Quand je dis « super vite » vous allez vite comprendre que ce n’était pas moi la plus rapide des deux ! Mais même si ce n’est pas du tout un test en bonne et due forme comme nous avons l’habitude d’en publier ici, difficile de passer sous silence mon petit kif londonien vécu pour le lancement de cette prometteuse nouveauté.
Hasard ou coïncidence je me suis retrouvée à tester les deux nouveaux « concept shoes » des marques leader du marché à savoir la Metaride d’Asics et la ZoomX Vaporfly NEXT% de Nike. Je vais donc me permettre un petit retour croisé, même si nous sommes bien d’accord, n’est pas Fred Brossard qui veut !
Pour être parfaitement claire et honnête sur les conditions de test : j’ai les premières depuis plusieurs jours, voir plusieurs semaines maintenant alors que les secondes je n’ai pu que réaliser quelques foulées avec, sur un tapis qui plus est. A la base Nike et ses équipes, qui ne manquent pas d’humour, avaient organisé un test sur tapis dans la superbe boutique de Londres avec des sessions à 20km/h ou plus si affinité (c’est toi qui choisissais ton groupe !), le but étant de rester le plus longtemps à cette allure et d’effectuer un petit classement entre journalistes présents. Inutile de vous dire que j’ai vite décliné l’option Speedy Gonzalez puisque je suis tout bonnement incapable de tenir une telle vitesse ne serait ce que 30 secondes sans risquer de mourir d’une crise cardiaque ou surtout de me vautrer lamentablement sur le tapis. Si c’est pour me retrouver en boucle et en mode vidéo gag sur les réseaux sociaux… je n’ai pas beaucoup d’égo et j’ai laissé cet honneur à Mo (cherchez la vidéo vous comprendrez la référence)

Comme nous ne repartions pas avec la dite paire chez nous pour prolonger le test, je me suis décidée quand même à me lancer sur le tapis pour déjà la tester à ma vitesse de croisière. C’est donc uniquement un ressenti que je vous délivre aujourd’hui, rien de plus ! Ne venez pas me poser des questions ultra précises, je ne pourrais pas y répondre 😉
Evidemment le premier truc qui interpelle avec ces chaussures, c’est leur forme, la forme du chaussant, la forme de la semelle avec ce côté pointu à l’arrière en mode casque de vélo pour Ironman. C’est assez marrant d’ailleurs, si on en reste à des considérations purement esthétiques, autant elles semblent étranges sur le présentoir, autant elles sont plutôt sympas portées aux pieds et plus « classiques » qu’on ne pourrait le penser. Après la couleur verte, franchement aucun avis sur le sujet, à ma grande surprise, moi l’accro du discret, je les ai finalement trouvé plutôt punchy.
Dès qu’on les enfile on comprend que la forme de ces chaussures a elle aussi été conçue pour faciliter une foulée dynamique et donc médio pied mais autant sur les Metarun, cet accompagnement vers l’avant est « forcé » par un système de bascule qui te donne l’impression d’avoir enfilé un rocking chair avec une semelle beaucoup trop rigide à mon goût, autant là il semble juste encouragé et accompagné en douceur. L’avant du pied a une vraie place et ce n’est pas sans rappeler la toe box des premières Altra que j’ai eu à tester.

#quoijesuisjalouse #quoilasolidaritefeminine
Personnellement, je ne m’en suis jamais cachée, je n’appréciais pas trop la marque à la virgule parce que je les trouvais trop « molles » (pas taper ! je dis ce que je ressens, pas la peine de vous énerver le fan club de la marque), sensation que je n’ai pas du tout retrouvée avec celles-là. Nous sommes d’accord, je n’ai pas eu à tester des Nike depuis plusieurs années, mes références sont donc limitées et les derniers modèles ont surement évolués. D’ailleurs j’ai pu profiter d’une paire de Pegasus 35 turbo que j’ai tellement apprécié que je les ai gardé pour notre footing matinal dans les rues de Londres alors que j’ai prévu une paire perso dans mon sac. Je n’avais aucune contrainte ou engagement vis-à-vis de la marque pour cette sortie, si j’ai choisi de les porter et de ne pas les quitter de la journée, c’est uniquement parce que j’étais franchement super bien dedans. Donc la marque semble répondre beaucoup plus à mes attentes aujourd’hui, ce qui me rouvre de nouveaux horizons !


Sincèrement si je cherche toujours à comprendre comment on peut courir plus de 10Km avec les Metarun (ce que certaines arrivent à faire si j’en crois Instagram), celles-là, même en quelques minutes, je me les suis totalement appropriées, nettement plus facilement que je ne pouvais l’imaginer au départ en les voyant. Maintenant de là à mettre autant d’argent dans une paire (on annonce un prix entre 250 et 300€), vu mon niveau évidemment faut pas pousser Mémé. Mais je peux comprendre l’enthousiasme chez les afficionados de la marque, comme je peux comprendre qu’on rêve de se les offrir. J’ai eu un peu le même sentiment avec ces chaussures aux pieds, que celui ressenti la première fois que je suis montée sur un vélo avec un cadre en carbone à 10 000€ pour mon seul et unique triathlon. L’un comme l’autre, ne me sont pas destinées parce que je suis plutôt 205 Roland Garros que Ferrari, mais l’engouement et l’intérêt que des coureurs rapides pourraient lui porter s’expliquent même pour moi. Je ne sais pas si Mo Farah va battre son record avec lors du prochain Marathon de Londres mais Nike lui a filé un joli petit bijou à chausser, aucun doute sur le sujet. Alors que pour les Rouges et noir… pour le moment je cherche toujours, mais promis, si je trouve je vous préviens !

Allez prends ça dans ta face perfide Albion, on est venu vengé Napoléon ! 😁

Du côté de la théorie (informations fournies par le communiqué de presse)
Les nouveautés :
– Le Vaporweave, une matière que l’on retrouve au niveau de l’empeigne est plus légère que le Flyknit de Nike, elle est respirable et, plus important encore, elle absorbe beaucoup moins d’eau ou de transpiration et reste donc aérée et sèche tout au long d’un marathon.
– Le léger décalage des lacets permet de soulager la pression le long des parties sensibles du pied. (C’est une des principales qualités qui a retenu l’attention de Mo Farah).
– La présence d’une fine couche à l’intérieur du talon permet de garantir un confort optimal au niveau du talon d’Achille au fur et à mesure que les kilomètres s’accumulent.
– La semelle intermédiaire a bénéficié d’un ajout de mousse Nike ZoomX, ce qui permet d’augmenter encore le rendement énergétique, comme ont pu le prouver les tests réalisés dans le Sport Research Lab de Nike.
– La mousse a été redistribuée de façon à réduire l’offset de 11 mm à 8 mm afin de fournir une sensation plus stable et d’aider à maximiser le rendement énergétique au moment essentiel de l’impulsion donnée par les orteils.
– Les designers ont combiné les modèles de traction personnalisés de Kirui, Kipchoge et Farah afin d’améliorer l’adhérence au niveau de l’avant-pied pour que la chaussure se comporte mieux par temps humide.
– De profondes rainures sur la semelle extérieure permettent de faciliter les mouvements lors des virages.
Ce que l’on retrouve de l’ancien modèle :
– La mousse est toujours pourvue d’une plaque de fibre de carbone courbée sur toute sa longueur qui permet d’augmenter la rigidité et de procurer une sensation de propulsion.
– La chaussure fait le même poids, même avec 15 % de mousse en plus.
Ce modèle sera disponible dès le 25 avril à Londres et au Japon en exclusivité avant une distribution mondiale mais les quantité vont être limitées.
Crédit photos : merci à Julien d’avoir assuré et de m’avoir gentiment donné accès à ses photos persos – photos officielles NIKE