Je ne vais pas vous mentir, me retrouver à tester un masque d’une marque qui pour moi est synonyme de grands espaces désertiques, d’aventures à l’autre bout du monde, je ne m’y attendais pas… Mais voilà, cette saloperie de Covid est venue tout bouleverser et il faut bien s’adapter.
Alors je vous explique ce qui m’a intéressé dans ce produit :
- Le made in France ou plus particulièrement le made in Chartreuse évidemment. La marque a repris l’atelier et forcément pouvoir donner du travail à toute une équipe de petites mains ça me parle.
- Je porte toujours un buff (oui je sais, un tube machin truc mais bon vous m’avez comprise) donc forcément le côté « deux en un » m’a interpellé
- Il se trouve que je respecte le km autour de chez moi (oui je sais, c’est dingue, je demande le classement immédiat en « espèce en voie de disparition » !), ce qui implique qu’il peut m’arriver de croiser du monde puisque je reste dans mon village et vu la moyenne d’âge des habitants, je croise régulièrement des personnes âgées. Pouvoir me masquer en deux secondes me rassure et semble vraiment les rassurer eux aussi quand on ne peut pas respecter la distanciation physique.
Que les choses soient parfaitement claires entre nous, je n’ai jamais couru 10km avec ce masque précis sur la bouche. Je ne vais pas vous sortir que je ne veux pas mourir asphyxiée par mon CO2, j’ai certes fait des études littéraires mais j’ai quand même quelques notions de médecine donc je sais pertinemment que ce n’est pas possible. Surtout parce que je l’ai tout simplement expérimenté en Antarctique. Pour mon marathon, j’ai eu besoin de plusieurs km d’adaptation à l’air glacé, j’avais donc mis mon buff devant le nez et le visage la première boucle, ce qui équivalait à 10km. Pour mon ultra en 2012, là, ça s’est passé différemment. Pour celles et ceux qui ont lu mon livre, j’ai eu un souci de santé (une allergie au patch anti mal de mer) qui a engendré une réaction au soleil d’une violence rare. J’avais la peau à vif donc pas le choix c’était lunettes et cagoule pendant le reste des épreuves. On parle là de 150km courus avec le visage masqué et comme vous pouvez le constater, je suis en vie puisque j’écris ! Donc, pour en revenir à mon sujet, je ne cours pas masquée tout simplement parce que dans mon village, il n’est pas imposé dans les rues. Cela ne m’empêche pas de vouloir rassurer mes petits vieux qui n’ont rien demandé.
C’est très bête à dire mais le fait que ce soit finalement un masque incrusté dans un accessoire que je porte de toute façon dès que je deviens runneuse rend le truc beaucoup plus facile à accepter. J’ai bien conscience que nous ne sommes pas forcément sortis du sable et qu’il n’est pas exclu que ma prochaine course me demande le port du masque pour le départ, l’arrivée et les ravitaillements. Je vais équiper le reste de la famille pour le ski parce que là aussi, il y a de grandes chances qu’en février, nous soyons obligés de l’avoir à proximité. Il emboite bien le visage, ce qui est très important pour moi parce que je vois tellement de masques qui baillent sur les côtés, ce qui ne sert du coup plus à grand chose. Je ne peux pas vous parler de sa durée de vie, le mien est très récent et n’est pas encore passé suffisamment à la machine et à la vapeur pour que je puisse me faire un avis mais la matière est suffisamment épaisse pour que je puisse le repasser. Chez moi c’est masque en tissu depuis mars dernier avec un protocole simple : machine, repassage à la vapeur et passage à la vapeur pendant 30 min avant que ce soit conditionné dans un sachet jusqu’à utilisation. Comme je vous l’ai dit plus haut, chez moi pour l’instant, le port n’est obligatoire que dans les magasins ou au marché le samedi matin, alors forcément je suis chanceuse.
Voilà tout ce que j’avais à dire sur le sujet ! Croyez-moi, ça ne me réjouit pas du tout qu’on en soit arrivé là mais avec ce type d’accessoire j’ai le sentiment d’un peu de normalité et d’être vraiment très proche de ma vie d’avant, et ça me fait un peu accepter la vie d’après pour le moment.