La deuxième mouture de la Reebok One Cushion n’a pas su séduire totalement Ludovic, notre testeur du jour. Pourtant la marque annonçait une chaussure « au meilleur de sa forme, avec une tige offrant une protection accrue contre les intempéries, un soutien parfait du médio-pied et un plus grand contrôle de la pronation à l’avant-pied » (encore faudrait-il savoir ce qu’est une « pronation à l’avant-pied » …). Rappelons également la caractéristique technique principale de ce modèle : une semelle décomposée en trois parties (avant, milieu, talon), chacune ayant sa propre densité d’amorti et des propriétés de rebond spécifiques. Pour faire très simple : l’arrière est moelleux, le milieu est stable et l’avant est dynamique … en théorie.
« Le design de la One Cushion 2.0 est très réussi, avec des couleurs qui s’associent bien, et dégage une impression de modernité. Aucune couture sur le mesh, qui est particulièrement épais et protecteur. On note la présence d’un pare-pierre à l’avant, ce qui doit permettre à ce modèle d’évoluer aussi bien sur le bitume que sur les sentiers. La languette est épaisse et perforée pour faciliter l’aération. Autour du talon, une coque très rigide. Le poids est relativement important : 328 g en 45.
J’ai effectué un petit peu moins de 200 km avec la One Cushion 2.0, en partie dans le cadre d’une préparation marathon. Au menu, donc, des sorties au seuil, des sorties longues, du fractionné et des footings.
La chaussure est très confortable avec un maintien excellent, c’est d’ailleurs son gros point fort. Un vrai chausson dans lequel on se sent très bien d’autant que l’amorti sous le talon est conséquent avec une absorption quasi-intégrale des ondes de chocs.
Les parties centrale et frontale de la semelle sont moelleuses mais nettement moins amorties, ce qui confère un léger dynamisme intrinsèque à la chaussure. Malheureusement, la souplesse de la semelle, si elle est néanmoins correcte, n’est pas exceptionnelle, ce qui réduit l’agilité.
La languette tient bien en place et comme elle est épaisse, le serrage des lacets est précis sans être excessif. La tenue de route sur sol sec ou humide, sur bitume, sentiers et même terrils est efficace. Une chaussure qui ne se dérobe pas dans les virages.
Le premier défaut de cette chaussure est son poids. 328 g. Au-delà d’une quinzaine de kilomètres, on commence vraiment à le sentir. Visiblement, ce modèle s’adresse avant tout à des coureurs loisir qui pratiquent des distances d’une dizaine de kilomètres maximum. Autant vous dire que les séances de fractionnés virent rapidement au cauchemar.
Autre défaut, le soutien d’arche très important. On sent vraiment en permanence une pression qui peut se transformer en gêne. Les coureurs qui attaquent médio-pied ne feront pas de vieux os avec la One Cushion 2.0. Impossible de ne pas attaquer le sol autrement qu’avec le talon.
Pour terminer sur une note plus positive, notons la très bonne résistance à l’usure, tant sous la semelle qu’au niveau de la tige. Une chaussure faite pour durer.
Pour conclure, j’ai l’impression que ce modèle se destine exclusivement aux coureurs occasionnels, assez lourds (l’amorti est parfait) et au faible kilométrage hebdomadaire. On peut aussi l’imaginer dans un contexte multi-sports (tennis, marche, un peu de jogging …). »
REEBOK ONE CUSHION
Poids 328 g (45 H) / Drop 9 mm
Prix : 100 €