Run : Comment j’ai couru le marathon du Mont-Saint-Michel par procuration

Je n’étais pas au marathon du Mont Saint Michel mais Nadia y était pour moi ! Petit retour sur son week-end breton ou normand, ça dépend de quelque côté va le vent…

 

Je suis venue, j’ai vu, j’ai pas couru !

 

Reprenons depuis le début. Il y a trois semaines, j’ai pu avoir un dossard pour le Marathon de la Baie du Mont-Saint-Michel, grâce une copine journaliste à VITAL (merci encore Soas). Cela faisait déjà un bout de temps que j’avais envie de faire cette course, donc, super contente ! Il y a deux semaines, j’accompagne une copine de mon club, Ana sur son premier trail de 32 kilomètres, les Gendarmes et les Voleurs de Temps, à Ambazac, pour ne pas le nommer, tout se passe à merveille… Jusqu’au lendemain matin, au saut du lit, quand j’ai voulu poser le pied au sol. Là, ça a été une autre paire de manches. Je pouvais à peine poser le talon à terre, pas facile pour marcher. Cela s’est amélioré au cours de la journée, mais Ana, qui est kiné, m’a conseillé de glacer la bête, de faire des enveloppements de gel Voltarène, avec du film plastique, et du repos, bien sûr. J’ai tout bien fait ! Enfin, surtout le glaçage, parce que ma peau n’a pas apprécié du tout d’être enfermée pendant des heures dans de la cellophane ! Bref, je n’ai pas couru du tout, jusqu’à jeudi soir, où j’ai voulu tester le superbe maillot rose de la team VITAL, mais aussi mon pied droit. Résultat, 10 kilomètres de bonheur, et pour le maillot, et pour le pied. Sauf que, une fois rentrée chez moi, j’ai senti à nouveau cette douleur au talon, avec en prime, une grosseur qui est apparue, d’où glaçage à nouveau,. Je montre ça à mon cher et tendre, qui me dit que cela lui fait fortement penser à une tendinite. Ayant déjà fait la « connerie », pardon l’erreur, d’avoir couru un semi, il y a quelques années, en étant blessée, et d’avoir dû arrêter ensuite, pendant 4 mois, je n’ai pas voulu renouveler l’expérience. J’ai donc décidé de ne pas prendre le départ de la course, mais de me rendre quand même en Normandie.
Bah oui, ça aurait été dommage de ne pas se faire un week-end entre nanas, dans un cadre superbe !

 

 

Pendant que les filles se baladent, les enfants courent ! (j’adore cette photo !)

Départ samedi matin, à la première heure avec Sabrina, une copine de mon club de CAP, pour une bonne heure de RER, pour aller retrouver (et rencontrer) à Poissy, Emilie, qui nous covoiture, et sa binôme de marathon en duo, Vanessa. Ah oui, j’ai oublié de vous dire qu’elles font toutes les trois partie de cette team VITAL, créée pour le marathon du MSM ! Donc, bisoutage, présentations, et c’est parti pour 400 bornes de papotage. On n’est pas des nanas pour rien ! Arrivée en début d’après-midi, à Saint-Malo, où nous nous rendons au village-vacances d’AIR FRANCE, où un gîte nous attend. Très bien équipé, avec même une terrasse et des transats dont nous avons pu profiter de suite, pour boire un thé après avoir déposé nos sacs (merci Michèle, pour le bon plan). Une fois notre t-shirt rose enfilé, en route pour le village de la course, pour récupérer nos dossards. Nous y retrouvons d’autres filles (super le maillot VITAL, impossible de passer inaperçue, et je vous raconte pas l’effet de groupe ! Des stars, j’vous dis!) Photos de groupe par le journaliste accrédité par le magazine, et aussi par notre fan-club ! Le tapis rouge de Cannes, c’est de la rigolade à côté ! Notre quatuor part ensuite en direction de Saint-Malo, intra-muros, pour visiter ses rues et admirer ses maisons. Et aussi pour trouver le petit resto que nous a recommandé une VITAL girl, rencontrée sur le salon. Resto effectivement très sympa, où tout d’abord, nos quatre maillots rose vif VITAL, intriguent. Les clients et le patron nous posent des questions à leur sujet et au sujet de la course. Je ne sais pas si c’est l’effet VITAL, mais le patron est très attentionné et nous avons même droit au plein de bonbons, au moment de l’addition. Direction le gîte, et préparation des affaires pour la course du lendemain… Enfin, pas pour moi… Douche pour toutes et dodo.

 

Lever à 5h, car nous avons décidé de laisser la voiture à Cancale, en prévision du voyage de retour, le soir même. Après un petit déjeuner copieux, nous chargeons la voiture et partons, direction le départ. Nous arrivons sur le parking, un champ plutôt bosselé et herbeux (heureusement qu’il ne pleut pas). Nous prenons les sacs, et nous allons rejoindre les autres VITAL girls pour quelques photos en tenue (enfin pas pour moi) devant l’arche de départ. Des bisous, des « bonne chance », Emilie qui prendra le deuxième relais du marathon-duo, Nathalie qui elle aussi est coureuse B, Olivier, son mari, et moi-même, allons nous installer au pied de la montée qui attend les coureurs au bout d’un petit kilomètre, avec une vue imprenable sur l’arche de départ. Merci à Olivier, qui nous a proposé de nous emmener en voiture jusqu’au passage de relais à Cherrueix car sans lui, nous n’aurions pas pu voir le départ de la course, les navettes pour nous y rendre sont à presque 1/2 heure de marche et la dernière étant à 8 heures, impossible d’assister au départ des copines ! Ah le départ du Marathon de la Baie du Mont-Saint-Michel… un moment magique ! Un air de cornemuse qui vous met la chair de poule, et ensuite les coureurs aux maillots multicolores (certains déguisés, d’autres portant des drapeaux bretons, les joëlettes) qui s’élancent, par vagues successives, le long du front de mer… J’étais limite de chialer tellement l’émotion était forte,déjà de les voir passer, et aussi d’assister à la scène, uniquement en spectatrice !

 

 

Le départ sur le petit port de Cancale (les meilleures huîtres sont au « pied de cheval »…)

Aussitôt le dernier coureur passé, nous avons pris la route pour rejoindre, tant bien que mal, le lieu du semi. Merci le GPS pour les routes secondaires. Arrivée sur place, Emilie s’aperçoit que les navettes devant emmener les consignes pour les coureurs B des duos sont déjà parties en direction du Mont. Pas grave, nous garderons son sac. Nous ne pourrons pas voir passer les coureurs solo du marathon, car leurs routes se séparent au kilomètre 20, pour se rejoindre un peu après le passage de relais. Parlons-en du passage de relais. Visiblement, les explications pour les coureurs ont été plus que succinctes, puisque presque tous ceux arrivant dans les boxes de départ demandent à ceux s’y trouvant déjà, comment ça fonctionne ! Car oui, il y a des boxes, numérotés de 0 à 9… qui correspondent au dernier chiffre de son dossard. Donc il faut se placer dans le bon boxe, et attendre que le speaker annonce l’arrivée du numéro de dossard, correspondant à chacun (le numéro étant commun, seule une lettre A ou B les différencie). Dès que nos deux relayeuses prennent leur départ, et une fois les coureuses A, félicitées, nous prenons, Olivier et moi, la route du Mont-Saint-Michel. Une heure et quart pour l’atteindre ! Là encore, merci le GPS ! Arrivés à deux kilomètres, on voit déjà des voitures garées tout le long de la route ! Et oui, les parkings sont payant dans la baie… En bons petits soldats, nous irons nous garer sur les parkings du Mont, étrangement peu remplis. En route pour la ligne d’arrivée ! On entend le speaker de loin, mais on a du marcher au moins dix minutes pour atteindre les barrières. Un monde fou, un long tapis jaune jusqu’à l’arche libératrice que je trouve très moche, d’ailleurs. Les VITAL girls me diront par la suite qu’une autre arche, visiblement plus grosse, se trouvait deux kilomètres en amont, et que toutes ont cru que c’était celle d’arrivée.
Les arrivées des coureurs solo ou duo se succèdent, et c’est toujours super émouvant de voir leur visage… La joie, les larmes, les cris de rage, les pirouettes, les coureurs qui se donnent la main, qui sont accompagnés de leurs enfants, la souffrance, la libération !
Au bout d’une demie-heure, Nathalie arrive et Olivier me rend le sac d’Emilie (eh oui, c’est lui qui l’a porté tout le temps, un gentleman ce garçon), pour aller à la rencontre de sa femme. Je reste donc le long de la barrière pour attendre l’arrivée d’Emilie qui arrive avec une banane de la mort qui tue ! Je me mets à crier son nom pour qu’elle me voit, échange de sourires et elle passe sous l’arche. Je me rend vers l’aire d’arrivée où règne un bazar monstre. Des centaines de personnes agglutinées autour des barrières d’où sortent les coureurs ayant récupéré leur médaille, leur maillot finisher, leur consigne et ayant fait un passage au ravito… Dont je reparlerai plus tard. Je lui téléphone donc, en lui indiquant où se retrouver, et j’observe ce qui se passe autour de moi en l’attendant. Déjà, je suis surprise par l’étendue de cette aire d’arrivée. Si effectivement, tout a l’air fluide depuis mon poste d’observation, de la remise des médailles, du t-shirt jusqu’à la restitution des sacs de consigne, je suis très étonnée de voir les courir en sortir sans poncho,ou couverture de survie, habituellement remis sur les marathons par l’orga. D’autant que les parkings sont super éloignés.

 

L’arche est à revoir mais la médaille est superbe !

 

Une fois Emilie récupérée, je lui rends son sac, et là, c’est opération « je me change du sol au plafond, et j’enfile trois épaisseurs de fringues » après rafraîchissement à la lingette ! Vanessa, sa binôme A, pour ceux qui ne suivent pas, nous rejoint enfin après 1h30 de bus/navette (+une 1/2 heure d’attente au départ, le temps que le bus soit plein). Bisous, congratulations, photos et récupération de Sabrina qui a fini son marathon. Nous retrouvons Nathalie et Olivier, dans une brasserie, en contre-bas de la ligne d’arrivée. Et devant un Breiz-cola, les VITAL girls nous racontent leur course. Elles sont toutes unanimes sur la gentillesse des bénévoles, la beauté du paysage… et le fait que le parcours n’est pas franchement plat. Elles ont beaucoup aimé aussi les maillots finisher et les médailles. Notamment celles du duo-marathon, différentes pour le coureur A et le coureur B. Et oui ! Si on les approche, elles s’aimantent, et forment une seule et même grande médaille. Par contre, gros gros bémol, voire carton rouge pour les ravitos ! Dès le ravito du km 10, plus de gobelets et des grandes bouteilles d’eau alignées à même le sol, et les pauvres bénévoles, n’y étant pour rien, les invitant à boire à même le goulot !
Pareil pour le ravito solide, très peu de choses à se mettre sous la dent, la palme revenant au ravito d’arrivée, où leur étaient proposés un kilo de sucre(?), et des quartiers de pommes noircis.

 

L’année prochaine, le marathon fêtera ses 20 ans. N’ayant pas pu le courir cette année, c’est très tentant d’y retourner en 2017. Mais vu le bocson que j’ai pu observer, je crois que je vais y réfléchir encore un peu !

Crédit photo : ASO et organisation du Marathon Mont Saint Michel – Nadia