Forcément un livre sur les ultras ça ne pouvait que me parler. Comble de joie, l’auteur raconte son défi qui parlera à bon nombre d’entre nous : 4 ultras devenus légendaires en quelques années courus en 2 ans, à savoir la Diag, l’UTMB, le Marathon Des Sables et le Tor des Géants pour décrasser… Sachant que j’ai à mon actif le MDS, l’UTMB et le départ du Tor j’avais forcément très envie de voir comment l’auteur, à savoir Vincent Hulin avait vécu les choses. Pour la petite histoire, c’est un ami de mon ami Xavier, celui de l’UTMB ou du trail des Piqueurs pour ceux qui me suivent un peu. Bref c’est la famille quoi !
L’auteur est journaliste et forcément ça sent dans le style très fluide. C’est rythmé, on ne s’ennuie pas une seule seconde. Si vous êtes adepte de la pensée philosophie à deux balles, passez votre chemin ce livre n’est pas pour vous ! Il n’est pas là pour vous étaler en long et en large son moi intérieur et ça tombe bien, il n’y a rien de plus ennuyeux que cela à mon humble avis et je suis coureuse d’ultra, pas psy. Ou plutôt on va dire que j’ai déjà assez de mes propres valises à porter pour ne pas en plus aller chercher volontairement à me trimballer celles des autres ! Je ne vais pas vous mentir, j’ai souvent ri en lisant ce livre parce que je me suis vu à sa place dans des scènes qu’il décrit (avec un coup de cœur pour l’après Diagonale des fous !) et même sur des courses que je n’ai pas faite. C’est assez marrant d’ailleurs de lire aussi les récits de courses que je connais d’ailleurs sachant qu’il les aborde d’une façon totalement différente de moi. Son esprit de compétition d’ancien champion de judo est toujours là et ça moi je ne connais pas. Pour faire court, cela m’a confirmé que le Tor n’est définitivement pas pour moi… que le MDS, c’est bon, je crois que définitivement je n’y retournerai pas… que la Diag ma foi pourquoi pas… et l’UTMB restera une grande histoire pour moi. Chamonix reste un endroit à part dans la vie de beaucoup de coureurs, là où tout commence, où tout finit.
Un reproche à faire parce qu’il en faut un quand même : en tant que pratiquante de ce type de discipline à la noix, j’aurai aimé plus de détails techniques sur le sac, la nourriture, les erreurs s’il y en a eu, bref un petit debrief post course pour ceux qui voudraient ensuite se lancer dans l’aventure. A noter pour le volume 2 !
Donc à lire, cela ne fait aucun doute et même pour ceux qui ne sont pas pratiquants de « l’ultra n’importe quoi » ! Après, si vous vous retrouvez à pleurer en écoutant du Vangelis devant une petite église fin août, moi je décline toute responsabilité !
Coureur de l’extrême par Vincent Hulin – Editions de l’Onde – 15€