Run : Circuits or not circuits ? That’s a good question !

Suite à la publication d’un post sur les réseaux sociaux de Trail Endurance, j’ai voulu savoir ce que pensaient réellement les pratiquants des circuits qui occupent de plus en plus notre calendrier de courses. Bien entendu il ne s’agit là que d’un retour terrain manquant totalement d’objectivité mais il n’en reste pas moins intéressant. Suffisamment pour que je partage ici les réponses que j’ai reçues.

Un circuit… deux circuits… trois circuits…

oui mais pour qui ?

Dans un premier lieu, ce qui ressort quand même très souvent c’est le manque de lisibilité de ces circuits, il y a clairement un déficit d’image. Seul celui de l’UTMB (mais ça on s’en doutait un peu) sort son épingle du jeu. Après des débuts un peu compliqués, tout le monde semble avoir compris, amateurs ou élites, que pour avoir la possibilité d’être un jour à Chamonix, il faut en passer par la participation aux courses du circuit, sachant, il est toujours bon de le rappeler, qu’il est vivement recommandé de choisir les plus proches de son domicile. Coup de bol, nous les français sommes particulièrement gâtés.

Pour les autres circuits, là tout de suite c’est nettement moins clair… Pour la très grande majorité des personnes qui m’ont répondu FFA = élite, ils ne se sentent pas concernés, idem pour Skyrunning Series qui reste finalement encore une notion un peu floue pour le grand public. Golden Trail Series, là c’est encore plus restrictif puisque la majorité des répondants considèrent que c’est un circuit créé par Salomon pour leur team élite. Plusieurs m’ont dit que du coup suite à ma question, ils étaient allés voir sur le site et avaient découvert qu’il existait en réalité un circuit français également. Il y a donc à n’en pas douter encore un gros travail de communication vis-à-vis du grand public à faire.

Autre point souvent soulevé dans les réponses, qui je trouve est très intéressant, c’est la notion « d’expérience » souvent cité par Catherine Poletti qui peut sembler assez obscure mais qui finalement ne l’est pas tant que ça. Dans l’inconscient, et même dans le conscient du traileur, une course qui fait partie d’un circuit international ou national, doit offrir plus que la course du village à côté de chez lui. Comme si le fait d’avoir été sélectionné était la marque d’une « petite » supériorité. Bref pour prendre une référence que l’on connait tous, c’est comme les étoiles du guide Michelin. Cela engendre à la fois l’acceptation qu’on peut payer un peu plus pour un truc exceptionnel mais à l’inverse, cela va aussi augmenter l’attente… Et la déception, si l’orga n’est pas au rendez-vous. Ce qui est d’autant plus paradoxal puisque ces circuits reposent sur des courses qui existaient avant justement mais faire partie d’un circuit semble vouloir dire qu’on est monté en gamme.

Un dernier point que j’ai trouvé très intéressant c’est une allusion aux circuits régionaux qui là semblent plaire aux amateurs que nous sommes. Cela m’a souvent été cité comme une façon super sympa de découvrir les trails à côté de chez soi, qu’on n’aurait pas forcément choisi. Une piste peut être pour certaines courses qui peinent aujourd’hui à remplir. S’associer avec plusieurs trails du coin en offrant pourquoi pas une ristourne si 3 trails bouclés dans l’année ou que sais-je, un petit panier gourmand pour récompenser les fidèles, ça pourrait clairement plaire.

En conclusion

Mais le débat reste ouvert !

Pour faire simple ce qui ressort de toutes les réponses que j’ai reçues (et vous avez tout à fait le droit de continuer à répondre en commentaire ici même !), c’est que cette notion de circuit ne semble pas vraiment concerner l’amateur, qui s’y perd un peu et qui considère avant tout que c’est uniquement un truc pour les élites, exception faite de celui de l’UTMB. Il y a encore clairement un manque de communication et de lisibilité pour le commun des traileurs, qui n’est pas forcément réfractaire au système mais qui clairement voudrait savoir ce qu’il a à gagner s’il s’y inscrit. C’est assez amusant de comparer cela avec le circuit des majors en marathon qui là, grâce soyons quand même lucides, à la médaille sponsorisée par le laboratoire pharmaceutique Abbott, a entraîné bon nombre de vocations à aller faire péter son empreinte carbone :).

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