi 4 compotes, 4 barres, une couverture de survie, des pansements, mon sifflet porte bonheur et mes porte-bonheurs sans oublier mon téléphone évidemment. Pas de bâtons à l’horizon, ils ne sont pas du tout indispensables. Tenue à 100% Kalenji en dehors de mes solaires à ma vue et de mes chaussures, puisque j’avais ressorti mes altra de Patagonie. C’est à mon avis ma seule erreur… Si j’avais su que je devrais courir autant, mon dos aurait exigé des chaussures avec plus d’amorti. J’ai géré mais franchement je regrette de lui avoir imposé ça.

 

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La dotation avec le dossard ! 

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M’en fous je suis une warrior, je l’ai bu quand même ! 

Voilà pour le côté matos ! Le parcours maintenant : à part un début un laborieux comme sur tous les trails ou presque je fréquente et qui sont fréquentés, il faut bien avouer que le peloton s’est très vite étiré. Moi ça me va bien, ça me permet de m’échauffer et d’éviter d’être dans le rouge tout de suite mais je peux comprendre que certains trouvent ça pénible même si franchement on est à des années lumières des embouteillages (embouteillages… volvic… jeu de mots 😊) de la 6000D pour n’en citer qu’une. Et très vite j’ai été tranquille, voir même carrément tranquille, j’ai eu des instants de grande solitude qui m’ont bien arrangée. Juste pour vous donner une idée, j’ai fait un écart pour me soulager dans un fourré, personne n’est passé, j’aurais pu rester sur le chemin ! Le parcours est donc comme je le disais précédemment super roulant et vraiment très agréable. C’est une vraie belle découverte de la forêt et des sous-bois du coin avec des grimpettes suffisamment costaudes pour te donner le sentiment que tu as fait quelque chose sans pour autant rivaliser évidemment avec les Alpes. Mais surtout ce que j’ai vraiment apprécié, c’est l’ambiance. Il y a un nombre de bénévoles hallucinants postés un peu partout pour assurer notre sécurité pour les quelques fois où nous avons dû traverser des départementales et surtout pour tenir des ravitaillements qui tenaient plus d’une course festive qu’autre chose ! Plusieurs sortes de jambons et saucissons, un vrai plateau de fromages auvergnats, mais aussi des graines, du chocolat, différentes sortes de gâteaux type pain d’épice, quatre-quarts, des compotes et j’en passe ! Bon évidemment il y avait des bonbonnes de volvic, de la parfumée ou pas, du coca auvergnat. Enfin bref tout ça pour dire qu’on pouvait prendre du poids sur cette course !

 

 

 

 

Ah chouette y a du monde… Ah ben non finalement… Ouh Ouh du bateau ! 

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Oh eh c’est bon j’ai compris là ! 

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Si je vous jure, y avait de la neige là bas ! ça t’impressionne hein Kilian ?

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Juste un aperçu des ravitos… Et encore là ça manquait de variétés question fromages et charcuterie ! 🙂 

Mais surtout et c’est bien le plus important pour moi, ayant fait la course dans le dernier tiers du peloton, je peux donc témoigner que pour les derniers, il y avait toujours à manger avec un choix suffisamment rare pour être signalé. J’avais le sentiment d’arriver parmi les premières ! A l’arrivée il y a des vestiaires, des douches, et les coureurs ont un repas offert. Là, aucun avis sur le sujet parce que je ne l’ai pas testé. Non pas parce que je suis allée directement au mac do (le premier est à Riom… j’avais regardé !) mais parce que tant que je ne me suis pas lavée et changée, je ne peux pas manger et je n’avais pas prévu de tenue de rechange et de serviette pour me doucher. Je suis donc rentrée à mon hôtel pour ensuite pique-niquer avant le dîner. Si je devais trouver un truc négatif à dire, ce serait sur l’état des chemins pas parfaitement nettoyés puisque je suis tombée sur un caillou (Damien Poulet c’est quoi ce bazar ?)  ! Enfin tombée… je me suis lamentablement vautrée en mode vol plané dans un chemin large, parfaitement plat… mon orgueil en a pris un coup, autant que mes genoux ! Voilà le seul truc négatif que j’ai pu trouver à vous dire. Je vous fais un petit retour très vite sur mon hôtel parce que là aussi ce fut une vraie bonne surprise et ça vaut un article à soi tout seul. J’ai eu le sentiment pendant ce séjour que plus qu’une simple course, c’était toute une ville qui vivait au rythme de la course, toute une population fière de nous montrer tout ce qu’elle peut offrir comme paysages, gastronomie et accueil chaleureux. Ça donne juste envie de revenir !

 

Les plus : le parcours super agréable parfait pour une performance pour ceux qui cherchent à aller vite – un accueil de dingue avec une ville entière à la disposition des traileurs – une super dotation – des ravitos version luxe 

Les moins : y a pas de médaille et moi j’aime les médailles – à mon avis souci du côté des t-shirts, ma collègue de course a eu le dernier S, il ne restait que des M (pour moi nickel mais pour les autres…), pas la mort non plus mais fallait bien que je cherche un truc ! – l’orga a laissé un caillou par terre, je me suis vautrée, j’ai les genoux tous abîmés (quoi ? oh ça va, si on ne peut pas être de mauvaise foi !) – le premier mac do est à 10km !