J’ai testé une Nike Women’s Paris Session !
La 3ème édition de la course pour filles de Nike aura lieu le 7 juin et je ne suis pas là pour en faire la publicité puisque de toute façon tous les dossards sont vendus ! 13 000 femmes vont donc se retrouver sur les quais de Seine pour un 10 ou pour la nouveauté de l’année un 15km. Parce que la célèbre marque à la virgule a pour habitude de la jouer autrement question course féminine. Non seulement ils organisent mais surtout ils offrent des distances supérieures à ce que l’on a l’habitude de voir : semi-marathon à San Francisco, marathon à Nagoya (Japon) plusieurs 10km dans les capitales d’Europe. Vous pourrez d’ailleurs retrouver le marathon japonais dans le prochain Running pour ELLES.
J’ai participé 2 années de suite aux courses parisiennes et franchement la première fois je suis tombée des nues… J’ai vu débouler des filles, souvent jeunes, ultra motivées et là avant tout pour courir le plus vite qu’elles le pouvaient. Même si bien entendu le côté festif reste, on est vraiment face à une vraie course et les chronos comptent. Mais avec pleins de bonnes idées qui plaisent au public féminin comme le fait qu’il n’y a pas de classement général en ligne, on recevait toutes notre temps directement, libre à nous ensuite de le communiquer via les réseaux sociaux ou pas. Nike propose d’ailleurs des sessions d’entrainements et de préparation gratuites dans des lieux souvent assez incroyables pour les aider à se préparer (on s’inscrit là aussi via les réseaux sociaux). Et c’est à l’une d’elles que je suis allée histoire de voir comment ça se passait. Déjà le lieu ! Le stade Charléty rien que pour nous, on a beau dire ce qu’on veut, ça a de la gueule. Il n’y avait « que » 250 filles parce que la veille un autre entrainement au Carreau du Temple avait réuni presque 2000 personnes pour une séance de renforcement musculaire versus Nike comme on les aime et que l’on retrouve sur l’application pour les faire à la maison comme une grande (enfin moi, perso je déteste, ça fait un mal de chien même si je sais que c’est pour mon bien et question coordination je suis une brèle !).
Ouais bon ok y avait aussi Kevin Mayer comme coach d’un soir… Mais même sans lui j’y allais aussi !
Le vestiaire se passe à la vitesse grand V, on peut se faire prêter des chaussures pour les tester le temps de la soirée, on sent que ça roule, que la logistique est sacrément bien rodée. Un truc saute aussi immédiatement aux yeux de la fille qui bosse dans le domaine et qui regarde immédiatement les pieds, toutes les marques sont représentées, mais quand je dis toutes c’est vraiment toutes, au même % que sur toutes les courses où je vais. C’est vrai qu’on a souvent tendance à considérer ce type d’événements comme des événements shopping mais qu’on se rassure : vous ne devez pas être en Nike de la tête aux pieds pour être acceptée ! C’est toujours bon de le rappeler pour celles qui auraient un doute.
4 groupes sont constitués et c’est parti pour l’échauffement. Le programme de la soirée ? PPG ! Chouette ! Ou comment me rappeler douloureusement que je suis nulle en pas chassés… Je ne vais pas vous faire le détail de la soirée parce que pour tous ceux qui sont licenciés, vous connaissez la chanson. C’était une vraie séance comme on en trouve en club d’athlé avec des coachs confirmés qui connaissent bien leur métier et qui savent motiver. Non, ce dont je vais vous parler c’est justement le fait que ces filles préfèrent aller s’entrainer avec Nike plutôt qu’avec la FFA… J’ai discuté avec plusieurs d’entre elles en leur demandant pourquoi elles ne prenaient pas une licence et la réponse est la même à chaque fois : « ben non, ce n’est pas pour moi, c’est pour les pros et surtout pour les garçons ». Mais ma bichette ce que tu as fait ce soir c’est la même chose qu’en club ! Et franchement j’en ai vu 2 ou 3 dans mon groupe qui ont un sacré niveau question vitesse (oui je sais courir plus vite que moi n’est pas un exploit !). Jamais l’argument « c’est gratuit » n’est sorti comme d’ailleurs aucune ne m’a dit textuellement « y a pas de garçons, on est mieux entre filles ».
J’ai été licenciée et moi aussi je ne me suis pas sentie à ma place, enfin on va dire que cela ne me correspondait pas et pas parce qu’il y avait la mixité. Pourtant ce soir là, je me suis marrée, j’ai donné ce que je pouvais avec mon dos qui ne supporte pas du tout les accélérations et je me suis surtout dit que si j’habitais Paris je renouvellerais sans problème l’expérience. Je ne suis pas une Nike addict même si j’adore leur textile (il faudrait être difficile quand même !) et que je suis de plus en plus avec une paire à la virgule aux pieds. Alors les cadres de la FFA, si vous voulez vraiment monter dans le train du running nouvelle génération, va falloir sortir de vos bureaux et venir rencontrer toutes ces femmes qui ne vous ont pas attendu ! Franchement à mon avis, c’est foutu, ce n’est pas un corail là, c’est un TGV qui est lancé et ils n’arriveront jamais à raccrocher les wagons.